FICHE TECHNIQUE
TITRE ORIGINAL : Shin Taketori Monogatari - Sen-Nen Joou (http://www.anime-kun.net/animes/fiche-princesse-millenium-1915.html)
ANNÉE DE PRODUCTION : 1982
STUDIO : TôEI ANIMATION
GENRES : action - aventure - catastrophe - drame - post-apocalyptique - sci-fi
AUTEUR : MATSUMOTO LEIJI
TYPE & DURÉE : 1 FILM 121 mins
(http://uppix.net/f/3/7/84951b709a68bd1622b945f9af1fb.jpg)
"Une fois tous les 1000 ans, la vie renaîtra... Une fois tous les 1000 ans, le printemps éphémère viendra... Bientôt, très bientôt... Le printemps millénaire viendra !"
C'est sur ses mots prononcés régulièrement que démarre ce film produit en 1982 par Matsumoto Leiji, célèbre auteur connu pour ses travaux sur les séries Albator ou GE 9999 parmi d'autres. Il est aussi bon de savoir que ce long métrage est plus ou moins une histoire alternative à la série TV La reine du fond des temps / Queen Millennia et une préquelle selon certaines idées plus ou moins cohérentes à la saga GE 9999.
Dès les premières minutes, les images m'ont fait plonger dans cet environnement étrange, futuriste et parfois froid à travers le réveil de Yukino Yayoi. Présentons brièvement le pilote de base: 1000 ans se sont écoulés depuis l'arrivée sur Terre de la princesse Millenium, personnage originaire de la planète Ra Metal, qui œuvre en tant qu'éclaireur / ambassadeur secret et caché pour diverses raisons. Ra Metal est un astre dont l'orbite autour du soleil se fait en mille années au cours duquel elle se rapproche continuellement de cette étoile avant de reproduire à nouveau ce cycle. En raison de sa distance éloignée par rapport au soleil, cette planète est régulièrement endormie, gelée, froide et éteinte de toute vie. Son rapprochement millénaire permet donc de créer un réveil et une certaine animation éphémère avant qu'elle ne replonge dans la profondeur et le "froid" spatial d'où la dénonciation: "Le printemps millénaire". Mais voilà, il arriva ce qui devait arriver... Un jour, les "Rametaliens" ayant marre de ce rythme de vie (:P) décidèrent d'envahir (de manière non catholique) la planète Terre pour échapper à ce cycle répétitif.
On retrouve donc au cœur de ce conflit notre Sennen Joou/Queen Millenium déchirée entre sa fonction d'ambassadrice terrestre, sa tristesse à l'égard de la propension affligeante des Hommes, mais surtout, et aussi la tendresse qu'elle a générée à leurs égards et particulièrement vis à vis du jeune Hajime symbolisant l'espoir d'un meilleur avenir pour l'Humanité qu'elle entrevoyait à travers son visage légèrement candide avec ses rêves et ses ambitions... "Deux planètes... deux vies... deux amours... deux professions..."
Avec tous ces éléments, le film parvient à dégager une ambiance remplie de mélancolie et de poésie véhiculées par de très belles séquences et moments forts. L'affrontement final entre terriens et Rametaliens, mais aussi la dernière scène, toute aussi émouvante et poignante que les autres, portée par une ambiance musicale magnifique et de qualité... Et là tu te dis: ce n'est pas de la pornographie sentimentale, je viens de m'en prendre plein la figure 8)
Parce que oui, si je considère Princesse Millenium comme étant un film manifestant grandement l'émoi auprès du spectateur, c'est aussi à cause de la magie envoutante et du mystère engendré par la BGM de Kitaro (http://fr.wikipedia.org/wiki/Kitaro). D'ailleurs, c'est fou comme les tonalités jazzy, Pop, electro et Rock des années 80 ou 70 via les OST d'animés étaient agréables et intéressantes. Je pense notamment à ceux de KOR et Touch , entre autres, que je découvre ces derniers temps.
Visuellement, on retrouve ce chara-design propre et habituel à Matsumoto particulièrement à travers le personnage de Yukino (et d'autres personnages féminins) via son allure allongée sur lequel on jouait beaucoup autour de sa grâce et son élégance lors de ses déplacements, du ressenti dégagé par ses yeux, mais aussi de sa sensualité. Un style toujours assez particulier que l'on aime ou pas.
A défaut de tous ces écrits précédents, le principal inconvénient du film repose sur quelques passages (peu en terme de chiffre) m'ayant semblé longs et/ou ennuyeux malgré le(s) caractère(s) spectaculaire(s) de certains. De mémoire, c'est particulièrement l'ascension de l'arche qui m'a une peu fatigué.
Queen Millennia / Sennen Joô est un film habité par l'émotion du début à sa fin tant dans ses séquences d'action ou ses retranscriptions du quotidien. Par ailleurs, il a eu aussi le bénéfice de rafraichir plus ou moins mes souvenirs sur les productions de son auteur tout en me donnant envie de parfaire ma culture sur la Leijiverse. Presque un chef d'œuvre à mes yeux
Note: 8/10
Where do you come from ? Where were you're going...
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=kG7xW37TttA[/youtube]
J'ai pas regardé la série, mais j'ai regardé le film pour voir ce que ça donne.
Que se soit clair, j'aime pas du tout le chara design. Les filles on dirait qu'elles ont toutes été clonées, je pense qu'un minimum aurait pu être fait à ce niveau (je sais pas, leur faire au moins une coupe de cheveux différente). Pour les hommes il y a deux catégories:
- Les beaux gosses à allure normale.
- Les petits gros au visage bizarre, genre les yeux au milieu du front. On se demande vraiment si ce sont des êtres humains par moment.
Pour ce qui de l'histoire, je dois admettre que c'est un joli conte, il y a quelques longueurs parfois, mais il règne une atmosphère poétique qui est très entraînante du début à la fin.
Il y a un détail qui m'a interpelé tout de même:
Quand Yayoi est nue sur une sorte de lit, juste après avoir été blessée, elle le sort d'où son flingue pour dégommer Rârela ?
Mis à part ça, j'ai passé un bon moment à visionner cet oeuvre et je reconnais que la fin est émouvante (la chanson de l'ending, mentionné par Allbrice dans le premier post, aussi).