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Saya no Uta

(1/2) > >>

Serleena:
Ah je savais que cette petite remarque anodine ferait sensation XD
Parce que très franchement, je n'ai trouvé absolument aucune critique négative sur le net. Aucune de chez aucune. Du coup je suis dans un de ces moments où je me demande si c'est moi qui ai juste rien pigé ou les gens qui ont des problèmes... enfin bref, j'ai écrit une critique à chaud, je vous fais partager si ça vous intéresse:

Saya no Uta : assez terriblement, en ayant fini ce VN j’ai ressenti un terrible sentiment de trahison. Trahison de qui, de quoi, comment ? Je pense que c’est en grosse partie dû à tout ce que j’ai pu en lire avant de le commencer (et j’ai parcouru plusieurs critiques tant le jeu me semblait singulier et j’étais désireuse de savoir si ça valait vraiment la peine de tester un eroge, ce qui de base, me rebutait) et toutes étaient absolument dithyrambiques et faisaient de Saya no Uta la neuvième merveille du monde, ou presque. Malheureusement, à force de me préparer à une claque, j’ai dû placer mes espérances trop haut car je suis… déçue. Oui, c’est le mot qui convient : déçue.
Saya no Uta m’a laissé relativement insensible, quels que soient les efforts déployés pour faire naître en moi une étincelle d’émotion (et pourtant dieu sait combien c’est facile normalement). Mais là, non. Je suis restée de marbre.

J’y ai juste vu un genre d’Hostel en VN : du gore et du sexe, et de préférence le tout dans un contexte supra malsain, de sorte à ce que la moindre tentative de poésie ou d’amour passe à côté pour sublime alors que c’est en fait affligeant de banalité. Pour moi c'est un gros FAIL.

Je dois être honnête, avec le nombre de fois où j’ai lu que le jeu était terriblement dérangeant même pour les fanas de films d’horreur les plus hardcore, qu’il ne fallait pas y jouer si on avait des problèmes psychologiques ou encore que certaines scènes étaient tellement horribles que certains ont eu des malaises, je m’attendais à tout. Résultat, non, même ça, ça a fait plof. On sent la volonté derrière d’écoeurer, mais soit c’est tellement too much qu’au bout du compte c’est presque parodique, soit c’est du niveau d’un Silent Hill (et bon, au cas où vous l’ignorez, je trouve les Silent Hill étrangement beaux à leur manière).

Le concept est, je trouve, intéressant et sympa. Très franchement, les sens détournés de Fuminori étaient pour moi le seul intérêt du jeu ; je trouvais sa « maladie » fascinante, elle soulevait un tas d’interrogations, sur sa façon de le vivre au jour le jour mais finalement même ça c’est très peu exploité, ou alors de façon superficielle (et toujours sur le même motif : beh, je sais que ce sont mes amis mais ils me font horreur, on ressent pas assez la dualité entre la raison et les sentiments et ses sens) et seulement pour mettre en avant le personnage de Saya – d’ailleurs à un stade du jeu, Fuminori semble soudain ne plus être dérangé du tout mais la transition n’est pas du tout expliquée. Cliquez pour afficher/cacher(c’est pas pour rien que moi dans mon premier choix j’ai aussitôt demandé à être guéri !)
Les personnages, d’abord, ne m’ont pas du tout parlé. Fuminori est un connard, et ce qu’il subit ne suffit pas à pardonner son comportement, surtout dès le moment où il s’y habitue. Cliquez pour afficher/cacherNous le faire passer pour un amoureux transi alors qu’il bute froidement son meilleur pote, déshonore de façon dégradante celle qui était amoureuse de lui et découpe son voisin pour le manger… non, désolée, ça prend pas. Saya… on aura beau essayer de me convaincre qu’elle est adorable, j’ai adoré la voir se faire écrabouiller par Kouji dans l’une des fins, pour moi elle ne méritait que ça.
On nous la fait passer pour une créature d’une intelligence supérieure mais qui n’en montre aucun signe et se fait avoir comme une bleue (oh zut alors, j’ai mal calculé mon coup, je vais me faire violer car je suis capable de tuer n’importe qui mais pas mon agresseur!), égoïste, cruelle et manipulatrice (pour pas dire sadique, faut voir ce qu’elle fait à Oumi, Yoh ou encore Kouji dans l’une des fins), le tout avec un grand sourire de gamine de 10 ans supposé nous attendrir parce qu’elle fait des turlutes au héros. Uh.
Quant aux autres personnages secondaires, ben, tout est dit, ils sont secondaires, en particulier Oumi et Yoh (dont la taille des seins compense probablement celle de son cerveau) dont les rôles dans l’histoire sont plus que douteux. Kouji et Ryouko s’en sortent mieux, mais à peine, Kyouji étant un personnage cliché sans vraie personnalité et Ryouko étant peut-être le seul personnage d’intérêt dans cette histoire mais largement sous-exploité.

Les scènes H, parlons-en puisqu’il s’agit d’un eroge… j’ai lu ça et là qu’elles étaient parfaitement dispensables donc j’y suis allée en avance rapide. Mais franchement, c’est pas triste. Entre les trucs à trois, les délires SM (une jeune fille esclave avec un collier au cou et qui se comporte comme un chien), à tendance quand même assez pédophile (Saya est une gosse, bordel, son corps n’a même pas encore fini de se développer, c’est à peine si elle a des seins !), et je ne parle pas des scènes de viol (je sais pas qui c’est supposé faire fantasmer mais là c’est quand même MEGA glauque).

La fin… franchement ce sont les deux bad end que j’ai préféré, et de loin : je les trouvais plus logiques. Mais d’un autre côté c’est tellement évident qu’il n’y a qu’une vraie fin qu’on aurait pu s’épargner les deux seules décisions à prendre dans le jeu et s’assumer comme Kinetic Novel. Mais franchement j’ai pas trouvé ça transcendant, poétique, magique ou émouvant. Pas du tout. La traduction était bonne mais du point de vue de l’écriture ça casse pas trois pattes à un canard, pour le reste, selon moi c’est juste un concentré de malsain qu’on relève de deux-trois bons sentiments sur la fin pour rendre le tout poétique (et à côté de ce qu’il y a derrière c’est pas franchement difficile). Je trouve pas ça très méritant. Vu que c’est inspiré de Lovecraft, honnêtement j’aime autant reprendre L’appel de Cthulhu. Pour l’histoire d’amour on repassera, pour moi c’est avant tout une histoire de c*l et vaguement de dépendance entre les deux protagonistes très antipathiques qui ont chacun quelque chose à tirer de l’autre. Encore une fois, dans le registre amoureux c’est pourtant super facile de me faire tomber dans le panneau mais là j'y ai pas cru une seconde et j'ai encore moins été touchée.

Les seuls points positifs : la musique qui est pas mauvaise, et les graphismes qui sont très honnêtes (sauf lorsqu’il s’agit de faire du H, là on se retrouve avec des gros boobs, des tentacules et de la bave partout…). Du coup ce que j'en retiens c'est que c'est très largement overrated.

Kyoshi:
Hmmm...voilà pourquoi il ne faut pas lire trop d'avis avant de se lancer dans quelque chose. Tu t'attendais déjà à tout ce que tu as vu, et l'intérêt a complètement disparu, je pense.

Ah, et je ne suis pas d'accord qu'on puisse appeler Fuminori "juste un connard". Un des bons points de Saya est le fait qu'on voie les deux côtés de l'histoire. D'habitude on ne nous offre pas cette vision à la première personne du psychopathe, et on se contente juste de l'ériger en tant qu'antagoniste. Ici, on nous porte quelque part à nous identifier à Fuminori (vers le début essentiellement) et sa chute est, du coup plutôt bien gérée à mon goût. Le mieux aurait été de commencer l'histoire avant l'accident, en fait.


--- Citer ---je sais pas qui c’est supposé faire fantasmer
--- Fin de citation ---

Je doute très fort les H-scenes dans le VN aient pour but premier de faire fantasmer. On n'est pas dans un eroge de bas étage, et le sexe sert ici avant tout à exacerber le côté malsain. La tonalité est toute autre que ce qu'on peut trouver dans un Taimanin Asagi, par exemple...


--- Citer ---Mais franchement j’ai pas trouvé ça transcendant, poétique, magique ou émouvant.
--- Fin de citation ---

La scène qui est supposée l'être n'atteint jamais vraiment son but parce qu'on est trop dégoûté par Saya. Cliquez pour afficher/cacherL'intérêt de la Bad End est justement le déroulement des évènements après l'éclosion, et le goût résolument Lovecraftien de celle-ci.

LordFay:
Watzefeuk. Bon, face à un tel pavé, il serait impoli de ne pas répondre.

--- Citer ---Saya no Uta m’a laissé relativement insensible, quels que soient les efforts déployés pour faire naître en moi une étincelle d’émotion (et pourtant dieu sait combien c’est facile normalement). Mais là, non. Je suis restée de marbre.
--- Fin de citation ---
Ca commence mal : moi SnU m'a capté, du début à la fin. Rien que les premières secondes : cette ost grinçante, dissonante, et on se réveille à la table de trois monstruosités à la "voix" pour le moins dégueulasse. Ca ne t'a rien fait ? Pour info, dans quelles conditions y as-tu joué ? Déjà, si on n'y joue pas seul la nuit dans le noir, c'est beaucoup moins efficace.

--- Citer ---J’y ai juste vu un genre d’Hostel en VN : du gore et du sexe, et de préférence le tout dans un contexte supra malsain, de sorte à ce que la moindre tentative de poésie ou d’amour passe à côté pour sublime alors que c’est en fait affligeant de banalité. Pour moi c'est un gros FAIL.
--- Fin de citation ---
SnU est connu pour les fréquents passages où la beauté cottoie l'horreur et le malsain. Si j'ai bien compris, tu me dis que le malsain était sans subtilité, et qu'à côté ce qu'il y a de beau n'a pas beaucoup d'intérêt et se contente de profiter de ce tas d'immondices.

Alors, d'une part, pour le gore, je ne suis pas trop d'accord. C'est à dire que même s'il se passe des trucs affreux, on ne nous en montre pas tant que ça : le CG le plus gore doit être
Cliquez pour afficher/cacherl'intérieur du frigo contenant les restes de YohA côté, on suggère et on explique plus qu'on ne montre. C'est d'ailleurs là qu'il faut saluer l'OST, et le niveau de stress atteint par certaines pistes / "doublages" de monstres :
Cliquez pour afficher/cacherhttp://www.youtube.com/watch?v=iJuQaMZOuPk&feature=relatedEt d'autre part, la beauté... Je dirais que si on n'adhère pas au point de vue fuminoresque, tout de suite c'est un peu dur. Personnellement, j'ai tout de suite apprécié Fuminori, sa condition très difficile vient créer un lien d'empathie fort. Alors quand je vois par exemple
Cliquez pour afficher/cacherque pour la première fois, avec Saya, il a trouvé un coin de maison agréable / un truc à manger de bon, je ressens son émotion, presque des larmes contenues. Le jeu contient quelques petits moments comme ça, quelques petits moments où on sent que Fuminori, au fond, reste un être sensible.

Et puis bon :rolleyes: :

http://www.youtube.com/watch?v=lMktFQhBMTg

Et puis, il y a cette fin dans laquelle Saya "éclot". Rien que la CG est superbe.


--- Citer ---Je dois être honnête, avec le nombre de fois où j’ai lu que le jeu était terriblement dérangeant même pour les fanas de films d’horreur les plus hardcore, qu’il ne fallait pas y jouer si on avait des problèmes psychologiques ou encore que certaines scènes étaient tellement horribles que certains ont eu des malaises, je m’attendais à tout. Résultat, non, même ça, ça a fait plof. On sent la volonté derrière d’écoeurer, mais soit c’est tellement too much qu’au bout du compte c’est presque parodique, soit c’est du niveau d’un Silent Hill (et bon, au cas où vous l’ignorez, je trouve les Silent Hill étrangement beaux à leur manière).
--- Fin de citation ---
Je n'ai jamais vu de films d'horreur mais ça ne m'a pas empêcher de très bien supporter SnU. Certaines scènes m'ont convenablement révulsé, la pire étant probablement
Cliquez pour afficher/cacherla mort de Yoh, tuée à coups de hachemais rien d'insurmontable. Alors je sais pas trop où tu as trouvé ce genre de témoignages, mais ça relève de pas mal d'exagération. Ceci dit, comment as-tu pu trouver ça "tellement too much qu'au bout du compte c'est presque parodique" si à côté tu trouves beaucoup moins répugnant que prévu ? Surtout que si j'ai bien compris, tu as plutôt apprécié le concept de la perception tordue de Fuminori... La plupart des scènes trash sont relativement prévisibles :
Cliquez pour afficher/cacherOn se doute bien par exemple que quand Yoh entre chez Fuminori, elle n'en ressortira pas intacte. De même pour ce qui arrive quand le voisin se fait "sayafier". Sans parler de la scène finale où, sans savoir précisément ce qui arrivera, on sait que ça va être dégueu.Chacune étant précédée d'une période de tension énorme, j'ai eu à chaque fois le loisir d'anticiper et d'imaginer ce qu'il risquait d'arriver. Au final, les faits étaient souvent à peu près du niveau d'horreur que je pensais trouver, voir un peu au-dessus. Rien d'incroyablement exagéré, ni plus ni moins le niveau de malsain attendu. Il y a de la retenue, ç'aurait pu être plus affreux.

La transition de Fuminori n'en est pas une, c'est plutôt un point de vue nouveau. Et on aborde là ce qui est pour moi la plus grande force de SnU.
Cliquez pour afficher/cacherC'est la découverte graduelle de Fuminori. Ce qui apparait très clairement au début, c'est sa détresse d'une part et son amour pour Saya, sa seule lueur d'espoir, d'autre part. D'où l'empathie, d'où l'identification. Et puis, on constate peu à peu qu'il est vraiment très froid face à ses anciens amis - une tentative pour s'éloigner d'eux, vu qu'ils le font plutôt souffrir, en fait. Puis plus on avance, plus on réalise à quelle point la simple perception du monde a modifié la façon de penser de Fuminori. Quelle que soit son intelligence, ses capacités de raisonnement, à terme, ce cauchemar permanent finit par miner sa santé mentale, son jugement. Fuminori est un psychopathe, dès le début, mais il ne le laisse pas énormément voir sur les deux premières heures de jeu.

D'où la chute terrifiante lorsqu'il commet son premier meurtre : on voit d'un coup toute sa haine, tout son désir de repousser ce monde désespérant pour s'isoler avec Saya. Ca m'a atteint plus que tout le reste à cause de l'empathie - il y a ce sentiment à la fois mortifiant et excitant de se dire qu'on a aimé un tueur, un sadique. Même après ce choc j'ai continué à adorer Fuminori, et je n'en ai été que plus captivé encore - j'avais l'impression d'être d'accord avec lui d'un bout à l'autre, d'avoir moi-même envie de tuer tout le monde. Revenez ! je vais pas vraiment vous manger !
Pour ce qui est des personnages : je me suis déjà assez étendu sur Fuminori et sur pourquoi-ce-perso-il-défonce-tout. A côté, c'est un quasi-sans faute : je ne dis pas qu'ils déchainent toutes les passions, mais ils remplissent tous leurs rôles, même Yoh en sa qualité de victime. Quant à Saya, même si on peut regretter un peu qu'autant d'importance repose sur les épaules d'une loli, je ne vois pas vraiment comment SnU aurait pu fonctionner sans ce choix. Evidemment c'est une gosse pour accentuer les contrastes. Et sa personnalité joyeuse et un peu espiègle donne toute la liberté nécessaire pour la relation avec Fuminori : elle garde sa part de mystères, elle renouvelle leur vie commune...

Et pour les fins...

--- Citer --- Cliquez pour afficher/cacherj’ai adoré la voir se faire écrabouiller par Kouji dans l’une des fins, pour moi elle ne méritait que ça.
--- Fin de citation ---
Cliquez pour afficher/cacherSANS COEUR ! :'(

(Rah, cette fin où Saya se fait tuer... La tristesse horrible de Fuminori...)
Bref. Chaque fin a son intérêt, et c'est très bien comme ça - pas de kinetic !
Pour la première (se faire soigner), je n'ai pas grand-chose à dire - je l'ai trouvée triste et simple. Fuminori se rend simplement compte qu'il n'y a pas de retour possible. Il finit dans une situation encore plus pitoyable qu'au départ.

Pour la seconde (Saya se fait tuer), évidemment comme j'étais très attaché à Fuminori elle m'a complètement brisé. Ce qu'il advient de Kouji est assez immonde mais j'avais presque l'impression d'être absent, extérieur, à ce moment-là. Parce que le désespoir auquel on goûte alors est beaucoup plus pur, moins violent que ce qu'on a eu jusqu'à maintenant ; il n'y a pas de violence, même plus de haine, juste du vide. D'une certaine manière, on sort du corps de Fuminori et on regarde la fin de son histoire - d'ailleurs sa mort n'est pas vue à travers ses propres yeux. Qu'importe l'état dans lequel finit Kouji, ça ne nous concerne plus. Du coup, à l'inverse du reste du jeu qui m'a semblé très immersif, cette séquence de distanciation a un petit côté de catharsis qui fait qu'on sort du jeu non avec des envies de meurtres, mais plutôt chagriné et tristoune. Ca n'a pas l'air folichon comme ça mais ça reste touchant et je renouvellerai sans hésiter l'expérience.

Pour la dernière, c'était beau ! C'était beau, tout simplement ! :'(
C'est dommage que tu n'aies pas du tout aimé... mais j'ai l'espoir de faire passer ça chez toi de "c'est overrated" à "moi ça m'a pas touché" :P

Voilà, le fanboy peut se recoucher. Pour le moment.
(tiens, les gros pavés, je sais encore faire...)

Faustt:
De ce que j'avais entendu (et un peu comme Serleena, on m'en avait bassiné), l'histoire ne me faisait pas du tout envie, j'ai jamais eu envie d'essayer...je croie que j'ai bien fait :D (de toute façon, je suis allergique aux eroge avec des lolies)

Kyoshi:

--- Citer ---Bon, face à un tel pavé, il serait impoli de ne pas répondre.
--- Fin de citation ---

J'ai pas eu la foi, moi :D. Heureusement, t'as dit la plupart de choses que je pensais, à part que je suis un peu (beaucoup) moins pro-Fuminori.

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