Real
(http://www.anime-kun.net/mangas/manga_img/real860.jpg)
Genre : Sport (basket), Drame, Seinen
Auteur : Takehiko INOUE
Volumes : 11+ (en cours)
Fiche AK (http://www.anime-kun.net/mangas/fiche-real-607.html)
Synopsis :
Trois jeunes garçons liés par le destin au handi-basket.
Nomiya vient de se faire virer de son lycée, par conséquent il ne peut plus vivre sa passion du basket pleinement. Ce n'est pas tout, Nomiya porte un très lourd fardeau, la culpabilité d'avoir "causé" la paralysie des membres inférieurs d'une jeune fille qui venait de le draguer.
Rongé, il est complètement déboussolé. C'est alors qu'il rencontre Togawa, un jeune homme amputé d'une jambe pratiquant le handi-basket. Les deux passionnés de basket commencent à nouer une drôle d'amitié, chacun à leur manière, s'aidant grâce à leur passion commune à surpasser les épreuves de la vie.
Takahashi, lycéen et ancien coéquipier de Nomiya, est arrogant. Fort de sa popularité et de son nouveau statut de capitaine de l'équipe de Basket à la place de Nomiya, il mène son règne jusqu'au jour où il est victime d'un accident de la route qui lui paralyse les jambes.
Trois jeunes garçons victimes du destin qui doivent affronter la réalité.
Avis:
Avec le soleil qu'on a eu, ça aurait été dommage de ne pas bouquiner en terrasse ce WE. Or, Inoue oblige, voilà un manga qui était depuis longtemps sur ma liste. Je n'ai pas été déçu. On va vite évacuer que c'est dessiné divinement comme d'habitude avec l'auteur mais c'est une nouvelle fois vrai.
Après un détour par le chambara, Inoue revient au basket mais avec une variante importante : on parle cette fois de handisport. C'est le sujet qui peut facilement devenir casse-gueule si on fait dans la misérabilisme ou si à l'inverse on nie le handicap. L'exercice d'équilibre délicat est pourtant tenu au haut la main. C'est un monde que je connais mal mais j'ai participé il y a longtemps au téléthon et donc au contact des handicapés. Par la même occasion j'avais rencontré l'équipe locale de handi-basket qui participait pour lever des fonds. Dans les deux cas j'avais pas mal eu la chance d'en discuter sans tabou et je retrouve donc dans ce manga le même accent de vérité.
Les joueurs sont handicapés mais athlètes avant tout et tout aussi compétitifs. En bons battants, ils n'hésitent pas à faire de vrais coups de putes. Ce n'est pas le monde "tout le monde est gentil". Du reste, le sport est presque à la marge par rapport au handicap. La découverte du handicap, avec toutes les phases du rejet à l'acceptation, n'est pas un nouveau rapport au corps et à la vie qui se fait du jour au lendemain. On les voit abandonner, se battre puis décrocher à nouveau quand tous les progrès s'avèrent dérisoire par rapport à ce qu'il reste à accomplir. On découvre la culpabilité de celui qui a causé l'accident. On voit aussi la crainte, lorsque le handicap est du à la maladie, de voir son état encore se détériorer.
Le suivi des destins croisés de Nomiya, Togawa et Takahashi apportent une grande variété et autant d'éclairages sur la question au-delà du handicap : comment vivre ses rêves ? Encore un immanquable de Inoue.
Tome 13 : sur terre il existe une poignée de manga sur lesquels je ne sais jamais trop quoi dire... Et surtout que ce n'est pas l'envie qui m'en manque. Bah en fait là je suis au summum de cette incapacité... Sans voix tout simplement. Mais bon au moins je serai venu quand même y déposer un tout petit mot.
~
Alors le tome précédent m'avait déjà ému : Via la relation entre Takahasi et son père, etc.
Ce retour sur le ring de Shiratori alias le ScorpiOn
C'était juste incroyable.... Ça mais aussi tout ce qu'il se passait dans les têtes et les vies des uns et des autres... D'abord pour Shiratori bien entendu. Mais également pour les spectateurs qu'étaient Hanasaki et l'un de nos protagonistes principaux de cette histoire, Takahashi. Waawww !
Vraiment un tome superbe ! Et dire que dans ce tome on a même pas vu les autres personnages principaux : Nomiya (ou plutôt si mais à peine le temps d'un battement de cil) et Togawa. ~ En tout cas l'auteur prend le temps de développer cette histoire, c'est vrai que ça avance doucement mais ça ne me dérange pas, il faut au moins ça pour développer les situations personnelles / les évolutions de chacun.
Le prochain tome va être important : après ce moment vécu Takahashi vient de franchir les portes du gymnase, pour rejoindre le club où joue Togawa.
Il me tarde de l'avoir entre les mains. ~
J'viens enfin d'lire les 12 premiers tomes et...que dire à part qu'Inoue est un putain d'génie ?
La fraîcheur de Slam Dunk, associé à la sobriété de Vagabond, son coup de crayon y apparaît encore plus aboutis que dans ce dernier...
Le regard que porte Inoue sur l'handicap au travers des 3 personnages, est très beau, aucune pitié ou de compassions mal placées
Tome 7, Chapitre 38
Lorsque Ryo dresse le portrait de l'handicapé lambda, c'est très révélateur sur la portée de l'oeuvre :
"Je pensait que les handicapés ne se disputaient pas"
"Un fauteuil roulant, des vêtements ordinaires, un type sympa, un peu affaibli..."
""Handicapé", qu'est-ce que ça veut dire ?"
Un handicapé peut être arrogant, égoïste, égocentrique, de mauvaise humeur, fort, avoir une grande gueule etc..., à l'image de n'importe quel êtres humains...
Un manga dont on ne sort réellement pas indemne...
Ça prête à sourire, quant on sait que le mec écrit ça uniquement entre deux tomes de Vagabond....vivement que je chope le tome 13...
Petit up sur ce manga ! Après un tome 13 que j'ai trouvé excellent je me demandais ce que pourrait bien nous réserver le prochain.
Tome 14:
Ca suit son cour nos trois héros sont chacun à un carrefour ou une étape de leur vie. Le degré de difficulté comme l'élan dont ils disposent varient et sont en fonction de l'identité de chacun. C'est-à-dire de leurs personnalités et de leur propre histoire personnelle. Parce que c'est de cela dont il s'agit, à travers le thème du handicap l'auteur dresse trois portraits et dessine trois destins différents mais qui sont étroitement liés. A coups de flash-backs bien souvent (remarquables d'ailleurs) qui trouvent ou finissent toujours par trouver un echo avec les situations qui se jouent au present. Le traitement des personnages est vraiment top, ça va crescendo. Et le ton est d'une justesse incroyable. Ou si vous préférez employons le terme crédible. Et qu'il nous parle de sabre, de balle orange ou de handicap, il est toujours question de combat contre soi-même. Je me demande comment les personnages évolueront et puis surtout comment toute cette histoire se terminera et quel sera le message à la fin, si il y en a un. Bref, de quelle manière tout cela nous sera délivré.
Franchement si j'apprecie cet auteur c'est avant tout pour ce qu'il arrive a transmettre à travers ses oeuvres. Je sais pas mais disons qu'en plus de savoir raconter les choses il fait preuve d'une belle sensibilité ou d'un bel intérêt envers tout ce qui touche à l'être humain, sa condition, sa psychologie, son rapport à l'environnement ou encore à son propre corps comme c'est le cas ici. Et j'en passe, parce que ça brasse tellement large et va bien au-delà. Blablabla, en fait j'essaie juste d'appuyer mon propos pour montrer le genre de réflexion que peuvent apporter les oeuvres d'Inoue.
Ce qui d'ailleurs m'amène à me dire que j'ai peut être enfin trouvé la réponse à la fameuse question qu'on me pose souvent: "Quel est ton mangaka préféré?"
Je dois reconnaître que j'ai toujours eu du mal avec cette question, d'une part, parce que je suis indécis, mais aussi parce que dans mon esprit comme dans mon coeur il y a assez de place pour plusieurs "Numéro 1".
Pour conclure c'etait un tome différent du précédent, beaucoup moins fantasque mais tout aussi touchant dirais-je. J'ai noté que le volet du sport ressortait d'avantage, ce qui laisse présager de bonnes choses pour la suite (Youhou les Dreams ! Yeah les Tigers !). C'est tant mieux surtout que ça fait bon menage avec le volet tranche de vie et social du truc. Enfin, notez bien s'il vous plait que je n'ai pas employé le terme de "handisport" même si il en est question dans le manga ou que la nouvelle situation de Takahashi s'y prête volontiers dans ce volume. Parler de "sport" me vient tout naturellement comme de parler d'individus plutôt que de faire la distinction entre personnes valides et personnes handicapées. Ce que fait l'auteur est fort car sans occulter quoi que ce soit ni enjoliver ni assombrir les choses il les met sur un plan commun et sans faire de distinctions. Les personnages sont tous sur un pied d'égalité, au-dela de considérations sur l'aspect ou la condition physique. Qu'on les découvre, qu'on s'y interresse ou qu'on s'y attache, c'est avant tout par le prisme de l'intérieur. Pour ce qu'ils sont en tant que personne, pour leur comportement au quotidien et leurs réactions face aux difficultés et accidents de la vie.
En passant il m'a un peu déçu Nomiya même si je peux comprendre... Disons que j'imaginais qu'un tel gaillard aurait plus de gniak. En tout cas j'aime beaucoup ce qui se dessine entre lui et sa victime. Quant à Togawa j'ai l'impression que l'expression "Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé" lui va comme un gant. Sinon j'aime bien ce qui est en train de se passer entre lui et son jeune pote le dénommé Yama. D'ailleurs les perso secondaires c'est un autre bon point de Real, ils ne sont pas là que pour le décors. L'auteur les developpe un minimum et s'en sert pour mettre en valeur les événements, les personnages principaux et l'essence même de son récit. Par exemple Le Scorpion c'était vraiment quelque chose, et pas rien que pour le beau geste. ~
J'espère que ça continuera dans ce sens. Ne reste plus qu'à attendre un an environ pour le prochain tome (aucune date nulle part ou de news à ce sujet mais j'espère qu'on l'aura avant fin 2016).
Déterrage !
On peut s’extasier ou se sentir dépassé par la nouvelle, c’est selon. Moi je suis très content en tout cas, et je relirai tout de À à Z si il le faut. Brefons bien.
6 ans après le dernier paru, le tome 15 est enfin là : sorti hier le 16 novembre au Japon !
J’espère que Kana nous le fera suivre rapidement. Voici la couverture du maître Inoue :
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