(http://adala-news.fr/wp-content/uploads/2014/01/Ad-Astra-manga.jpg)
INFORMATIONS GÉNÉRALES
Auteur: Mihachi Kagano
Origine: Japon
Année de création: 2011
Licencié: Oui
Editeur: Ki-Oon Seinen
Fiche AK (http://www.anime-kun.net/mangas/fiche-ad-astra-4966.html)
Synopsis: En 241 avant JC, l'armée Carthaginoise menée par Hamilcar Barca est défaite par les légions romaines. La puissante cité est alors forcée de payer un important tribut et de subir les humiliations réservées aux vaincus. Le jeune Hannibal, fils du général et âgé de seulement six ans assiste à la reddition de son père.
Quelques années plus tard, c'est le cœur empli de haine pour Rome qu'il va mener une nouvelle armée dans l'unique but d'anéantir son ennemie héréditaire. Il va très vite devenir le cauchemar des armées romaines, et représentera probablement la pire menace que la jeune république ait affrontée dans son histoire.
Mais face à lui se dresse bientôt un obstacle, un jeune patricien nommé Scipion (dit "l'Africain"). Deux stratèges hors du commun vont s'affronter pour écrire l'Histoire dans le sang, et la victoire ou la défaite de l'un d'eux fera de sa patrie une puissance incontestée tout autour de la méditerranée.
Mon avis: "Delenda est Carthago (Il faut détruire Carthage)", répétée par Caton l'ancien à chacune de ses prises de parole devant le sénat Romain, en 150 avant JC, cette formule résume à elle seule l'inimitié existant entre les 2 puissantes cités.
Pourtant, dans toute son Histoire, Rome a généralement su se montrer clémente avec les nations vaincues (Grèce, Egypte, Gaule...) alors pourquoi ce besoin d'annihiler définitivement une civilisation entière?
Carthage et Rome, c'est une longue histoire remplie de conflits sur tout le pourtour de la méditerranée, au long de 3 guerres dites "Puniques", et dont Rome sortit systématiquement vainqueur, mais à un prix astronomique à chaque fois, autant en vies qu'en ressources matérielles. L'Histoire narrée dans le manga est celle de la seconde guerre Punique.
Le tome 1 nous met très rapidement dans l'ambiance, avec le fameux épisode de la traversée des Alpes (avec des éléphants, si si...). On découvre un Hannibal à la tête d'une armée certes épuisée et aux effectifs réduits, mais qui parvient néanmoins à enchainer les victoires grâce aux talents stratégiques, oratoires et diplomatiques de son général, et à ses récentes tractations avec les tribus gauloises croisées en chemin.
De son côté, Scipion n'est encore qu'un jeune soldat (son père est quand même consul et commandant de l'armée romaine) inexpérimenté, mais faisant néanmoins preuve d'un esprit affuté et d'un sens de la déduction surprenant.
Que 2 hommes à ce point exceptionnels (considérés par les historiens comme 2 des plus grands stratège de l'Histoire, aux côtés de Napoléon Ier ou Alexandre le Grand...) vivent à la même époque et finissent par s'affronter sur le champ de bataille relève presque du miracle et pourtant...
Pour l'instant, on a surtout vu quelques escarmouches et une sévère rouste infligée aux forces romaines. Le jeune Scipion n'a pas encore pris la direction des opérations mais ça ne saurait tarder.
Hormis ces deux adversaires, on repère aussi quelques personnages secondaires qui, d'après la post-face, devraient également jouer un rôle important dans la guerre qui se prépare. Je note spécifiquement un jeune fantassin (un peu rustique sur les bords) issu de la plèbe.
Graphiquement, j'avoue que c'est assez beau, et les différentes peuplades sont bien représentées: les Carthaginois font penser aux Spartiates du film 300; les Romains, sans être aussi bien équipés que les légionnaires d'Astérix, se reposent sur des phalanges disciplinées; et l'on peut également voir des tribus gauloises ou des guerriers d'autres peuples barbares.
Bref pour l'instant, Ad Astra s'annonce comme un péplum prometteur.
Et pour les plus férus d'Histoire, je poste le lien Wikipédia concernant la seconde guerre "Punique" (http://fr.wikipedia.org/wiki/Deuxi%C3%A8me_Guerre_punique).
Tome 1 terminé et j'ai adoré ! :)
Alors déjà je voudrais revenir sur le caractère historique du manga : je trouve qu'il est très bien pris en compte. Bon, bien sûr il y a quelques erreurs ou approximations, comme le souligne l'auteur dans sa postface.
La plus grosse, c'est quand il affirme, et plus d'une fois, que les Romains pouvaient recruter 750 000 hommes... Même sous l'Empire, où Rome était beaucoup plus étendue, les empereurs ne pouvaient mobiliser autant de soldats.
Mais il faut quand même reconnaitre l'important travail de recherche effectué par l'auteur, qui a beaucoup puisé dans les livres, voir directement dans les sources (Tite-Live par exemple).
Donc :
Après j'ai lu (mais je ne sais plus où) que le manga souffrait des défauts communs à ce type: réalité historique aléatoire et combat minimaliste...
Non, la réalité historique est bien prise en compte, que ce soit au niveau des personnages, des évènements, des armements, etc...
Quant à la bataille du Tessin (la bataille de la fin), c'est le premier véritable affrontement entre Hannibal et les Romains, et il a tout de réaliste. C'est un combat de cavalerie, qui n'engage pas d'effectifs très importants.
Que ce soit au niveau de la composition des armées ou de la stratégie des généraux, ça ne me parait pas relever de la fiction.
Le manga évite pas mal d'écueils que d'autres ont été incapables d'éviter (genre 300 pour ne prendre qu'un seul exemple), et c'est ça le plus important.
Je trouve que le point de vue adopter est intéressant. Scipion est encore jeune, le moment où il aura les mêmes responsabilités que celles de son père n'est pas près d'arriver (désolé dregastar et Nakei1024, vous allez devoir patienter encore quelques tomes si le manga avance au même rythme). Ça permet de ne pas le laisser dans l'ombre tout en suivant la guerre d'Hannibal.
Le récit est très bien construit, avec des dialogues pertinents qui éclairent bien la situation. J'ai quand même une question pour dregastar et Nakei1024 : est-ce que vous connaissez bien la deuxième guerre punique ou non ? J'ai le sentiment que même quelqu'un qui ne connait rien à cette partie de l'histoire pourrait lire facilement ce manga tant il est bien écrit, mais peut-être que je me trompe et qu'il risquerait d'être un peu perdu ^^
En tout cas je pense aussi que c'est un titre prometteur, qui devrait constituer la bibliothèque de tout ceux qui ont une âme d'historien comme moi 8)
Tome II finit : l'histoire continue à suivre l'Histoire.
Après la bataille du Tessin, les choses sérieuses commencent entre Hannibal et les Romains. Ce 2e tome est consacré en grande partie à la bataille de la Trébie, d'une toute autre ampleur que la première.
L'auteur continue subtilement à mettre en avant Scipion, bien qu'il ne joue pas un rôle très important.
Je n'ai pas de conseils à recevoir d'un conscrit !
Le personnage de Caius fait un peu penser à ceux de la série Rome (Titus Pullo et Lucius Vorenus), bien qu'il reste un personnage secondaire.
Dans la dernière partie du manga, on voit les enjeux politiques à Rome avec un focus sur le Sénat très intéressant. On aperçoit notamment Fabius Maximus : ce sénateur aura un grand rôle dans la période qui commence, celle où Rome est en mauvaise posture. Vous allez comprendre son surnom de "bouclier de Rome" par la suite.
D'ailleurs, le tome III se concentrera sur lui, ce qui est assez logique.
Ad Astra T3 : guerre d'usure.
Contrairement aux deux premiers tomes, il y a peu de combats dans celui-ci, ce qui n'entache en rien son intérêt ! On y voit notamment l'affrontement entre deux lignes stratégiques opposées du côté romain.
La première, c'est celle de la raison. Après les défaites essuyées face à Hannibal, Rome s'est remise à Fabius Maximus en le nommant dictateur. Celui-ci a une stratégie simple : puisque aucun général ne peut vaincre Hannibal, il ne faut pas l'affronter mais éviter le combat tout en adoptant la tactique de la terre brûlée.
C'est une stratégie payante à long terme : pour la première fois, Hannibal a un général en face de lui qui a compris ses faiblesses et qu'il peut vraiment redouter.
Néanmoins, cette stratégie compte de nombreux opposants, en premier lieu le maitre de la cavalerie Minucius. Pour info, lorsqu'un dictateur était nommé pour une durée de 6 mois (c'est un magistrature exceptionnelle), il était assisté par un maitre de cavalerie, qui était en quelque sorte son second. Ici, il y a conflit entre Fabius et Minucius, le deuxième souhaitant affronter Hannibal et le vaincre par les armes. En réalité, il a le même comportement que Longus et Nepos (tome II) : c'est avant tout un ambitieux qui pense bien évidemment pouvoir être le seul à battre les Carthaginois. Il n'a visiblement rien compris des déboires de ses prédécesseurs, et cela pourrait lui coûter cher...
Le conflit entre ces deux stratégies opposées est bien montré, et on sent la tension monter (surtout avec la fin). Scipion est un peu spectateur de tout ça, mais on sent qu'il est plus proche d'un camp que de l'autre, et la fin le confirme.
Quant à Hannibal, il entend bien profiter des divisions de son ennemi...
Ad Astra T4 : occasions manquées.
Plus que les tomes précédents, celui-ci est un festival d'occasions manquées, et ce pour les deux camps.
On pense d'abord à Hannibal, qui n'a pas été loin de détruire l'armée de Minucius. Puis à Fabius, qui n'a pas non plus été loin de détruire l'armée carthaginoise. Enfin, on peut penser à la situation à Rome, où le succès des Romains (Hannibal a fuit) et la réconciliation de Fabius et de Minucius n'ont pas permit d'apaiser les tensions. Au contraire, les divisions s'aggravent, notamment à cause du très ambitieux Varron.
Comme pour les précédents, j'ai trouvé ce tome très bon. Néanmoins, il y a un passage qui m'a un peu chagriner.
C'est le moment où Fabius, contre toute logique, refuse de venir en aide à Minucius. Et bien évidemment, c'est l'intervention de Scipion qui fait pencher la balance.
Je trouve que ça ne colle pas du tout au personnage. Fabius, même s'il n'aime pas Minucius, a toujours mit les intérêts de Rome avant ses intérêts personnels. C'est quelqu'un qui agit avec discernement, et qui sait tout le mérite qu'il peut tirer s'il vient en aide à Minucius.
Du reste, j'ai relu mon Plutarque, et l'auteur indique clairement que Fabius est venu rapidement au secours de son collègue sans être influencé par quelqu'un. En plus, il écrit un moment que Fabius avait anticipé sur les évènements.
En fait, je soupçonne ce passage d'être seulement là pour mettre en valeur Scipion. D'ailleurs, Plutarque fait peut-être aussi la même chose. C'est de bonne guerre.
De toute manière, la seule chose que l'on peut affirmer c'est que Fabius est venu en aide à Minucius, et il n'y a que ça qui compte.
Prochain tome, la bataille de Cannes : ça va ch*** !
Ad Astra T5 : Cannes.
C'est bel et bien la bataille de Cannes qui occupe tout ce 5e tome. Ou plutôt dans un premier temps les origines de la bataille, puis dans un second temps une partie de son déroulement.
En ce qui concerne la première partie, elle intervient juste après la fin du T4 et... ...l'élection de Varron, un démagogue de la pire espèce, qui ne devient consul qu'en arrivant à flatter la plèbe.
Varron donc, entraine à ses côtés Aemilius et la plus importante armée romaine jamais rassemblée face à Hannibal.
Ensuite, l'enchainement des évènements qui finit par conduire au drame final ne peut qu'accrocher le lecteur : tout le monde devrait connaitre connait la bataille de Cannes, qui a fait d'Hannibal une légende. Mais comment en est-on arrivé là ? C'est ça l'essentiel, et l'auteur nous livre un récit minutieux des évènements. Les personnages sont toujours aussi intéressants à suivre, et les dialogues toujours aussi pertinents :
On voit que Minucius est devenu un inconditionnel soutien de Fabius, qui l'a sauvé. La position d'Aemilius est très bien présentée. Malgré son rôle de spectateur, Scipion n'est jamais en marge du récit. Et bien sûr Hannibal est toujours aussi sûr de lui 8)
Plus qu'à attendre 3 mois pour avoir la suite :-\
Ad Astra T6 : Rome au fond du gouffre.
Ce 6e tome est divisé en deux parties : la fin de la bataille de Cannes, et ses conséquences.
Plus que toutes les précédentes défaites réunies, Cannes fut un véritable traumatisme pour les Romains.
Pourtant, les défaites, ils en ont subi, et ils en subiront encore jusqu'à la fin de l'Empire. Mais Cannes fait partie de ces rares batailles à avoir profondément marqué Rome, mais aussi l'histoire en général.
On voit bien dans le manga que cette bataille est une véritable boucherie pour les Romains, qui y perdent des dizaines de milliers d'hommes, parmi lesquels de nombreux sénateurs (cf. l'épisode des bagues).
En même temps, c'est aussi la consécration du génie d'Hannibal, désormais immortalisé dans les livres d'histoire.
Parmi les autres défaites romaines, on pourrait citer la bataille de Teutobourg (9 apr. J.-C.) qui eut également un impact considérable sur Rome, au point de lui faire renoncer à jamais à la conquête de la Germanie.
Du côté d'Hannibal, on en apprend un peu plus sur les différents généraux, assez pour savoir lesquels ne sont finalement que de vraies ordures assoiffées de sang (réalité historique ou simple élément narratif pour faire avancer l'histoire?).
Bonne question, mais la réponse n'est pas évidente. Ce qu'il faut savoir avant d'y répondre, c'est que toutes les sources qui peuvent nous renseigner sur les personnalités et les actions d'Hannibal ainsi que de ses généraux sont romaines ou grecques, donc des sources pro-romaines.
C'est souvent le vainqueur qui (ré)écrit l'histoire, à sa manière. Hannibal a une réputation de fourberie dans les sources antiques. Il faut aussi savoir que les Anciens avaient coutume de porter un jugement moral dans leurs écrits. Il n'y avait pas d'objectivité.
Cependant, ceci ne condamne pas forcément ce que disent les sources anciennes. Lorsqu'elles concordent sur une même chose, ça peut très bien être vrai.
En plus, elles ne voyaient pas forcément l'ennemi comme un monstre. Suffit de voir les écrits sur Pyrrhos, qui pourtant fit trembler les Romains.
Bref, il ne faut pas rejeter les sources, mais s'en méfier.
En ce qui concerne le passage avec Caius et Magon, je doute qu'il ait existé. Cela permet surtout à l'auteur de mettre en scène le chemin de Caius. Par contre, la cruauté de Magon peut très bien être véridique.
J'attends quand même de l'auteur qu'il ne tombe pas dans le manichéisme, parce que les Romains eux aussi étaient capables de ce genre de chose.
Tome 7: Après la défaite de la bataille de Cannes, je craignais que le récit ne s'enlise, en même temps que les armées des 2 factions.
Fort heureusement il n'en est rien, et ce nouveau tome propose encore son lot d'actes de bravoure et de batailles qui, bien que mineures, restent tout aussi visuellement intéressantes.
En tout cas, d'après le Wikipédia (disponible en ouverture de topic), on a encore droit à de beaux morceaux, dont le siège de Syracuse, et quelques aventures en Espagne puis en Afrique.
A ce propos, je ne me souviens plus: ce pauvre Archimède aidait les Romains ou les Carthaginois avec ses miroirs?
Tout comme toi j'ai eu à peu près les mêmes craintes au moment de l'aborder mais fin de compte ce tome 7 m'a beaucoup plu, cela d'autant plus qu'il pose et relance pas mal de choses tout en faisant la part belle aux relations entre les personnages. En ce sens par exemple j'ai bien apprécié la situation nouvelle dans laquelle se trouvait Hannibal malgré les points engrangés avec la victoire à Cannes. C'était assez inhabituel pour lui et le tout très bien presenté par l'auteur.
Puis chose rare avec ce conflit, c'est que je n'arrive pas à prendre parti pour l'une ou l'autre des deux factions. Rome ou Carthage, entre ces deux-là mon coeur balance.. M'enfin bref, vivement la suite.
Pour répondre au sujet d'Archimède et des miroirs : d'après Wiki (https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Miroir_ardent)
Sinon peut être que quelqu'un en a déjà parlé ici avant moi mais sait-on jamais, en passant j'en profite pour conseiller le one-shot Eurêka ! (http://www.anime-kun.net/mangas/fiche-heureka-4179.html) (si ce n'est déjà vu) que j'ai bien aimé. Lui aussi se déroule dans le contexte des guerres puniques (le seconde) entre Rome-Carthage.
Ad Astra T7 : L'épée de Rome.
Tout comme Fabius a gagné le surnom de "bouclier de Rome", Marcellus, lui, est passé à la postérité comme "l'épée de Rome".
D'ailleurs la suite devrait montrer que c'est d'abord lui qui posa le plus de problèmes à Hannibal.
Comme les autres, ce tome était très bon. Mais je l'ai trouvé sans doute meilleur parce que je connais moins la partie de la guerre après la bataille de Cannes, et comme l'avais fait justement remarquer quelqu'un sur ce topic, quand on connait tout (comme moi), il n'y a plus de suspens.
Ad Astra T8 : L'équilibre de la guerre ?
Ben je crois qu'on l'a lu le même jour ^^
Comme tu l'as dit, le tome est divisé en 2 parties.
La première partie, centrée autour de la bataille de Nola, voit pour la première fois Hannibal en retrait : le Carthaginois laisse délibérément le commandement à Maharbal, intelligent mais surtout très sanguin, ce qui lui coûtera la vie, et par conséquence la victoire.
Finalement, le meilleur morceau reste le piège de Scipion suivit du duel entre Maharbal et Caius, qui avait soif de vengeance.
Après une ellipse d'environ 3 ans (la plus longue depuis le début), on retrouve les Romains en Sicile. C'est le siège de Syracuse, un moment unique dans le conflit, avec en particulier l'illustre Archimède. Comme le reconnait l'auteur dans sa postface, le passage de la rencontre entre Scipion et Archimède est purement fictif, mais cela n'empêche que ce passage est particulièrement plaisant.
Avec le tome VII, ce tome VIII semble montrer pour la première fois une sorte d'équilibre dans la guerre. Les Carthaginois ne progressent plus et ont essuyé des revers, mais ils peuvent compter sur les Macédoniens et Syracuse.
En réalité, l'avantage bascule bel et bien du côté des Romains. Hannibal n'est plus invincible, et pour la première fois les Carthaginois perdent quelqu'un d'important. Les Romains reprennent confiance, et surtout ils portent le conflit en-dehors de l'Italie. Les Macédoniens n'ont pas été d'une grande aide pour Carthage, et Syracuse assiégée ne leur ait d'aucune utilité (si ce n'est de fixer des troupes romaines). La paire Fabius/Marcellus fonctionne, et sur le long terme les Romains peuvent espérer des défections et monter en puissance.
Haha Zero , je savais que tu irais de ta petite critique habituelle. C'est bien présenté et suis d'accord avec toi, notamment sur le passage avec Caius (yep, c'était bon ça). ;)
bien aimé "l'avant piège" avec Scipion qui freine son camarade très remonté et qui s'en allait se venger sans avoir prévu de plan spécial. Et "l'après piège" lorsque Caius recevant les honneurs n'oublie pas de citer son camarade, lui rendant ainsi hommage en plus de lui renvoyer l'ascenseur.
C'était classe et de la belle amitié transposée dans l'histoire.
Vivement le prochain, je suis pressé de voir comment l'auteur va gérer et orchestré la suite pour tout ce qui tourne autour du camp d'Hannibal.
Un excellent tome 8, les batailles sont moins impressionnantes stratégiquement parlant (une petite embuscade en profitant du caractère sanguin de certains protagonistes), mais la découverte des inventions liées à la défense de Syracuse valent largement le détour.
La confrontation d'idées entre Scipion et Archimède (les génies sont toujours un peu excentriques) vaut largement le détour.
Le prochain tome risque donc de largement s'intéresser à l'épisode de la fin du siège et celle d'un des plus grands génies de l'Histoire.
Tome 9: Autant je trouvais les derniers tomes un peu calmes, autant celui-ci nous replonge dans la stratégie militaire sublimée par le génie et l'expérience des différents protagonistes. Un tome particulièrement chargé de ce point de vue.
Pour commencer, il y a bien entendu la sortie de Syracuse par Scipion, quelque peu aidé pour cela par le génie excentrique Archimède. Puis on plie assez rapidement la prise de la ville et la mort du génie, des mains d'un légionnaire. Pour moi le seul "défaut" de ce tome, qui traite cet épisode un peu trop rapidement.
Puis on passe sur le siège de Capoue par les légions romaines, avec un énorme coup de bluff tenté par Hannibal aux portes de Rome. Manque de chance, l'expérience et la prudence de Fabius lui évitent de tomber dans le panneau, et d'infliger au jeune général sa première vraie défaite stratégique.
Puis l'on retrouve Scipion qui, aidé par un coup du destin et quelques manœuvres politiques, parvient à se faire nommer proconsul, malgré son jeune âge, un CV encore assez peu fourni et l'opposition des sénateurs.
Conscient qu'il faut rapidement faire ses preuves, il ne perd pas de temps et commence sa campagne dans la péninsule ibérique ( actuelle Espagne) en prenant en moins d'une journée la cité fortifiée de Carthagène. Un coup d'éclat qui en annonce d'autres.
Ad Astra T9 : Scipion entre en scène !
Tout le monde l'attendait, et le moment est enfin arrivé : après plusieurs années de guerre, Scipion obtient enfin un commandement, en Hispanie, et il ne va pas tarder à s'illustrer...
La prise de Carthagène en une seule journée est un exploit qui le hisse à la hauteur d'Hannibal. Scipion se révèle être un grand commandant admiré par ses hommes et capable de rallier les tribus hispaniques.
Mais il est aussi très habile lorsqu'il trompe les espions à la solde des Carthaginois, ou lorsqu'il parvient à obtenir le proconsulat.
Hannibal est beaucoup plus absent dans ce tome : à part le passage avec Capoue (qui permet surtout de montrer la sagesse de Fabius), on ne le voit pas.
Enfin, reste le début du tome sur la prise de Syracuse, et là je rejoins Nakei1024 : ce passage est bâclé, je dirai même que c'est le moins bon depuis le début du manga. Heureusement que la suite est bien meilleure.
J'espère qu'on aura pas à attendre 6 mois pour le tome X !
Un très bon tome en effet. Riches en péripéties. Je pense que 3 tomes suffiront pour nous emmener au dénouement de Zama.
Je parie sur plus que ça.
Tome 10: On continue l'aventure.
On commence donc avec la mort de Marcellus, abattu lors d'une embuscade savamment orchestrée par Hannibal. Malgré tout, la partie est loin d'être facile pour les Carthaginois, et doivent subir quelques pertes face au général Romain.
Pendant ce temps en Hispanie, Scipion continue sa progression, et son objectif est l'élimination d'Hasdrubal, le frère d'Hannibal, en charge des armées de Carthage dans la région.
Entre les 2 hommes, c'est à qui sera le plus fourbe pour remporter la victoire. Mais alors que l'on pensait se diriger vers un ex-æquo, Scipion prouve qu'il est capable d'avoir quelques tours d'avance.
Avec l'aide d'un coup du destin bienvenu, Hasdrubal est finalement vaincu par une vieille connaissance, à la sortie des Alpes, ce qui laisse Hannibal dans une situation pour le moins inconfortable.
Lui qui espérait le retour de son frère (et des renforts qui l'accompagnaient) le voici à nouveau seul, privé d'un officier de valeur, et le message que les Romains lui envoient par la suite est on ne peut plus clair. Mais peut-être ont-ils réveillé un monstre terrible, qui n'hésitera pas à leur faire payer au prix fort cette perte.
On se rapproche peu à peu de la fin, personnellement je parie sur 4-5 tomes, histoire de bien finir en beauté.
Ad Astra T10 : Tous les chemins mènent au Métaure.
Toujours d'une grande qualité, ce nouveau tome fait un aller-retour entre l'Italie et l'Ibérie.
D'abord, le duel Hannibal / Marcellus se termine par la mort du second, décès surtout causé par son imprudence. Plutarque, qui a écrit une Vie de Fabius, se désole de la fin du général, qui meurt un peu bêtement. L'auteur du manga a eu la bonne idée d'en faire un moment de bravoure, même s'il faut reconnaitre que sur le coup c'est Hannibal qui s'est montré le plus intelligent. S'exposer comme l'a fait Marcellus, c'est risquer par sa mort de mettre en péril toute son armée, voir Rome.
Ensuite, direction l'Ibérie avec une bataille entre Hasdrubal et Scipion. Là, on pourrait dire bien joué à tous les deux, mais Hasdrubal commet une faute en voulant "sacrifier" les cavaliers numides : la défection de Massinissa pourrait avoir de lourdes conséquences...
Enfin, retour en Italie avec la bataille du Métaure (le nom du fleuve) : comme toujours, l'affrontement est brillamment mis en scène, bien qu'à la fin l'attaque à revers de Néron je n'ai pas trop compris comment elle a eu lieu. On voit aussi que tout peut se jouer à des détails : imaginez par exemple qu'Hannibal ait bien reçu le message de son frérot, l'histoire aurait pu être tout autre...
Plus qu'à attendre le prochain tome !
Du même avis que mes deux vdd sur la qualité de ce tome. Et sympa les *précisions, Zero (*Plutarque). D'ailleurs en ce sens les commentaires et notes de l'auteur sont toujours appréciables (sans parler du dessin).
C'était un T10 tonitruant:
D'un coté comme de l'autre chacune des parties encaisse et passe à la caisse. Bien que l'avantage soit en train de pencher dangereusement d'un coté, c'était un beau match nul. Aussi j'ai trouvé que tous les personnages ressortaient bien. Tous sans exception (même ceux qu'on voyait moins ou pas beaucoup) !
Puis la fin du tome était superbe dans sa mise en scène. On nous sucre la partie cruciale d'un face à face très attendu (peut-être qu'on aura un flash-back) pour donner plus d'impact à son dénouement en passant directement à la scène suivante.
Du "Neron VS Hasdrubal" au "cadeau" jeté par-dessus le mur pour Hannibal.
Ad Astra T11 : De l'Espagne à l'Afrique.
Le rythme s'accélère dans ce tome 11 puisque entre le début et la fin il se passe 3 ans (206 av. J.-C. à 203 av. J.-C.). Scipion emprunte à son modèle Hannibal et vole de succès en succès.
Il chasse les Carthaginois d'Ibérie, obtient le consulat, débarque en Afrique et remporte une nouvelle victoire. Au sujet de cette dernière, ce n'est pas très clair : est-ce la bataille d'Utique ou la bataille des Grandes Plaines ?
En tout cas, la guerre n'a jamais été aussi favorable aux Romains.
Il y a un point sur lequel il serait intéressant de revenir puisque l'auteur ne dit pas tout, c'est lors du débat au Sénat entre Scipion et Fabius.
Un argument pourtant important en faveur de Fabius, c'est que lors de la Première guerre punique il y avait déjà eu une expédition en Afrique, et qu'elle s'était mal terminée pour les Romains...
En outre, pour ceux qui ne connaissent pas beaucoup l'histoire de la Rome antique, les attaques de Fabius contre Scipion qui bafoue les lois de la République peuvent paraître dérisoires.
Pourtant, on tient là quelque chose d'extrêmement important, puisque Scipion sera le premier d'une série de grands généraux qui, grâce à leurs talents, se verront offrir toujours plus de pouvoir pour combattre toujours plus d'ennemis. Tout ceci mettra à mal la République et la fera disparaître au Ier siècle av. J.-C. dans le sang des guerres civiles...
Il ne faut pas non plus oublier que les Romains détestaient la monarchie, qu'ils étaient très attachés à leurs traditions et à leurs institutions.
Le dénouement approche !
Tome 12: On a tendance à l'oublier, mais la guerre, outre des soldats qui s'entretuent, c'est aussi des civils et innocents qui périssent pris entre 2 feux. Et si en plus la politique et la diplomatie s'invitent dans la partie, on assiste à de véritables drames.
Ici, c'est la pauvre Sophonisbe qui se retrouve au centre de l'attention. Fiancée de Massinissa, son père n'a pas hésité à la marier de force au bedonnant et lâche roi Syphax, afin d'obtenir son soutien contre les armées romaines.
Le problèmes, c'est qu'après les victoires majeures de Scipion en Afrique, la belle se retrouve dans une position extrêmement délicate, et l'on devine sans peine que se passage du récit ne peut avoir une fin heureuse.
Et du coup, l'allié Massinissa ne sait plus vraiment vers quelle puissance se tourner, les 2 ayant précipité la chute de sa promise.
Ad Astra T11 : Préludes à la confrontation finale.
Avant-dernier tome de la série, avec une bonne grosse déformation de l'histoire...
Toute la partie sur les motivations de Massinissa relèvent de l'histoire romanesque. C'était avant tout un opportuniste, qui a choisi le camp romain parce que c'était dans son intérêt. Sophonisbe ne vient que loin derrière.
De même, l’opposition Massinissa/Siphax qui se réduit à l'opposition beau gosse/goret est ridicule et caricaturale (cf. cette sculpture (https://fr.wikipedia.org/wiki/Syphax#/media/File:Statue_of_a_male_in_the_Vatican_museum,_SUPHAX_NUMIDIAEREX.JPG), sans doute idéalisée mais loin du portrait du manga...).
Il ne faut jamais oublier que l'Histoire est écrite par les vainqueurs.