(http://i838.photobucket.com/albums/zz310/Femt0/FILE0113_zpsbf155a02.jpg)
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Auteur : Umezu Kazuo (http://www.anime-kun.net/business/fiche-umezu-kazuo-2887.html)
Année : 1975
Titre original : Senrei
Nombre de volumes : 4
Genre : seinen - drame - horreur - fantastique - psychologique
AKA : 洗礼, Baptism of Blood
Synopsis : Une grande actrice au Japon, ayant pour surnom ''La sainte éternelle'', était connue pour son extrême beauté. Néanmoins, suite à l'apparition d'une tache noire sur son visage, et après recours à divers cataplasmes afin de combler ce mal, elle choisit de disparaître de la circulation en élaborant un stratagème à l'aide de son médecin personnel. L'ancienne actrice, âgée, a maintenant une ravissante fille dont la moindre petite égratignure la met dans tous ses états. Étant donné qu'elle se fait passer pour une mère surprotectrice, cette dernière prépare un projet des plus épouvantables...
(Synopsis soumis par le-crepusculaire)
Mon avis : Baptism est le genre d’œuvre intemporelle, qui même quarante ans après ne prend pas une ride.
Ce manga qui est édité par Glénat se démarque en premier lieu par un format très petit, comme vous pouvez le voir en comparaison du format de Berserk :
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Je ne sais pas s'il y a encore plus petit que ça, je n'en ai pas encore vu personnellement, mais je ne trouve pas ça génial pour le confort de lecture en tout cas. Il faut aussi savoir qu'un tome n'est pas divisé avec des chapitres, non, il faut le lire d'une traite. :wacko:
Dès que l'on ouvre l'ouvrage en revanche, on en oublie très vite ses défauts d'aspects, parce qu'il y règne une atmosphère forte, atypique et dérangeante. Je pense que cette sensation vient d'abord s'encrer de façon subliminale dans notre esprit, par l'intermédiaire du trait assez particulier de Kazuo Umezu qui, je peux le dire, est très perturbant. En effet, l'auteur a une façon de dessiner les expressions faciales d'une manière très frappante, presque brutale, qui vient vraiment nous chercher de force. L'intensité qu'il arrive à donner aux regards en particulier, est très évocatrice :
(http://i838.photobucket.com/albums/zz310/Femt0/FILE0123_zps33afe203.jpg)
Ensuite vient le plus important, l'histoire. Et là je n'ai pas été déçu du voyage, parce qu'elle est à la hauteur de son esthétisme. "La sainte éternelle", alias Izumi Wakakusa, fait froid dans le dos et va bien au delà de ce que l'on pourrait imaginer en terme de cruauté. Dotée d'un égoïsme et d'un narcissisme hors norme, elle nous fait plonger dans un cauchemar machiavélique, parfois même immoral, qui fait froid dans le dos. Je me dit bien que le récit n'est pas crédible à cause de la plupart des aspects d'ordre fantastique qui viennent l'étoffer, mais d'un autre côté je me dis aussi que si ce qui est conté était possible, il y a certainement des gens dans notre société actuelle qui seraient capables de devenir aussi monstrueux que Wakakusa, tant je me rends compte de l'impacte psychologique que peut avoir l'idiotie du regard des autres, qui pousse la majorité des gens à s'y formater de peur d'être exclu. J'ai bien pensé au départ qu'Umezu était barré pour nous avoir pondu un manga pareil, mais d'un autre côté le contenu porte à réflexion, et c'est ce qui selon moi le rend très intéressant.
Clairement un manga que je recommande, d'autant que le dénouement est surprenant, mais aussi rassurant finalement. ;)
Tout dépend de ta sensibilité Fuse, comme dit Dregas, mais sache aussi qu'outre le côté horrifique, il y a aussi un aspect très immoral dans la relation mère-fille qui risque de te choquer (c'est pas d'ordre sexuel, je te rassure déjà sur ce point).
Yep merci, faut dire que dans le genre c'était du lourd. Et pareil pour L'ecole Emportée, juste je termine un truc avant et ensuite je me pose dessus.
Concernant les expressions faciales je te rejoins, la palette est assez large et les émotions sont tres bien retranscrites. Et via des plans rapprochés l'auteur en joue beaucoup. D'ailleurs il y a aussi les regards qui sont importants. Je sais pas pour toi - m'enfin j'imagine que c'était la même - mais à certains moments je bloquais dessus tellement ils etaient bien faits, si vivants et si expressifs. Bien aimé ceux exprimant la folie à travers des yeux souriants, ou les regards hagards avec des yeux à la fois empreints de désarroi et de terreur, ou encore, les regards en colère avec une espèce de fureur sourde ou sauvage au fond des yeux. J'ai pas mal tripé dessus. :p Bref, on a eu de bons moments où les expressions faciales et les regards etaient mis en valeurs (avec les Sakura, sa meilleure copine, l'épouse du Maitre d'école ou le journaliste). :D
Les regards ils glacent le sang, c'est clair, et c'est normal de bloquer dessus tu m'étonnes. Il y a clairement une bonne transmission au lecteur de l'effroi qui transit les personnages, j'ai rarement vu des expressions aussi poignantes dans un manga.
Femto : mais qui va là ? C'est mon ami Baptism^^ Ha ha ! Tu sais que ces derniers temps j'étais comme relié à toi via un fil invisible. D'ailleurs j'avais envie de te poser une question: quelle avait été pour toi la scène la plus marquante ? Par la même occasion je voulais te donner la mienne mais au final j'ai pas osé. En fait je me disais que même en mettant des balises spoiler on ne pourrait jamais empêcher les plus curieux de les ouvrir, surtout parmi les lecteurs potentiels de l'oeuvre en question. Bref tant pis pour eux car tôt ou tard - peut être même aujourd'hui - je risque de venir te le demander.
La scène la plus marquante, je dirais...
Celle où Izumi passe à l'acte, en pourchassant sa fille et etc... Le pire étant lorsqu'elle se réveille dans son nouveau corps et qu'elle écrase le cerveau de Sakura, mettant en avant toute la monstruosité qui l'habite.
Après je dirai qu'Umezu brave un peu les interdits dans ce manga, notamment lorsque Izumi....
Tente de séduire son professeur de part le fait qu'elle est dans le corps d'une enfant, mais aussi par la brutalité dont elle fait preuve envers la femme de celui-ci.
La scène la plus marquante, je dirais...
Celle où Izumi passe à l'acte, en pourchassant sa fille et etc... Le pire étant lorsqu'elle se réveille dans son nouveau corps et qu'elle écrase le cerveau de Sakura, mettant en avant toute la monstruosité qui l'habite.
Après je dirai qu'Umezu brave un peu les interdits dans ce manga, notamment lorsque Izumi....
Tente de séduire son professeur de part le fait qu'elle est dans le corps d'une enfant, mais aussi par la brutalité dont elle fait preuve envers la femme de celui-ci.
Ha ha, bien joué tu m'as devancé !
Complètement raccord avec ta première balise, cela m'a marqué aussi :
A ce moment là si imaginons il subsistait encore un doute sur ce que pouvait représenter Sakura (l'originale) aux yeux de sa mère Izumi, ils sont dissipés de manière claire et brutale : elle en avait vraiment rien à foutre de sa fille, elle n'a aucun sentiment, c'était juste ni plus ni moins un accessoire et un investissement pour accomplir ses sombres desseins.
Voilà, et a ce moment là on voit bien toute l'horreur de ce projet et la folie qui habite l'esprit déjà bien dérangé de la jeune-vieille Izumi. ~
Donc il y a eu celui-ci mais aussi le passage avant que Sakura (l'originale) ne succombe aux griffes de sa mère. Tout ce passage : lorsqu'elle apprend la vérité, se débat, fuit et court dans tous les sens dans la rue pour échapper à sa mère. D'ailleurs a un moment donné un peu avant qu'elle ne se fasse rattraper elle arrive à atteindre la maison de sa meilleure camarade de classe. Là précisément j'ai beaucoup aimé cette scène dans laquelle au même moment on voit sa camarade inquiète en train d'en parler à sa mère. Au niveau du dessin, via la fenêtre toute en noire mais permettant tout de même de les distinguer (Ryoko et sa mère). Par son coup de crayon et son utilisation du noir l'auteur offre un rendu accentuant l'aspect dramatique. Il en ressort une inexorable fatalité. Il n'y a aucun échappatoire possible. C'est cruel d'autant plus que l'on comprend bien et que l'on voit clairement que tous ces événements sont en train de se dérouler par une belle journée ensoleillée. Le beau temps contraste avec la situation. La scène va en ce sens également, marquant ce décalage à l'instant T entre l'horreur qu'est en train de vivre Sakura et la vie normale de Ryoko au sein d'un foyer tout ce qu'il y a de plus normal.
C'est un passage calvaire qui m'a bien marqué. ~
A cela tu peux ajouter le passage de ta 2e balise lorsque Sakura va jusque dans la salle de bains pour tenter de séduire - et même d'avantage - son maitre d'école. C'est hyper malsain et dérangeant à la fois étant donné que même adulte dans la tête il n'en demeure que Izumi vit dans le corps d'une enfant. A ce moment là heureusement que Takinawa réagit normalement - diront-nous - sans qu'il y ait de connotations sexuelles. La suite est limite gerbante, on entre dans une dimension encore plus malsaine lorsqu'il rentre soul et qu'au réveil ne se rappelant plus de rien Sakura lui atteste qu'ils sont passés à l'acte. La manipulation est totale elle le tient au creux de sa petite main diabolique.
D'ailleurs j'ai adoré l'idée et la maniere de procéder qu'a eu l'auteur en préparant le terrain juste avant, cela lorsqu'il nous présente le rêve et la psyché de Sakura (cf "le rêve de la fleur", où on peut la voir heureuse a gambader à travers les bois d'une forêt étrange et luxuriante). Du coup tout ce passage du rêve ainsi que la mauvaise nouvelle annoncée dans la réalité n'en étaient que plus forts encore. J'aime ce genre de mise en scène.
Voilà et j'en passe : "La faillite de l'épouse" ( c'était ouf... La pauvre ! Et pauvre bébé aussi pour qui j'ai crains le pire), "le retour des tâches sur le visage de Sakura" (on aurait pu croire qu'elle allait devenir un peu lucide ou se repentir, mais il en sera rien elle gravira de nouveaux échelons dans sa folie), "Le jeu mortel des flèches" (qui met en scène sa camarade de classe, la perspicace et intuitive Najakima) et "l'Adversaire coriace" (le combat autant psychologique que physique avec le journaliste. C'est violent et Sakura se retrouve aux abois comme jamais).
Petite mention pour une page qui m'a fait ressentir un frisson glacial dans le dos : Lorsque Sakura (aka Izumi) se sent toute légère et se met a danser avec bonheur et allégresse tandis que le narrateur nous explique que certains de ses mouvements sont propres à ceux d'une personne âgée. Ce moment est d'autant plus frappant que même sa voix fluette se met a dérailler vers le timbre d'une vieille personne. C'était un passage court mais intense et digne d'une scène de cinéma. J'avais vraiment l'impression d'être devant un film.
Voilà. :D
En contrepartie, parfois certaines situations pouvaient sonner fausses, mais quoi qu'il en soit elles embrayaient toujours de la meilleure façon et surtout, le tout restait immersif et très divertissant.
Comme tu l'as si bien détaillé, Izumi est une manipulatrice, fine stratège, vraiment diabolique. La façon dont...
Elle considère sa fille est ultra choquante, le truc le plus choquant venant de sa part pour moi.
Elle fait souffrir ses proies, on peut le dire. :D
Quant à Ryoko, tu n'as pas mentionné l'horreur aussi que l'on vit à travers elle...
Lorsqu'elle découvre qui est vraiment Sakura et à quel point elle se sent mal. C'est une situation très dure à vivre, et l'auteur arrive à très bien nous le faire ressentir aussi.
C'était un passage court mais intense et digne d'une scène de cinéma. J'avais vraiment l'impression d'être devant un film.
En fait c'est exactement ça, ce manga dégage une ambiance de vieux film noir, c'est pour ça que j'ai pensé à Alfred Hitchcock en le lisant. ;)
En fait c'est exactement ça, ce manga dégage une ambiance de vieux film noir, c'est pour ça que j'ai pensé à Alfred Hitchcock en le lisant.
T'inquiètes je t'avais tout de suite compris. J'y ai aussi retrouvé des airs de la vieille série "La quatrième dimension". ;)
Elle fait souffrir ses proies, on peut le dire.
Un talent rare... Une vraie championne de la discipline. :D
Sinon d'accord avec ta balise en ce qui concerne le plus choquant (autant au niveau du personnage que du contenu du manga).
Quant à Ryoko, tu n'as pas mentionné l'horreur aussi que l'on vit à travers elle...
Lorsqu'elle découvre qui est vraiment Sakura et à quel point elle se sent mal. C'est une situation très dure à vivre, et l'auteur arrive à très bien nous le faire ressentir aussi.
Ah oui au temps pour moi, c'est juste un oubli, le cas Ryoko est assurément un des points mémorables du manga. Surtout que c'est une fille foncièrement gentille et innocente qui se retrouve embringué dans une histoire qui la dépasse. D'ailleurs à un moment donné elle me faisait de la peine... Elle était tellement perdue / choquée. On voit à quel point elle est accablée, en détresse et torturée intérieurement. M'enfin heureusement elle n'y perd pas trop la boule et trouvera même les ressources nécessaires afin d'aider "vraiment" son amie (cf la scène finale)
D'ailleurs pour ce que tu soulignais au niveau des expressions faciales, le travail de l'auteur est remarquable en ce qui la concerne.On voit bien la différence entre l'avant et l'après des révélations du secret de Sakura. Tout est écrit sur son visage ainsi qu'au niveau de son expression corporelle.
T'inquiètes je t'avais tout de suite compris. J'y ai aussi retrouvé des airs de la vieille série "La quatrième dimension". ;)
C'est vrai que La quatrième dimension serait même plus apte à y ressembler. Je ne me rappelle plus trop des épisodes que j'ai vus, mais c'était dans un esprit assez barré comme ici. La musique du générique en tout cas est encrée dans ma tête, je ne sais pas pourquoi. :D
Ah oui au temps pour moi, c'est juste un oubli, le cas Ryoko est assurément un des points mémorables du manga. Surtout que c'est une fille foncièrement gentille et innocente qui se retrouve embringué dans une histoire qui la dépasse. D'ailleurs à un moment donné elle me faisait de la peine... Elle était tellement perdue / choquée. On voit à quel point elle est accablée, en détresse et torturée intérieurement. M'enfin heureusement elle n'y perd pas trop la boule et trouvera même les ressources nécessaires afin d'aider "vraiment" son amie (cf la scène finale)
D'ailleurs pour ce que tu soulignais au niveau des expressions faciales, le travail de l'auteur est remarquable en ce qui la concerne.On voit bien la différence entre l'avant et l'après des révélations du secret de Sakura. Tout est écrit sur son visage ainsi qu'au niveau de son expression corporelle.
C'est vrai qu'elle a quand même une certaine force cette Ryoko, malgré les apparences. Pour la fin je trouve juste un peu dommage que...
Le professeur voit les cicatrices et la tâche disparaître du visage de Ryoko, alors que seulement Ryoko aurait dû être confrontée à ses illusions. Après, on peut toujours voir ce genre de détails comme une volonté de perturber le lecteur en le plongeant dans une atmosphère surnaturelle.
C'est vrai que La quatrième dimension serait même plus apte à y ressembler. Je ne me rappelle plus trop des épisodes que j'ai vus, mais c'était dans un esprit assez barré comme ici. La musique du générique en tout cas est encrée dans ma tête, je ne sais pas pourquoi. :D
+1 il m'a marqué aussi ce générique. D'ailleurs je trouve même qu'il sied à cette aventure qu'est Baptism :D
www.youtube.com/watch?v=jG_N99wSm_A
C'est vrai qu'elle a quand même une certaine force cette Ryoko, malgré les apparences. Pour la fin je trouve juste un peu dommage que...
Le professeur voit les cicatrices et la tâche disparaître du visage de Ryoko, alors que seulement Ryoko aurait dû être confrontée à ses illusions. Après, on peut toujours voir ce genre de détails comme une volonté de perturber le lecteur en le plongeant dans une atmosphère surnaturelle.
Oui elle est forte la petite Ryoko... Perso, je pensais qu'elle finirait brisée / folle ou qu'elle se ferait tuer ou se suiciderait.
Bein c'est un peu là tout le problème de cette fin. Sortir l'élément surnaturel du chapeau, pourquoi pas après tout, mais c'est tout de même un peu facile. D'où ce sentiment de fin expédiée / bâclée. Tout comme toi j'aurai préféré que ce détail soit dans la tête de Sakura et donc qu'elle soit la seule à voir ses cicatrices. En revanche pour les taches ça ne m'aurait pas dérangé, on aurait pu les attribuer à un phénomène lié au stress ou autre. Sinon, perso, j'en suis encore a me demander à quel moment on doit prendre en compte le début de ses hallucinations ? Et que s'est t'il passé réellement pour sa mère, Izumi, quand est-ce et comment est-elle morte ?
Après ce qu'il faut prendre en compte c'est qu'avec ce genre de récit sombre, oscillant entre thriller, conte horrifique et abordant la folie humaine, tu peux presque tout te permettre. Comme de laisser des zones d'ombres ou d'introduire l'élément surnaturel de manière inopinée et/ou astucieuse. Limite avec ça tu peux même faire un peu tout et n'importe quoi. Et au final que ce soit volontairement, ou pas, tu peux induire le lecteur ou le téléspectateur dans un espèce de flou. Des fois c'est foireux et puis des fois ça passe crème. Là dans notre cas c'est frustrant, l'auteur m'a donné l'impression d'utiliser ce prétexte afin de clore son histoire sans qu'il n'y ait rien a redire ni besoin de justifier. À la va-vite !
Ce qui est dommage...
Toutefois même si cette fin prête à confusion, je trouve qu'elle n'enlève rien au talent de l'auteur ni à la qualité du récit ni au charme de cet ouvrage. Mieux encore, elle ne parvient pas a entacher le plaisir pris.