Je termine à l'instant cette série et je dois avouer que j'ai apprécié. L'histoire est intelligemment racontée et les personnages sont assez attachants. Au niveau de la réalisation j'ai été assez surpris par les sourires des personnages marqués par un simple blanc sans contours qui emplit les trois quarts de la bouche.
Sinon je trouve que la série était proche de Someday's Dreamer, pas par son propos mais par les notes de piano qu'elle propose, par le format et la vitesse à laquelle on avale les épisodes.
Au niveau du scénario j'ai eu l'impression que les réalisateurs ne savaient pas comment démêler la situation. Cela retranscrit assez bien une histoire sans solution : sans réelle fin. On ne peut qu'envisager la suite et le retour du printemps : l'arbre tiendra-t-il toujours debout ou sera-t-il abattu par l'entreprise de leur père. Une image très réussie qui montre vraiment l'interdit et la complexité de leur relation.
J'ai vu cette série il y a maintenant 2 ans et pour moi elle fait partie de ces séries un peu discrètes qui passent comme ça, mais qui te marque.
Car oui le sujet est vraiment pas quelque chose de facile à appréhender et je trouve qu'ils s'en sont vraiment bien sorti.
De plus j'aime beaucoup le design, léger, qui atténue un peu le sujet que beaucoup trouvent inadmissible.
Et bien non, cette série nous montre que lorsque ça arrive et bien les protagonistes souffrent vraiment, qu'est-ce que l'on peut faire aussi face à ses sentiments hein?
On a le grand frère qui n'arrive pas à s'assumer au départ et qui en vient à presque se détester, alors que la petite soeur est forte et finalement elle accepte ses sentiments plus facilement.
Leur parcours est douloureux, mais tant qu'ils s'acceptent mutuellement tout ira bien. Car leur souffrance vient aussi surtout de la société et du jugement.
La fin peut embêter certains, mais moi je trouve qu'elle est parfaite avec l'atmosphère développé depuis le début de la série.
Le problème étant que l'inceste tant qu'il est consenti, n'est pas malsain pour moi, après chacun son idée, mais c'est aussi le fait que depuis tout petits on nous met le mot "malsain" derrière "inceste" alors qu'au fond ce qui est malsain ce n'est pas ça mais le viol.. Faut dire que cette série m,a beaucoup aidé à changé mes aprioris aussi.
Koi Kaze n'etant pas dans la liste des fiches du forum, j'en avais créé une, croyant qu'il n'y en avait pas. :rolleyes:
Koi Kaze (Love Wind)
(http://img96.imageshack.us/img96/6240/largeanimepaperscanskoi.jpg)
Format: Série TV
Année: 2004
Titre original: Koi Kaze
Nombre d'épisodes: 13
Tags: drame - psychologique - romance - tranches de vie
Studio d'animation: A.C.G.T. (Ayant aussi produit le tres apprécié "Kino no Tabi ~ The Beautiful World ~")
Production: Geneon Entertainment, Rondo Robe, TV Asahi
Réalisation: Ômori Takahiro
Chara-design: Kishida Takahiro
Auteur: Yoshida Motoi
Musique: Takumi Masanori, Yoshimori Makoto
Diffuseur: Kids Station, TV Asahi
Composition de la série: Takagi Noboru
Couleurs: Suzushiro Rumiko
Synopsis:
Koushirou Saeki, un homme de 27 ans vient de se faire quitter par sa petite amie. Alors qu'il sort de son travail, il rencontre une jeune étudiante de 15 ans avec qui il sympathise et accompagne dans un parc d'attraction. Le jour même ils apprendront qu'ils sont frère et sœur et qu'ils vont vivre ensembles. Ils ne se sont pas revus depuis 10 ans, après le divorce de leurs parents.
Source: Anime-Kun (Synopsis non signé ou anonyme)
Mes impressions:
Wow! C'est tout simplement magnifique. Je fais partie de ceux qui avaient été touchés par Clannad...mais Koi Kaze est bien plus fort a ce niveau, c'est certain pour moi. Bien que l'animation ne soit pas toujours très fluide, qu'il y a parfois des passages aux graphismes moyens (assez rares quand même), on accroche très rapidement. Pourquoi? Parce que la recette est magique! Des personnages TRES réalistes (j'insiste) dans leur comportement (surtout Koushirou et Nanoka, les deux personnages centraux), des dessins a la "old-school" (que je trouve plus attachant), une bande son de qualité (les sons classiques comme je les aime, pas de synthétique désagréable)...et surtout une histoire intrigante, une véritable problématique. Bref, c'est du concret, du réel: pas de nia nia (Comme avec Kimi ni Todoke), ni de larmes en puissance, ni de magie ici et par la ou de développement tiré par les cheveux...non. Tous les dialogues sont pertinents (les monologues aussi d'ailleurs...), les personnages sont très naturels (Koushirou n'est pas un pervers! Vous le comprendrez très facilement, et vous aurez vraiment de la peine pour lui...). Enfin, il n'y a pas d'action, mais les émotions sont très fortes.
Moi qui suit habituellement totalement insensible devant mon écran, j'ai été ému au moment ou Koushirou a serré Nanoka dans ses bras, plus par surprise que par force, après avoir dit a Nanoka de ne plus lui répéter "Grand frère, je t'aime..."
Une très belles histoire d'amour impossible qui, à la fin, nous fais dire un peu: "Pourquoi toutes ces contraintes de la société? Pourquoi éviter l'amour la ou on le trouve?...". Je commence même a penser que ces impossibilités sont souvent injustes (Oh et virez moi ces pensées tordues, bande de pervers! =D).