Kei est le souffre douleur de son lycée. A bout, il accepte la proposition de son ami Akira: sauter ensemble d'un pont. Cependant, Kei survit, mais pas Akira. Toujours la cible des moqueries, Kei tombe par hasard sur une vidéo montrant un combat de rue. Quelle surprise quand il découvre que le vainqueur est en réalité Akira. Décidé à comprendre ce qui s'est passé, Kei décide de participer à ces combats, même s'il sait qu'il ne tiendra pas. Toutefois, au fur et à mesure, il va libérer la force qui est en lui.
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Overbleed ou l'instinct du tueur, paru aux éditions Ki-oon. Le manga comptera trois tomes en tout.
Le moins que l'on puisse dire est qu'il démarre fort. L'entrée en matière se fait sur un rythme constant et bien dosé, ce qui empêche tout temps mort. Mais attention, Overbleed est incontestablement violent, plus psychologiquement que physiquement. Le héros est une mauviette qui subit les pires brimades et qui en vient à créer une personnalité acérée, détachée de tout et qui n'a pas peur de se lancer les yeux fermés dans la bagarre, au point de paraitre inconscient.
Un manga qui pose de bonnes bases, même si l'histoire n'a dans le fond rien de bien originale, mais qui brille plutôt par l'attitude de son héros. Seule la durée me fait un peu peur car on s'attendait quand même à quelque chose d'un peu plus long.
Volume 1:
Ça y est, plus d'un an après, je décide enfin de m'y lancer. :)
La première chose que j'aimerais dire c'est que les planches sont assez détaillées et que le style "mature" des dessins me convient beaucoup. C'est le genre d'ouvrage que je lis hyper lentement à cause de ça d'ailleurs.
Ensuite, ce que j'adore c'est que l'on ressent bien le traumatisme psychologique qui est exercé sur Kei, le personnage principal. L'auteur passe beaucoup de temps à décrire son malaise, ce qui procure à ce manga un aspect très sombre qui me plaît beaucoup. On est confronté à une violence qui joue sur deux tableaux, à la fois physique et émotionnel, ce qui rend l'histoire, bien que banale en surface, très accrocheuse.
Quand je dis malaise psychologique, il ne faut pas s'attendre à verser dans le malsain ou dans un délire hyper traumatisant non plus, ce n’est pas au niveau de Berserk ou d'Ichi the killer. Néanmoins, ça a le mérite d'être suffisamment dérangeant pour susciter l'attention du lecteur, d'autant que le comportement de Kei évolue d'une façon assez surprenante et intéressante...
... On sent qu'il perd peu à peu les pédales ou plutôt qu'il ne ressent plus aucune peur. Le fait d'être désespéré jusqu'au point de vouloir mourir l'a rendu insensible, alors que c'était une vraie mauviette à la base. J'ai bien aimé cette manière d'éveiller en lui cet instinct combatif si redoutable, même si ça peut paraitre complètement invraisemblable en l'absence d'un quelconque entrainement particulier.
Bonne pioche pour l'instant donc, j'ai hâte d'entamer le volume 2. :)
Volume 2:
Ce second ouvrage met de plus en retrait l'aspect psychologique au dépens l'évolution de Kei dans l'univers des combats. Alors oui, là on mange principalement de la baston, mais quelle baston...
... Le combat entre Bunen et Makoto est vraiment excellent. Le charisme de Bunen est à son paroxysme, tellement mystérieux et puissant. Les contres qu'il fait avec ses poings démontrent enfin l'étendu de son talent et le moment où il brise la jambe de Makoto, à quel point il est sans pitié. On a vraiment l'impression d'avoir affaire à une machine à tuer.
Après Bunen, d'autres personnages imposent leur personnalité forte, comme le chien enragé de la W.D.T. par exemple. Chef à la nature violente et imprévisible, craint par ces sujets, je suis curieux de le voir combattre.
Même si les combats sont remarquablement mis en scène, ça ne suffirait pas à rendre ce manga intéressant et l'idée du complot qui se démarque de plus en plus, vient donner un attrait indéniable à l'histoire.
Toujours autant d'entrain pour continuer, j'espère que le dernier volume sera à la hauteur des précédents.
Volume 3 (Fin):
Les combats ont été à la hauteur de mes espérances, l'intrigue m'aura tenu en haleine jusqu'au bout et aura su me surprendre même, mais la fin m'a paru précipitée et pas vraiment concluante. Ce n'est pas dramatique, mais ça aurait pu être mieux.
La personnalité de Bunen m'a un peu déçu au final...
... Je ne le pensais pas aussi fier. Certes, il impose le respect, mais je le trouve un peu trop vantard lorsqu'il se bat contre Kei, ça casse un peu la classe de ce personnage.
Le chien enragé de la W.D.T par contre...
... À su me combler. Sadique à souhait, j'ai beaucoup aimé sa façon de se battre avec ses poings américains plutôt "originaux". Je suis bien content que Kei le crève suite à son attaque sur Kôta.
Je trouve un peu dommage le manque de "combattantes" façon Enfer et Paradis (qui me semble supérieur dans le genre), néanmoins, si on cherche un bon manga de baston avec une histoire qui tient la route et pas trop long à lire, Over bleed est fait pour vous. ;)
Overbleed n'a qu'un problème: il ne va pas au fond des choses
La personnalité du héros est très intéressante puisqu'il évolue bien mais comme Femto, j'ai été déçu par son opposant le plus farouche, qui ressemble à pétard mouillé. Dans les deux premiers tomes, il est à la limite du réel. On pense souvent à un démon ou à un fantôme, surtout vu les événements. Le mangaka aurait du prendre un peu plus de temps pour creuser un peu ce dernier personnage