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Sujets - Isindu

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Séries TV - OAV - Films / Kôtetsujô No Kabaneri
« le: 29 mars 2016, 22:41:40 »

Fiche AK

Synopsis
Citation de: Rydiss
Alors que le monde vit une révolution industrielle, un monstre apparait et mord plusieurs humains, les transformant en des Kabane, créatures immortelles attaquant la population. Pour faire disparaître ces monstres, il faut transpercer leur cœur recouvert de métal. Pour se protéger, les humains ont construit des forteresses et seule une locomotive à vapeur cuirassée peut circuler entre elles. Ikoma est un garçon vivant dans l’une de ses gares gigantesques, et attend une opportunité pour essayer l’arme qu’il a inventée. L’occasion arrive lorsque le personnel du train se transforme en Kabanes et prend le contrôle de la locomotive. Il va faire équipe avec l’étrange Mumei, une inconnue, et tenter de prouver l’efficacité de son mécanisme.

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Oui c'est à la virgule près le staff de Shingeki no Kyojin, mais en voyant le deuxième trailer, je pense surtout à la dernière réalisation de ce studio qui vaille le coup (car oublions Seraph of the End, n'est-ce pas ?), le film The Empire of Corpses, un récit steam punk cadavérique. Et quand je vois qu'au scénario on retrouve au moins une personne en commun entre ces deux œuvres, j'ai bon espoir. C'est même une raison de plus d'attendre cette case Noitamina de la saison. De plus, une série originale à l'avantage de ne pas être immobilisé par le support d'origine comme c'est le cas bien trop souvent pour les adaptations.

Bref, j'espère qu'on fera un effort pour éviter les comparaisons titanesques.

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Séries TV - OAV - Films / Le Garçon et La Bête
« le: 26 novembre 2015, 00:27:49 »
Le Garçon et La Bête
(Bakemono no ko)

    Format : Film
    Année : 2015
    Titre original : Bakemono No Ko
    Nombre d'épisodes : 1
    Studio : Studio Chizu
    Réalisation : Hosoda Mamoru
    Production : Kadokawa Shoten, NTV, Studio Chizu, Toho
    Site officiel : http://www.bakemono-no-ko.jp/index.html
    Diffusion en France : 13 JANVIER 2016
Fiche AK

Le synopsis de l'article (de Deluxe et Sacrilège) :
Citer
L’histoire raconte le parcours de Ren, un enfant qui fugue de chez lui après un tragique évènement familial. Esseulé et perdu, il finit par atteindre un monde parallèle, le Jûtengai, où vivent les Bêtes, des monstres-animaux anthropomorphes. Ces Bêtes plus ou moins féroces vivent sous l’autorité d’un Seigneur qui a seul le pouvoir de se réincarner en divinité. Mais avant cela le Seigneur doit désigner un successeur qui se démarquera par sa force et sa noblesse d’esprit. Kumatetsu est un des prétendants au titre ; mais cette Bête ressemblant à un ours mal léché n’a rien du courageux chevalier idéal. Taciturne, impoli et obtus, il ne parvient même pas à se trouver un disciple à qui il apprendrait ses techniques. L’arrivée de Ren dans le Jûtengai, et la rencontre entre le garçon et la Bête vont permettre aux deux personnages d’avancer sur le chemin de l’empathie.


Et on en a parlé avant sur le sujet cinéma.


J'ouvre ce sujet pour entamer quelques remarques à l'article, mais sans disperser les remarques liées à ce film un peu partout sur le forum.


Un peu de quote war pour commencer ^^

Citer
Le distributeur français joue en effet gros, puisqu’il a acquis les droits du film à l’international. Un risque mesuré étant donné la popularité grandissante de Hosoda, mais qui reste inhabituel à l’heure où la plupart des films d’animation japonais sont distribués par des éditeurs modestes et spécialisés, tels qu’Eurozoom qui avait apporté en France les précédents films du réalisateur.
Les Ghiblis sont distribués depuis un bout de temps par Walt Disney. Ghibli fait des film d'animation japonais plutôt connus. Walt Disney est un distributeur spécialisé plutôt connu aussi, mais pas vraiment modeste.

Ou alors je ne sais pas ce qu'est la modestie.

Et quand on voit le succès des Enfants loups alors qu'au départ il y avait 49 copies en salles, Gaumont ne prend pas forcément un risque. (Bien sûr toute distribution est un risque)

Citer
Les autres emprunts du film ne sont pas directement issus du propre cinéma de Hosoda, mais de ses aînés. Ainsi la première scène où Ren découvre le Jûtengai fait immanquablement penser à la scène similaire du Voyage de Chihiro, comme si après toutes ces années Hosoda n’avait toujours pas digéré de ne pas avoir pu prendre la succession de Miyazaki. La comparaison s’arrête toutefois là, les deux films se situant à des niveaux complètement différents en termes de force évocatrice et de qualité formelle.
Les emprunts, et on ne parle que de cette première scène, c'est léger quand même. Certes, je peux trouver tout seul plein d'autres ressemblances à du Miyazaki, et en particulier à du Voyage de Chihiro. Mais si j'ai déjà parlé de ce film en faisant l'analogie avec ce titre de Miyazaki, c'est pour faciliter la description, la compréhension du public de ce peut être ce film, pas prétendre à l'emprunt.

En plus le dernier commentaire laisse penser que l'auteur de l'article se laisse à une analyse psychique du bonhomme à coup d'anecdotes trouvés rapidement sur sa fiche Wikipédia. Je trouve le procédé dispensable, surtout mené sur cinq petite lignes.

Et surtout, qu'est-ce que le cinéma de Mamoru Hosoda ? Peut-on le voir dans son travail dans les séries ? Et puis dans les films de licence que sont One Piece et Digimon ? Quel est le cinéma de quelqu'un qui fait la Traversée du temps, Summer Wars et les Enfants loups ?

Cet article n'est qu'un article de présentation, pas une analyse, mais son but est quand même de décrire honnêtement ce qu'est le film, sans faire des raccourcis maladroits. Mais passons, le sujet ici est quand même de parler du film, pas d'épiloguer sur l'article en lui-même.

Citer
ce nouveau film ne nous a pas spécialement fait changer d’avis. On regrette toujours cet excès de bons sentiments et cette esthétique superflat désincarnée, surtout par rapport aux Enfants Loups qui était formellement très abouti et traitait de ses thèmes avec plus d’audace et de maîtrise.
Ce que je recherche dans les films d'animation aujourd'hui, c'est avant tout des films honnêtement familiaux. Les Walt Disney Animation Studios sont assez hasardeux depuis le Roi Lion, les Pixars sont trop connotés pour adultes pour être vraiment familiaux, les Dreamworks sont plutôt de cette veine, mais exploite trop le filon de la bonne idée (Shrek 4, et le Chat Potté, sans commentaire), les films français ressemblent trop à la BD française, c'est un vieux public (mais il y a des super trucs là-dedans), les Ghibli ont pris la porte de sortie, avec des essais pas vraiment convaincants pour prendre la relève de Miyazaki (et Takahata qui s'est enfoncé dans le technique, louanges à lui, mais malheureusement c'est naturel d'être du coup moins attirant que son confrère), et les licences japonaises sont dédiés aux fans (on emmène vraiment les parents voir Digimon ou One Piece ?). Bref, j'arrête là mon panorama pour en venir à Hosoda.

La Traversée du Temps et Summer Wars sont de bons films, sa très bonne presse est compréhensible, mais son faible succès public en France (respectivement 50.000 et 25.000 entrées) aussi, c'est trop en dehors des clous.

Les 160.000 entrées d'Ame & Yuki montrent par contre une direction intéressante. Très sympathique, il manque quand même quelque chose à ce film pour être regardé par tous, je suis sorti bouleversé de ce film, mais effectivement je ne vois pas les enfants en parler à la récréation.

Le Garçon et La Bête a suivi cette drection, et j'espère de tout cœur que le public sera au rendez-vous. Je fais confiance à Gaumont pour tout faire pour que cela soit le cas, ils ne font pas dans l'humanitaire ces gens-là ! La technique n'est pas forcément au rendez-vous, mais si le film n'essaye de séduire de ce côté-là (comme c'est le cas ici), ça peut très bien passer. Les bons sentiments sont là, mais on ne tombe pas dans la mièvrerie, ni dans ce qui peut paraitre extrêmement débile quand on regarde un shonen typiqued'un œil dépassionné.

Au contraire, avec cette volonté de montrer la vie d'un enfant de 9 à 17 ans, on passe de l'enfance à quasiment l'âge adulte, en enjambant l'adolescence, Hosoda décale un peu le sujet d'Ame & Yuki, et remplit son film d'anecdotes pour toute la jeunesse, tout en montrant à l'adulte une construction digne d'intérêt. Comme dans Ame & Yuki, je trouve que les ellipses sont bien placées, je ne suis pas désagréablement surpris par un trop facile "et cinq ans après...".

Les personnages sont bien plu nombreux que dans Ame & Yuki, mais ils sont en nombre raisonnable. Ces personnages participent à la magie de ce film. Ils sont suffisamment identifiés pour qu'on les reconnaissent au premier coup d’œil. Par contre il y a cette forme de présentation qui montre qu'ils existent en dehors du film, en dehors de l'histoire qui se déroule autour du héros. Ses camarades de jeu sont d'abord les fils du rival de la bête Kumatetsu, mais ils ont leurs rêves et leurs occupations avant de rencontrer le héros nommé Kyuta dans le monde des bêtes. De même son amie durant sa période adolescente a l'air d'avoir autant d'histoire que le héros, même si on ne découvrira qu'une petite partie de sa vie. Cette sensation de traversée fugace dans la vie des gens est identique pour les compagnons de Kumatetsu. On a envie de savoir ce qu'a fait le mentor de Kyuta avec ces personnages atypiques, mais on ne pourra que se raconter des histoires. Tout cela donne une grande richesse à l'histoire du Garçon et La Bête.

Je reviens sur les premières scènes d'intégration du héros dans le monde des bêtes. Les ressemblances avec le Voyage de Chihiro sont moins intéressantes que les différences. Dans les deux cas le héros se retrouve avec un nom différent que celui qu'il a dans le monde des humains, mais alors que Chihiro n'a juste pas l'occasion de le prononcer avant que la sorcière le découvre et le lui vole, Ren fait sa tête de mule en ne voulant pas dévoiler son nom à une bête comme Kumatetsu. D'un côté une cause extérieure, de l'autre la volonté première de conserver la seule chose qui lui reste en sa possession. Trouver du travail pour survivre (une problématique bien adulte), contre un simple refuge (par la force des choses).

Mais le passage qui m'a sans doute le plus marqué, c'est surement celui du premier repas. Le garçon refuse de manger le repas qui lui est offert. Or on ne doute pas qu'il ait faim. C'est certes peu ragoutant pour lui, on le comprend, mais ce n'est pas une question de goût. C'est un refus de l'hospitalité qui lui est offerte. Il a suivi la bête sans trop savoir pourquoi, il a le gîte, il ne dit pas non, mais il refuse le couvert. Ce mélange d'attitude rebelle et de bonhomme perdu et rejeté de la société en fait peut être d'abord un sale gosse, mais qui a de la personnalité. La vie du héros est d'abord menée par ses choix avant de l'être par les rencontres qu'il fait. Ses décisions ne sont pas des directions opposées à la croisée d'un chemin, mais elle ne sont pas faciles, ni guidées par les compagnons qui l'entourent.

Ce dernier film de Mamoru Hosoda est simple par de nombreux côtés, mais extrêmement intense. Des notions aussi importantes que l'identité, le nom, l'hospitalité, le repas se retrouvent forcément ailleurs dans la filmographie que nous connaissons tous, mais elles sont surtout partout et universelles. Ce film invoque des notions qui passent inaperçus tellement elle peuvent être perçues comme banales, par exemple la tentative de sacrifice de la fin, et pourtant elles sont d'une richesse incroyable dès qu'on examine leur traitement.


Personnellement, le passage que j'évoque juste à l'instant m'a fait penser en de nombreux points à la scène finale de Kaiba.

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