Je n'ai pas dit n'avoir pas aimé
Demain une oasis, relis moi.
Pour le passage que tu cites, il est certes très plaisant à lire, décalé dans son essence mais il n'a rien de transcendant dans son style littéraire. Je pense que d'autres lecteurs pourront en convenir.
Zelazny affectionne les phrases courtes enchaînées, ça je ne peux pas le nier. C'est quelque chose qu'il utilise ponctuellement, cela ressort souvent, mais on ne peut pas, à mon humble avis, en faire un élément déterminant pour définir son style. Il n'est pas que phrases rapides. Des descriptions il en existe, même si ça n'est pas un domaine redondant chez lui. Néanmoins dans
Seigneurs de lumière (je sais je me répète) on peut voir que le dernier tiers final n'est qu'une grande description lyrique d'un immense combat divin. Bien qu'il affectionne plus dans ce bouquin des envolées intellectuelles et des réflexions par l'entre-mise des philosophies hindoues et bouddhistes, il y a pas mal de longues descriptions.
J'aurais aimé en citer un passage comme tu l'as fais, malheureusement je ne trouve nul part d'extrait, et recopier celui que je voudrais me prendrais trop de temps. Je pourrais éditer, on verra bien. En passant j'ai aussi lu trois fois son cycle des
Princes d'Ambre, enfin... trois fois le premier cycle et juste deux le second qui est moins bon.
Néanmoins on est bien d'accord sur un point : on cherche dans ce genre qu'est la SF - étendons à la fantasy - plus un univers qu'une stylistique littéraire. Sinon on lirait de la littérature générale. Zelazny m'a étonné par son style lors de ma première rencontre avec lui, il est et restera, le premier auteur que j'ai réellement affectionné et dont je m'échine à avoir tout les livres (il ne m'en manque que deux ou trois non réédités en France). Depuis ma découverte les années ont passé et son style m'apparaît moins percutant qu'aux premiers jours c'est certain. Les meilleurs de ses œuvres restent néanmoins parmi des bonnes pioches stylistiques.
Ça fait un moment que je n'ai pas lu de SF, la faute à mes lectures pour la fac, mais le dernier roman qui m'ait marqué littérairement parlant était
Le goût de l'immortalité de Catherine Dufour. Et là on peut pas tergiverser sur la traduction!
Sinon, tant que j'y suis, Afloplouf, parler de hard-SF et ne pas citer Greg Egan ou Stephen Baxter c'est très mal
. Ils tiennent largement le haut du pavé depuis ces cinq/dix dernières années. Et Egan est l'un des auteurs les plus complexes et les plus difficiles à comprendre lorsqu'on a pas un doctorat de physique. Je conseil tout particulièrement ses recueils de nouvelles :
Axiomatique, puis
Radieux qui font mal au cerveau. Mais qu'est-ce que c'est bon!