Avant de démarrer, vu que j'ai débarqué en mars sur AK, vous devez savoir que je suis quelqu'un de plutôt bon public qui s'attache plus aux qualités qu'aux défauts. J'ai visionné environ 70 séries cette année, un record pour moi. Cela vient probablement du fait que 2021 a bénéficié des reports de l'année précédente et a pu nous proposer de nombreuses séries avec une qualité supérieure à ce que l'on a connu ces dernières années. Il y en a pratiquement pour tous les goûts à l’exception des animes de sports peu enthousiasmant cette année.
L'un des grands pourvoyeurs d'anime a de nouveau été la fantasy et les Isekai. Parmi eux, deux mastodontes ont éclipsé le reste. D’un côté, la saison 2 de Re:Zero a su relever la barre après une première saison qui ne m'avait pas totalement convaincu en développant ses personnages principaux et les enjeux de l'histoire tout en accentuant la tension. De l'autre, nous avons la nouveauté controversée Mushouku Tensei qui malgré son héros volontairement détestable possède l'un des univers les plus développés du genre, un chara-design recherché et une animation des plus impressionnantes de l'année notamment pour les scènes de combats. Derrière, j’ai envie de placer La sorcière tueuse de slime depuis 300 ans et un bon petit casting avec une bonne dynamique de groupe, c’est un de mes petits plaisirs coupables de cette année.
En parlant de comédie, il est dur de ne pas parler de la nouvelle saison de Kobayashi's Dragon Maid. Cette saison approfondit le personnage de Tohru et sa relation avec Kobayashi tout en conservant l'esprit de la première saison et en délivrant au passage l'une des meilleures scènes de combats de cette année. A côté, nous avons Komi cherche ses mots avec une production de très bonnes qualités également pour une comédie. La série peine un peu à retranscrire son humour au format animé.
Du coup, côté Romance, le pilier Fruits Basket propose une dernière saison qui vient clôturer d'une belle manière l'histoire de Tohru et de la famille Soma. Je garde quelques réserves sur le personnage d'Akito, mais le visionnage fut plus qu'agréable et on a une fin!
On pourrait parler du très bon The Duke of Death and His Maid ou encore du mignon Taishou Otome Fairy Tail voire du réputé Horimiya qui sont tous des animes que je conseille vivement.
Le Tranche de vie est également bien présent. Tout d'abord, la seconde saison de Laid-Back Camp continue sur sa lancée et fait un petit tour au bord de mer. Son voisin Super Cub l’accompagne gentiment dans la région.
Nous avions également Mashiro no Oto qui sous airs d'anime musical était peut-être en fait le meilleur anime de sport de l'année avec sa compétition de Shamisen. L'un des gros points forts de cette série est qu'elle laisse jouer les morceaux entiers plutôt que des extraits comme trop souvent dans le genre musical.
Dans un autre univers, Kageki Shojo a marqué l'année avec Sarasa, son personnage principal solaire et avec le traitement de thèmes sérieux liés au monde du spectacle qui pour autant ne pèse pas trop sur l'ambiance de la série.
Cette année en termes de drame, je n'ai pas vu mieux que The Heike Story. C'est l'histoire de la chute complète d'une dynastie féodale japonaise. C'est empreint de poésie et d'émotions, un petit bijou avec une direction artistique particulière et une narration maîtrisée.
To Your Eternity avec son début excellent peine à transformer l’essai sur la longueur.
Au niveau du mystère, nous avons été servi également. La seconde saison de Moriarty The Patriot vient conclure la série avec panache. J'ai apprécié les clins d'œil à l'histoire et à la pop-culture qui parcourt cette saison.
Dite série la plus sous-côtée de l'année, Odd Taxi est portée par sa narration et son rebondissement final excellent et maîtrisé. Mais, certaines intrigues me semblent un peu superflues et les introvertis ne font pas des personnages que j’apprécie.
Shadows House a par contre été une bonne surprise. C'est beau, mystérieux, original et avec un personnage principal adorable. Il faut juste que je fasse la sourde oreille aux lecteurs du manga qui sévissent sur le forum avant que je les rejoigne dans leur frustration du final…
Allez, place à la baston, aux shonens, aux trucs de vrais bonhommes quoi. Tokyo Revengers, la série qui mélange loubard et voyage dans le temps, avec son héros pleurnichard et plein de courage, nous donne une belle brochette de personnages badass. Une meilleure écriture et une meilleure réalisation en ferait un incontournable.
86 débarque pour sauver les fans de méchas avec un univers dur et original, des personnages qui vivent avec la mort et des méchas aux designs non conventionnels. Dommage que les difficultés de production aient repoussé la conclusion de la série au mois de mars.
Par contre, au niveau bataille et stratégie, on aura pas fait mieux que la saison 3 de Kingdom cette année. Après un délai dans sa production, la série est revenue pour nous proposer l'adaptation d'un des meilleurs arcs du manga. Nos héros sont repoussés jusque dans leurs derniers retranchements. C'est riche en émotion avec des combats badass, tout ce qu'on aime.
Il faut cependant reconnaître que le maître de la baston cette année a sans doute été Jujutsu Kaisen. Des chorégraphies au top, une animation au top, des pouvoirs plutôt originaux font de ce titre le meilleur shonen de cette année.
Mais pourtant, ce que je retiens cette année et ce qui fait sa spécificité par rapport aux précédentes, c'est la quantité et la qualité d'anime originaux. Nous avons eu l’intriguant et très beau Wonder Egg Priority qui faiblit sur la fin. Dans la même veine, Sonny Boy est un anime contemplatif qui lance des concepts, navigue entre ses personnages et ses mondes parallèles. On s'y perd un peu, on ne voit pas trop vers où on se dirige. Mais, par contre, cette fin, cette course finale, c'est probablement la scène la plus marquante de l'année pour moi.
J'ai aussi eu le droit à mon petit anime fait juste pour moi qui mélange pseudo-science, complotisme, gros monstre, mécha grotesque et film catastrophe : Godzilla S.P. C'était fun, mon second plaisir coupable de l’année. Il manquait juste un peu de Godzilla.
Vivy est lui un projet d’envergure qui reprend beaucoup de concepts SF, qui a une histoire qui s'étend sur des années, une héroïne classe qui chante bien et une animation au top niveau. Mais, il manque un regard novateur ou un message fort pour qu’il reste mémorable.
En conclusion, cette année reste pour moi d'une richesse assez rare avec sa variété. Il y a encore bien d'autres titres dont j'aurais pu parler. Mais, le plus important et ce qu'il faut retenir avant tout de cette année : regardez Ranking of Kings dont je parlerais l'année prochaine et surement pendant quelques années encore!!? C’est le meilleur, il n’y a pas de débat.