Auteur Sujet: La série Souls : Demon's Souls, Dark Souls, Dark Souls II  (Lu 20534 fois)

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Deluxe Fan

Re : La série Souls : Demon's Souls, Dark Souls, Dark Souls II
« Réponse #30 le: 17 décembre 2017, 12:52:38 »
Nioh (PS4)



La première chose qu'il faut comprendre lorsque l'on parle de Nioh, c'est que parler de Nioh ne consiste pas à parler de Nioh. Parler de Nioh, c'est parler de Dark Souls. De la même manière que, pour reprendre les mots d'un vieux sage amateur de takoyaki brûlants, Rahxephon est une réécriture de Evangelion, Nioh est une réécriture de Dark Souls, une version alternative du jeu de From Software, le petit frère de Bloodborne dont il aurait pris tous les gènes récessifs tel un Liquid Snake qui aurait regardé trop de films de Akira Kurosawa.

Au tournant du XVIIe siècle, l'empire britannique mène la guerre contre l'Espagne pour la domination du monde. Ce qui n'est pas marqué dans les livres d'histoires, c'est que le carburant de ce conflit est d'ordre mystique ; les pierres d'Amrita sont recherchées par les alchimistes européens pour leurs propriétés magiques. Pour trouver ces pierres, l'Empire envoie des corsaires à travers le monde, parmi lesquels le pirate William Adams. Ce dernier finit par apprendre la vérité sur la nature de l'Amrita et est emprisonné à Londres. Il découvre alors que l'alchimiste Edward Kelley va se rendre au Zipangu (un archipel d'îles volcaniques à l'Est de le Chine) afin de mettre la main sur un gigantesque gisement d'Amrita. Une fois évadé, William se rend également au Zipangu à a poursuite de Kelley ; il y découvre une civilisation étrange, à la mythologie riche et aux techniques de combats originales. Et surtout, un pays en guerre : les armées du seigneur Ieyasu Tokugawa marchent sur les forces loyales au clan Toyotomi afin de se disputer le contrôle total du Zipangu lors de la bataille de Sekigahara...

Le scénario de Nioh rappelle beaucoup les travaux de Koei Tecmo dans les genre historique, les trucs genre Sengoku Muso et autres bêtises où les grandes dates de l'histoire du Zipangu sont ponctuées de beaux gosses et d'effets spéciaux. L'ajout d'un aspect mystique avec des Yokai et autres monstres fait lui penser à des films de séries B du genre 47 rônin avec même le gaijin de service pour faire croire aux blancs qu'ils se sentent invités à participer. Globalement j'ai plutôt apprécié l'existence de cette l'histoire, mais le problème est qu'elle est racontée un peu n'importe comment. Sans doute dans une volonté d'imiter le dépouillement des Souls, Nioh choisit de ne pas perdre de temps avec de l'exposition, ce qui rend des scènes bizarres où les personnages parlent de choses très importantes mais inconnues du spectateur qui n'aurait pas révisé ses chroniques de la fin de période Sengoku. Il faut néanmoins saluer l'effort du lore, avec des descriptions d'objets à rallonge qui expliquent précisément le origines et les méthodes de fabrication de l'épée pourrie que vous venez de ramassez sur le mob que vous venez de buter, et autres joyeusetés.

Pareillement la direction artistique est je trouve assez réussie, sobre sans être banale, avec un chara-designs stylisé mais pas ridicule et un bestiaire intéressant quoique trop peu varié. Les graphismes sont quelconques, mais ont salue l'idée de proposer sur PS4 le choix entre une meilleure résolution ou un framerate plus stable, choix qui est assez vite fait par ailleurs.

A niveau du gameplay, les principales différences entre Nioh et Dark Souls sont de trois ordres.

Pour commencer il y a le système de loot qui gouverne l'essentiel du jeu. Inspiré par Diablo et autres hack'n'slash, le jeu est noyé sous une tonne de loot classés par rareté, dont chaque item est doté de caractéristiques différentes tant et si bien que deux épées identiques peuvent avoir des particularités très différentes. Contrairement aux Souls où le loot est fixe et ne change jamais, Nioh propose un système totalement aléatoire où un mob à la con peut lâcher un item très rare, et où un boss peut au contraire vomir un tas d'item inutile. Pour compenser cet aspect le jeu propose un système de forge élaboré où il est possible donc de forger des items, de les acheter et de les vendre, de les démanteler pour récupérer des matériaux qui peuvent eux-même être forgés, de reforger des item pour modifier leurs caractéristiques, de les redessiner pour modifier leur look ou des fusionner pour maintenir l'utilité des items de niveau faible. Un système assez complet mais très mal expliqué par le jeu qui oblige à consulter le tutorial d'ExServ pour y comprendre quelques chose.

L'autre aspect important est le chapitrage des missions, puisque contrairement aux Souls il ne s'agit pas de parcourir un vaste monde interconnecté mais des niveaux beaucoup plus proches d'un jeu vidéo à l'ancienne. Ces niveaux sont inégaux dans leur intérêt mais les meilleurs d'entre eux sont très réussis, avec un level-design qui s'inspire des Souls avec tout le délire à base de raccourcis, de passages secrets et autres. A vrai dire j'aime assez cette manière de procéder, qui permet de au jeu de varier ses approches (une mission qui demande de parcourir un niveau dans le sens inverse où on l'a parcouru lors d'une mission précédente) et d'éviter les maladresses d'un Dark Souls II en termes de cohérence géographique.

Le troisième point, crucial, réside dans la gestion de l'endurance qui gouverne les combats. Comme dans Bloodborne, il n'y a pas de bouclier donc les options défensives résident dans l'esquive ou la parade. Simplement, dans Nioh l'endurance (ou le Ki pour être plus précis, puisque le jeu utilise le terme d'Endurance pour autre chose) descend très vite et ne permet pas de faire des combos à rallonge. Il existe néanmoins un système permettant, selon un timing précis, de récupérer toute son endurance par simple pression d'un bouton, ce qui permet de maintenir la pression. Toutefois ce système vient avec ses limites ; si toute l'endurance est épuisée le jour se retrouve vulnérable quelques secondes, et un coup porté résulte alors en un "stun" qui ouvre la voir à un genre d'attaque viscérale à la Bloodborne. Ce qui est génial, c'est que les ennemis sont soumis à la même règle, et que le jeu montre leur barre d'endurance en même temps que leur barre de Ki (idée fabuleuse). Les combats consistent le plus souvent à bait l'ennemi pour le forcer à se fatiguer, ou alors à porter des coups dans leur garde pour la briser et forcer son avantage. Cela les combats particulièrement tendus et techniques, et peut-être plus intéressants conceptuellement que les roulades et les sacs à PV de chez From Software.

Une telle technicité dans les combats a néanmoins un prix, le jeu ne propose que cinq types d'armes de bases, et deux types de "magies".
Le katana qui est une arme équilibrée et efficace pour les parade et les ripostes. Mais cela demande un timing précis, donc j'ai vite abandonné.
Le double katana qui est rapide, économe en endurance et efficace pour bloquer les coups ennemis, mais peu puissant.
La lance, qui permet de rester à distance et de gérer plusieurs ennemis, mais fonctionne mal dans les espaces confinés.
Le kusarigama, qui a la meilleure portée et peut attirer les ennemis, mais dont l'usage requiert de la technique.
Et enfin, ma favorite :
La hache, qui présente l'extrême avantage de ne pas pas pouvoir être interrompue par la plupart des attaques ennemies ; il suffit de frapper comme un forcené débile pour faire fondre la barre de vie ou de Ki de l'adversaire. Autant dire que cette arme a rapidement trouvé ma préférence.

Pour les accros aux Souls qui commencent à avoir un sérieux symptôme de manque, Nioh est une excellente alternative. Le jeu est parfois injuste au début avec des boss bullshit (Hino-Ema, salope) mais par la suite cela devient vraiment fun avec des possibilités de build variés et une grande liberté laissée au joueur dans son approche des situations, quitte à cheeser (Talimans Paresseux) ou à exploiter (les revenants qui droppent leur équipement, jamais vu un truc aussi craqué). Heureusement que j'y ai joué avant la fin de l'année car cela permet à Nioh de se hisser directement dans mon top 3 de l'année, quelque part entre Persona 5 et Battlefield 1 Nier Automata.

Zankaze

Re : La série Souls : Demon's Souls, Dark Souls, Dark Souls II
« Réponse #31 le: 11 janvier 2018, 01:32:27 »
J'ai finalement commencé Dark Souls 3, après des années d'appel du pied de la série, en particulier par son lore, ses osts et ses magnifiques artworks.

J'ai commencé mollement, en me disant qu'on ramait vachement, et je suis doucement tombé dans le piège. Une fois qu'on s'y met un peu, les récompenses commencent à venir, on bat un boss, on commence à timer ses attaques, on essaye de nouveaux builds et oh! Il est d'un coup 3h du matin.

Je suis vraiment heureux que ce jeu soit aussi bon que je l'espérais. Il est ensorcelant.

Quant à la difficulté c'est aussi exactement ce qu'on m'avait vendu: les devs sont des magnifiques batards et une sacré bande de vicieux mais jamais le jeu ne triche.
Avec de la concentration et de la tenacité, on progresse doucement mais sûrement.

Un fucking chef d'oeuvre.


"Set your Heart Ablaze."

Deluxe Fan

Re : La série Souls : Demon's Souls, Dark Souls, Dark Souls II
« Réponse #32 le: 12 janvier 2018, 14:28:45 »
Ça tombe bien que ce topic ait été uppé puisque Dark Souls Remastered vient d'être annoncé sur consoles et PC pour le 25 mai 2018.

Il s'agira apparemment d'un remake du premier Dark Souls dans sa version complète, réalisée sous le moteur de Dark Souls III et avec un mode multijoueur amélioré.

En général je ne suis pas du genre à m'extasier sur des remakes, surtout quand on attend encore des annonces concrètes sur le(s) nouveau(x) jeu(x) From Software, mais DS en avait besoin. Certaines zones du jeu sont techniquement injouables et le netcode est tout pété quelle que soit la version.

Zankaze

Re : Re : La série Souls : Demon's Souls, Dark Souls, Dark Souls II
« Réponse #33 le: 29 janvier 2018, 21:27:53 »
J'avais déjà acheté Prepare to die, mais à cette occasion, je vais définitivement m'y mettre.

Edit: je viens de terminer le jeu vanilla. Dieux du ciel, quel finish. Je partais en voyage le lendemain et j'ai marathonné du coup la fin... J'ai fini plus lessivé par l'oeuvre que par sa difficulté. J'ai choisi la "normal end" et de mon point de vie ça ne pouvait que se terminer de cette façon:
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Il me reste les deux dlc's pour passer à autre chose en douceur, mais ma vie de gamer a clairement connu in tournant.


"Set your Heart Ablaze."

Deluxe Fan

Re : La série Souls : Demon's Souls, Dark Souls, Dark Souls II
« Réponse #34 le: 11 juin 2018, 10:55:09 »

Sekiro - Shadows Die Twice, nouvelle licence de From Software éditée par Activision, sortie prochaine sur Xbox, PS4 et PC.

Il semble devoir s'agir d'un jeu d'action plus classique et moins RPG que les Souls, même si les animations des personnages et des ennemis rappellent clairement des trucs comme Bloodborne. Mon seul regret c'est le thème choisi, le Japon féodal c'est bien sympa mais on a pas mal bouffé récemment avec Nioh l'an dernier et Ghost of Tsushima bientôt.

Bryynlol

Re : La série Souls : Demon's Souls, Dark Souls, Dark Souls II
« Réponse #35 le: 11 juin 2018, 12:18:01 »
Aaaaaaah, et moi j'ai gueulé sur tous les toits que ça allait être un nouveau Tenchu...
Bah je suis hyper déçu.

Avendil

Re : La série Souls : Demon's Souls, Dark Souls, Dark Souls II
« Réponse #36 le: 13 juillet 2018, 11:06:05 »
J'ai finit DS3 et ses 2 DLC hier soir après 60 heures de jeu, et c'était vraiment top. J'ai rush le jeu en deux semaines de vacances, et le vide mécanique après l'avoir finit se fait déjà sentir ^^.

J'ai beaucoup aimé le gameplay juste et précis ; point de vue difficulté on est extrêmement proche d'un triple A classique en difficulté max je trouve (comme TW3 et DOS2 pour les deux derniers auxquels j'ai joué comme ça), sauf pour les DLC et le Nameless king que j'ai trouvés quand même un sérieux cran au dessus du reste du jeu.

L'ambiance est folle, la bande son est top et les musiques de boss complètement dantesques ; bref j'ai passé un excellent moment.

J'ai par contre moins aimé le côté "secrets" du jeu. Non pas que je trouve pas ça cool qu'y en ai quelques uns, mais là c'est vraiment trop. Clairement, à moins d'être un chasseur de trésor qui va poncer le jeu pendant des centaines d'heures, en jouant le jeu complètement "blind" on passerait quand même à côté de 90% des quêtes du jeu et de leurs NPC, 2 zones (dont une super importante), et 2 boss dont l'un étant pour moi le plus intéressant du jeu.. sans parler de tous les objets uniques qui vont avec. Je trouve pas que ce soit une qualité de devoir avoir recours à des sources tierces pour avoir une expérience à peu près complète du jeu.

Mais c'est quand même top, à consommer sans hésiter. Et je me lancerai probablement dans la remaster du 1 la prochaine fois que j'aurai le temps, vu que je pense que c'est des jeux qui s'apprécient plus en "rush".
« Modifié: 13 juillet 2018, 11:09:39 par Avendil »

Stories are written and read to rebel against the fact that we only live once.

Deluxe Fan

Re : Re : La série Souls : Demon's Souls, Dark Souls, Dark Souls II
« Réponse #37 le: 13 juillet 2018, 18:51:48 »
Je trouve pas que ce soit une qualité de devoir avoir recours à des sources tierces pour avoir une expérience à peu près complète du jeu.
L’expérience Dark Souls se déroule aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du jeu. Il me semble que Miyazaki a expressément dit qu'il avait conçu ses jeux dans l'optique que les gens se retrouvent et mettent en commun leurs connaissances pour avancer. Certaines décisions fondamentales du game design viennent de là, notamment la difficulté, l'absence de carte ou de journal de quête.

On est en 2018, les gens qui jouent aux jeux "blind" c'est devenu rare. Tout le monde lit les tests, regarde les streams, consulte les guides pour débloquer les trophées/succès. Plutôt que de faire semblant que ça n'existe pas, Dark Souls a choisi d'embrasser cette réalité.

tiptaptoe

Re : La série Souls : Demon's Souls, Dark Souls, Dark Souls II
« Réponse #38 le: 03 avril 2019, 18:03:48 »
J'up un peu le topic pour parler de cette série que j'adore.

Il est à noter que les 3 épisodes, même si le premier est de loin le plus réussi, prend toute son ampleur et sa dimension à partir du NG++, voire NG3+. Avant ce n'est que le tutoriel 8) et le monde des bisounours  :wacko:

Dixit le gamer qui a dû péter quelques manettes contre son mur à cause de ce jeu.
"Après coup, craquer l'allumette a été ma grosse erreur. Mais j'essayais seulement de récupérer le hamster." Eric Tomaszewski

Deluxe Fan

Re : La série Souls : Demon's Souls, Dark Souls, Dark Souls II
« Réponse #39 le: 09 mars 2022, 20:47:43 »
Elden Ring : impressions après 50h de jeu.



Dernier né des studios From Software et faisant suite au très réussi Sekiro, cet Elden Ring revient à la high fantasy qui a fait la célébrité des créateurs de Dark Souls. Et autant dire que la filiation est simple à établir puisque ce partage 99% de son ADN avec Dark Souls, pour la plus grande joie des fans et la circonspection de ceux qui attendaient quelque chose de réellement différent.

Même si le moule Souls est visible à tous les instants ne serait-ce que par les animations reprises telles quelles de DkS3, l'apport principal de Elden Ring est ce vaste open-world tellement grand que l'on donne au joueur un cheval fantôme capable de faire des double sauts pour pouvoir le traverser. Loin d'être une anecdote, ce monde est d'une taille conséquente et constitue le personnage principal du jeu. Énorme, dense, dangereux et rempli de secrets, l'Entre-Terre peut vous accaparer des dizaines d'heures de jeu ou au contraire vous permet de terminer l'histoire en cinquante minutes. En cela le jeu prend le contrepied de DkS3 et sa progression balisée pour offrir le titre FromSoft le plus ouvert à ce jour.

le plus surprenant selon moi c'est que malgré cette structure ouverte le studio n'a fait aucun compromis sur son style de narration et de progression. L'intrigue est globalement incompréhensible, racontée sous forme de bribes incohérentes tout comme ce monde à la géographie éclatée et superbe. Les quêtes de PNJ sont toujours plus retorses, avec des personnages à trouver aux quatre coins de la carte pour leur donner des objets clé trouvés par hasard au gré de l'exploration. Des pans entiers de la map ainsi que des boss peuvent être loupés si on choisit la mauvaise option dans les dialogues ; bonne chance à ceux qui viseraient le 100%.

Le système de combat reprend les grandes lignes de DkS3 avec quelques ajouts notables. Le plus important est le principe des Cendres de Guerre ; un moyen de customiser son arsenal en permettant de changer la compétence de son arme, ce qui peut également changer son affinité élémentaire. Le système de compétence existait déjà dans DkS3 mais dans Elden Ring il prend une énorme importance, je dirais même que la totalité du système de combat repose là-dessus. Il est cependant toujours possible de bourriner R1 et de bloquer avec son bouclier comme à l'époque, mais le jeu autorise une grande variété de builds pour abuser le jeu comme on l'entend. il faut rester humble cependant ; c'est lorsque vous pensez être à l'aise dans vos bottes que le jeu vous envoie ses pires défis.