Banana Fish
(https://i.imgur.com/UFro0Hf.jpg)
Format : Série TV
Réalisatrice : Utsumi Hiroko
Character design : Hayashi Akemi
Scénaristes : Seko Hiroshi
Synopsis :
Ash, un jeune chef de gang, découvre un soir un homme agonisant. Ce dernier lui confie un étrange collier et prononce deux mots étranges : "Banana Fish". Des mots que Ash ne connaît que trop bien même s'il ignore tout de leur sens.
Alors qu'Ash commence à mener des recherches, un jeune japonais, Eiji, débarque à New York pour l'interviewer. Une intrigante complicité naît entre les deux garçons ; mais c'est à ce moment que tout bascule.
Commentaire :
Dois-je conserver un peu de réserve ? Un peu de retenue ? Arf. Je ne tromperais personne. J'attendais cet anime plus que le père Noël un gamin. Et quelle animation ! Quelle verve ! Quel style ! Difficile de ne pas être sous le charme : c'est intelligent, propre et efficace. Le character design est aux petits oignons, la musique suit le rythme, et on salue bien bas le storyboard inventif.
Pour l'instant, j'ai été charmé de voir que tout avait été réadapté (le Vietnam devient l'Irak par exemple) ainsi que tous les quelques éléments modernes (téléphones portables) avaient été utilisés à bon escient. Un très bon travail d'adaptation, même si je me demande toujours si cela était véritablement nécessaire à la série. Mais qu'importe ! Banana Fish est là, et c'est déjà le meilleur anime de l'été ; sinon de l'année.
Et je n'ai qu'une chose à dire pour résumer cet épisode : Dis, tu veux toucher mon gros pistolet ? c:
L'introduction du manga est également particulièrement rapide, il faut dire. S'il y a quelques détails qui me chagrinent, le rythme n'en fait (pour le moment) pas partie. De toute manière, le manga est un enchaînement de rebondissements dans tous les sens et à un rythme effréné, au moins jusqu'à ses deux tiers.
Puis près de la moitié des personnages que tu as vus dans ce premier épisode vont disparaître sous peu... ou réapparaître bien plus tard, et seront présentés correctement à ce moment je suppose ; comme dans le manga qui balance plein de personnages pour les présenter ensuite. C'est le cas de Shorter par exemple, que l'on voit au tout début du manga mais qui n'a aucune importance avant son retour quelques chapitres plus tard, où il est enfin présenté.
S'il y a vraiment quelque chose que l'on veut critiquer de cette adaptation pour le moment, c'est d'être un peu trop sage ; Ash n'est pas assez impertinent. J'espère sincèrement qu'ils ne vont pas couper certaines scènes du manga avec ce polissage.
Troisième, quatrième et cinquième épisode :
L'anime commence très sérieusement à prendre des libertés avec le support original. Si ce n'est pas spécifiquement déplaisant, la pertinence des choix s'étale en un large spectre. Quelques ajouts sont très pertinents et participent au développement des personnages, d'autres ont un fondement trop explicatif (scènes de flashback, dernière scène de l'épisode cinq).
Ce qui est plus étonnant, c'est le ton de ces trois derniers épisodes, qui tranche très franchement avec ce que propose le manga. L'anime s'offre une sorte de pause, donne du temps de développement à des personnages qui ne sont pas censés en avoir, ou du moins pas autant, à ce stade de l'histoire. Le manga est certes très (trop ?) galopant, n'est jusqu'à sa moitié qu'un enchaînement survitaminé de péripéties, mais ce rééquilibrage me semble trop poussé. On perd en dynamisme dans le passage de la prison, avec un Ash toujours trop en demi-teinte, pas assez cynique et sarcastique pour jamais ressembler à son homologue de papier. Et ne parlons pas d'Eiji, qui est une caricature de passif.
Il est très drôle de voir comme la série embrasse certains thèmes, comme l'abus d'enfants dans ce "restaurant", bien plus développée dans l'anime, et laisse de côté l'épisode du viol en prison, passe sous silence l'évocation du sida faite dans le manga. On se demande parfois s'il y a une cohérence dans les choix.
Je n'ai pas eu l'honneur de lire le manga.
L'histoire sort des sentiers battus et le moins que l'on puisse dire c'est que l'on a pas ce genre de plat tous les jours en japanimation, drogue (même si elle est délaissé à la moitié de l'anime pour laisser place aux règlements de compte) et viols pédophiles sur fond de cartels. C'est plutôt bien mené et ça tient la route jusqu'à la fin même si j'ai trouvé qu'on était souvent dans le schéma de celui qui va sauver l'autre.
Beaucoup de morts, de violence, beaucoup d'actions c'est un western urbain.
La relation entre Ash et Eiji est traité avec maturité même si Eiji m'a agacé par moment par son manque de jugeote ce qui change dans le dernier tiers de la série. Eiji, heureusement évolue mais reste tout de même innocent et fragile, ce qu'affectionne Ash, cette lueur dans son cœur. Je ne suis pas une Fushoji, leur relation ambiguë reste platonique, tant mieux.
Les personnages comme Max, Sing, Yut (qui m’agaçait, comme le soldat en chef à la fin de la série, antagoniste faisant leur job en gros ) et blanca sont relativement bien travaillés.
Un paysage américain plutôt bien rendu et une animation correcte.
Par contre, j'ai pas saisi mais la fin, la toute fin...
Il meurt ou il dort, blessé par un coup de couteau.
Si tu as aimé, prends le temps de lire le manga. Il est dix fois meilleur.
Par contre, la relation entre Ash et Eiji n'est pas platonique. Ils ne sont pas en couple non plus, cela s'entend. La relation (et par là je veux dire l'attrait amoureux) n'est certes pas ouvertement déclarée, mais elle existe, avec beaucoup de discrétion. Le manga est un peu plus explicite là-dessus même s'il conserve une très savante retenue ; qui n'est d'ailleurs pas mal venue.