Mayonaka no Occult Koumuin
(https://i.imgur.com/rpctUDy.jpg)
Studio d'animation : Liden Films
Réalisation : Watanabe Tetsuya
Création originale : Tamotsu Yôko
Composition de la série : Higuchi Tatsuto
Synopsis :
Arata Miyako est la nouvelle recrue du bureau chargé des "Relations nocturnes". Alors que sa candidature est acceptée, il ignore tout des véritables activités de ce bureau. Et sa première rencontre au sein des locaux, situés dans un débarras, n'est pas exactement pour le rassurer.
Deux de ses nouveaux collègues, immédiatement après son arrivée, le pressent à sortir : direction le jardin public. Arata est perplexe : pourquoi venir dans un jardin public en pleine nuit, alors qu'il n'y a personne ? Mais il n'y a pas exactement "personne" : des milliers de créatures surnaturelles, appelées "Anothers" vivent cachées des regards humains, la nuit. Arata et ses collègues sont là pour mettre fin à une querelle entre deux espèces.
Cependant, Arata se trouve pris au cœur des événements et révèle des capacités étonnantes : en plus d'avoir pu voir très rapidement les Anothers, il peut les comprendre.
Commentaire :
Voici le genre de série honnête qui se regarde facilement le temps d'une saison et s'oublie rapidement ensuite.
Le premier épisode est un mélange assez convenu entre Bungou Stray Dogs, Mob Psycho et Kekkai Sensen, mais sans le budget animation. Le personnage principal fait son travail de personnage principal, les deux acolytes pour l'instant présentés sont (trop) clairement identifiés autour de traits de caractère spécifiques. Bref, le spectateur est en mode pilotage automatique assumé, ce qui convient assez bien à la proposition de cet épisode.
J'aime assez l'idée d'une forme de discussion avec les créatures surnaturelles plutôt que des affrontements. Dans les faits, c'est hyper bon enfant. Pour ce premier épisode, on a le droit à une belle histoire d'amour qui transcende les espèces. Que c'est mignon. C'est mignon mais un peu plat.
Je m'attendais à ce qu'ils exploitent cette histoire d'amour avec un parallèle avec un des collègues d'Arata, puisque l'on précisait au début de l'épisode qu'il avait éconduit une prétendante. Bon, j'ai clairement surestimé l'intelligence de l'anime. Mais c'est pas grave. Au fond, c'était agréable quand même. L'anime, pour l'instant, réussit parfaitement ce qu'il prétend faire.
Alors j'ai bien aimé même s'il y a dedans plein de petits trucs qui me ferait fuir normalement.
On va commencer par les points négatifs, pour s'en débarrasser:
- le chara-design est random, tous les personnages se ressemblent.
- louable effort d'utiliser la musique pour donner l'ambiance du quartier mais c'était pas très engageant.
- la palette de couleur a été oublié dans l'OP.
- les FX relevaient de l'amateurisme
En gros, la série est très cheap et ne s'en cache pas.
Ce que j'ai apprécié c'est en fait le concept de vouloir un peu "moderniser" les exorcistes, façon agence gouvernementale, qui tranche un peu avec les histoires de yokai assez traditionaliste dans l'âme (Genre Natsume se balade dans les bois...). Kitaro a fait ça, par exemple, pour insérer plus les yokai dans la modernité/problématique technologique actuelle (youtuber etc...) et c'est très réussi, je ne pense pas que Mayonaka ait autant d'ambition.
Ici, on est bien en dessous de ce que propose Kitaro, mais l'histoire propose également:
Le fait que les humains ne puissent pas communiquer avec les Yokai même s'ils les voient.
Cet aspect qui allait de soi dans la plupart des autres oeuvres traitant de Yokai m'a agréablement surpris et ouvre pas mal de possibilité, donc je suis curieux de voir la suite.
De plus, ils ont utilisé la carte "Abe no Seimei" qui est de la triche sur moi, comme en général la carte "Jeanne D'arc" sur les japonais, une raison de plus pour que je les insulte et que je suive la suite.
Episode 2 :
L'anime continue sur sa lancée. C'est tranquille, ça sait où ça va, et surtout : c'est agréable à regarder. Cet épisode laisse de côté la part un peu trop sentimentaliste pour moduler la fin heureuse de l'épisode précédent. J'aurais aimé que la transition se fasse un peu plus en douceur, mais j'avoue que j'en ai été plutôt content.
On introduit aussi deux nouveaux personnages centraux, avec un peu de contextualisation, pas trop poussive pour une fois (à part une analepse qui n'était vraiment, vraiment pas nécessaire). On nous présente donc le grand méchant, ou ce qui en a tout l'air, ainsi qu'un chat absolument adorable. Seul écueil : la voix du chat, modifiée digitalement, est une horreur. On fera avec. Un chat, c'est pas censé parler souvent.
Le protagoniste principal se trouve dans une situation un peu trop appuyée à la fin de l'épisode. Je sens le deus ex machina venir à des kilomètres contre les morts-vivants. Alors je ne sais pas encore si c'est un pouvoir caché du protagoniste ou une aide extérieure, mais j'avoue prier très fort pour que la série trouve une autre solution. J'ai franchement pas envie de cette solution de facilité.