Run with the Wind
(https://i.imgur.com/7UxaMZk.png)
Studio d'animation : Production I.G
Réalisation : Nomura Kazuya
Chara-design : Chiba Takahiro
Création originale : Miura Shion
Musique : Hayashi Yûki
Composition de la série : Kiyasu Kohei
Synopsis :
Lorsque Haiji Kiyose rencontre pour la première fois Kakeru Kurahara, la nuit est tombée, il le poursuit à vélo tandis que lui court, de la nourriture à la main, un vieil homme crie au voleur. Kurahara emménage à l'invitation de Kiyose dans la résidence des bambous bleus, où il rencontre huit autres occupants, tous plus étranges les uns que les autres.
Sa venue, en tant que dixième résident, est le moment pour Kiyose d'annoncer pourquoi une telle réunion : la participation à la légendaire course Hakone Ekiden, longue de plus de deux cents kilomètres.
Commentaire :
Free! avec de la course à pied et une animation qui verse moins dans l'amplification : voici comment on pourrait présenter en quelques mots Run with the Wind.
L'exposition est impeccable ; un exemple. Nomura poursuit sa route vers l'excellence, dans la droite lignée du travail qu'il avait fourni pour Joker Game. La série s'inscrit certes tout à fait dans la mouvance, que dis-je le filon !, du sport masculin à destination d'un public moins masculin, mais le raffinement qui traverse chaque plan aura de quoi convaincre les plus réticents. Mention particulière au character design, remarquable, et à cet amour du corps humain et de l'anatomie, qui parcourt l'image : grandiose.
Une séquence fameuse aurait d'ailleurs, à mon avis, été tout à fait du goût d'un certain Yuasa, tant esthétiquement que dans sa portée conceptuelle. Si la série poursuit dans cette mouvance doucereusement surréaliste de subtil réalisme magique, j'applaudis par avance à tout rompre.
Btw, le chien est judicieusement cute. Et les personnages sont merveilleusement shippable. A bon entendeur !
Episode 13: abcès crevé, sac vidé, carapace percée ou ce qu'on voudra.
Comme prévu les frictions et les tensions du 12e épisode trouvent leur résolution. Détail que j'avais volontairement tu précédemment (c'est un peu aussi ce qui fait le sel de la série. Et parce que le plus souvent j'ai trop la flemme de mettre des balises spoiler).
Ici se règle enfin toute les questions tous les derniers mystères liés au malaise que trimballe Kakeru depuis le début de la série. Un épisode assez important dont j'ai apprécié l'aspect introspectif. Une introspection sous forme d'un long flasback distillé au fil de l'épisode. Cela sans nuire au déroulement des événements en cours, bien au contraire c'était fluide. D'une pierre deux coups le groupe se soude d'avantage et permet à sa pièce maitresse, Kakeru, de résoudre ses problèmes. Désormais il va pouvoir s'investir pleinement pour le groupe.
A part ça était appréciable la part de drama, ou de voir la confiance s'entretenir et grandir comme ça. Moins aimé le coté noir et blanc grésillant du douloureux flash-back, ça faisait genre camp de concentration. L'impression qu'étaient un peu trop appuyées certaines scènes, notamment celles où sont mis en avant la solidarité/l'amitié/le ciment du groupe. Mais bon, malgré tout c'était pas trop mal. Et je n'ai rien contre un trop plein de bons sentiments de temps en temps.
Du coup il y avait une petite force émotionnelle qui se dégageait de l'ensemble.
Maintenant à ce niveau là j'espère d'avantage, ou du moins un peu différemment. Par exemple quelques belles empoignades lors des prochaines courses (surtout que mine de rien il y a une petite concurrence à mater).
Depuis le début la course permettait surtout à chacun de courir voire de concourir contre soi-même, ce qui est fort et tout aussi appréciable. C'est au-delà même du sport en réalité.
Bref on verra bien où le vent souffle ! Et jusqu'où il nous portera...