Info AK Auteur: Boichi Origine: Japon
Année de création: 2006
Titre original: Sen Ken Rokku
Nombre de volumes: 11+
SynopsisKen est un Japonais un peu désabusé par la vie et sans ambition. Il trouve une force de vie au travers des combats de rue. Un jour, il décide de faire sa déclaration à Yumi, une fille de sa classe. Mais Yumin est une Coréenne qui doit retourner dans son pays natal pour y être agent de police.
Après cette mésaventure, Ken décide de prendre ses valises et de partir en Corée pour y devenir agent de police ! Malheureusement pour lui, il est refusé et, pire, il se voir propulsé à la tête d'un gang de mafieux coréen suite à un malentendu...
... Soumis par spinster
ImagesCoup de coeur Manga/ManwhaJe partais avec beaucoup d'appréhension sur ce manwha, le design, la qualité de la narration... Un peu de tout et c'est parce qu'à ma grande surprise il constitue un formidable coup de coeur que j'en fais une fiche. Sun ken Rock ne sort pas de l'ordinaire par son histoire mais par le réalisme impressionnant dont l'auteur fait preuve pour narrer quelque chose de très simple. C'est beau, c'est détaillé, c'est très expressif, ça se tatane sec ...
Boichi travaille avec des éléments basiques, un personnage fort et musclé avec un passé douloureux, un sens commun idéaliste, des convictions, la volonté de protéger son prochain et de communiquer certaines valeurs... On se demande où tout cela pourrait bien mener mais c'est parce qu'il y a un contraste intéressant entre ces notions et l'univers que l'auteur décrit que l'oeuvre sort du lot. Le plaisir que l'on a vient du fait de voir Ken Kitano (le personnage principal) en baver et se relever pour gravir les échelons du pouvoir.
Boichi s'attaque également à quelque chose d'assez gros, le gang et l'état, le monde de la mafia coréenne. Pour la première fois je n'ai pas eu l'impression de lire quelque d'aseptisé et d'édulcoré non pas par les effusions de sang et de chair en lambeau mais par une certaine vérité contenue dans des arguments et un humour parfois corrosif sans tomber dans le cliché de la critique sociale extrême. Les premiers tomes sont plutôt introductifs avec un rythme indécis, au fur à mesure la cadence s'affirme et le lecteur rentre dans une procession à 100 à l'heure.
L'humour est ce à quoi on ne s'attend pas dans Sun-Ken Rock, omniprésent, il s'agit d'une des forces de l'oeuvre qui permet à l'auteur de varier son style et de proposer quelque de plus léger par rapport au ton général. Les rires ne sont pas garantis mais les fous rires oui.
Sun-Ken Rock ne fait pas dans la dentelle, âmes sensibles s'abstenir (non vraiment) plus on avance dans les tomes, plus l'humour et l'action font place à de l’érotisme voir totalement du soft hentai (soft?), le manwha est donc réservé à un public très averti. Même si il s'adresse à un public plutôt masculin cela n'empêche pas une bonne communauté féminine d'apprécier. Pour le reste Sun-Ken Rock est bien parti pour devenir une référence en terme de seinen.
Le plus ++: l'auteur fait découvrir une Séoul particulière à travers une excellente maitrise du style architectural entre descriptions des us et coutumes, des modes de pensées et de la gastronomie coréenne.