Auteur Sujet: The Last Of Us (PS3)  (Lu 2328 fois)

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Deluxe Fan

The Last Of Us (PS3)
« le: 07 juillet 2013, 08:54:01 »

Développeur : Naughty Dog
Éditeur : Sony Computer Entertainement
Consoles : PS3
Date de sortie : 14 juin 2013
PEGI : 18+ (totalement justifié)

En règle générale je m'efforce de ne pas jouer immédiatement à tous les jeux auxquels je veux jouer, ou alors pas au prix demandé à leur sortie par les revendeurs. Je n'ai jamais vraiment connu de jeux qui puisse valoir 70€, et mes dernières expériences récentes m'ont conforté dans cette opinion (ACIII et sa ribambelle de bugs, par exemple).

Qu'est-ce qui a donc justifié que j'achète plein pot The Last Of Us ? Le hype ? Oui mais pas seulement. J'ai fait les trois Uncharted de Naughty Dog et ce studio m'a apporté avec ces jeux quelque chose de particulièrement fort manette en main. Je ne doutais pas.

***

Ce qui va suivre contient des spoilers qui peuvent potentiellement détruire l’expérience de jeu. Même si j'utilise les balises, PAR PITIÉ ne lisez rien qui puise vous gâcher l'histoire avant de la connaître par vous-même.

TLOU se déroule dans un monde post-pandémique, c'est-à-dire un monde dans lequel une majorité de l'humanité a été contaminée par un virus qui les transforme en monstres, et où les survivants doivent se débrouiller dans une civilisation qui n'a plus rien de vraiment civilisée.
Dans ce monde vit Joel, un vieil homme au passé trouble qui survit en s'adonnant à la contrebande. Après une mission l'ayant conduit aux Lucioles, une milice idéaliste cherchant à sauver l'humanité, Joel est chargé d'un colis un peu plus spécial qu'à l'ordinaire. Il s'agit une jeune adolescente nommée Ellie...

L'histoire va raconter le voyage de Joel et Ellie à travers les États-Unis, dans un but expliqué assez tôt dans le jeu. Ce fut d'ailleurs ma première surprise : moi qui m'attendais à ce que le but du voyage soit utilisé en tant que twist final, il est finalement révélé assez vite et s'avère plutôt banal pour le genre (si vous connaissez Les Fils de l'Homme par exemple).
Cela n'est toutefois pas un mal car au lieu de voyager dans un but inexpliqué, on a clairement un but à accomplir. Un élément basique du storytelling dans un jeu vidéo selon moi est de donner un sens à la quête du joueur, et en cela TLOU est très réussi.

TLOU est un jeu story-driven et ne s'en cache presque pas. Il y a un chemin et une seule voie à emprunter. Extrêmement linéaire dans son déroulement, TLOU l'est bien moins dans son gameplay à couches multiples. Le but est en effet d'avancer, mais à votre rythme.
A chaque niveau, il faudra traverser une ou plusieurs zones remplies d'ennemis, qu'ils soient humains ou Infectés. Il est possible d'y aller en frontal, de privilégier la furtivité ou même de contourner simplement la difficulté. Il est également possible de mélanger ces approches : commencer par être furtif, foncer dans le tas ensuite et fuir enfin. Ou inversement.
Cela est encore étoffé par le fait que les combats sont très différents selon que la menace est humaine ou Infectée. Les humains peuvent vous voir et vous entendre de loin, ils se séparent pour vous rechercher et n'hésitent pas à vous pendre à revers. Ceux disposant d'armes à feu iront d'ailleurs camper pour vous canarder de loin en cas de fusillade. Les Infectés, eux, sont plus bêtes mais beaucoup plus puissants et effrayants. Aveugles, ils vous repèrent grâce au son, ce qui oblige à vous déplacer de manière lente et fluide. S'ils vous repèrent, ils fonceront sur vous en groupe jusqu’à votre mort ; certaines classes d'Infectés vous tueront d'ailleurs automatiquement s'ils s'approchent trop près de vous. Il s'agit donc de reconnaître à chaque fois le terrain et de planifier votre traversée; et cela en tenant compte de vos ressources.

Car oui, dans TLOU les ressources et munitions sont limitées. Les munitions sont particulièrement rares et gâcher une balle peut devenir très frustrant. Les armes de mêlée se cassent après utilisation(s) ; les bombes, fumigènes et autres cocktails Molotov doivent être fabriqués à l'aide de matériaux trouvés sur place ; et enfin, dans The Last Of Us la santé ne se régénère pas automatiquement. Il faut utiliser des médikits qui doivent être fabriqués aux aussi. Oui monsieur.

Le résultat c'est bien évidemment un stress qui plane à chaque affrontement. Même si le jeu n'est jamais vraiment effrayant malgré la gueule immonde des Infectés, il y a de réels moments de tension sachant qu'une erreur est vite sanctionnée et que chaque action compte aussi bien sur le moment que pour plus tard.

La recherche et la gestion des ressources étant une partie importante du gameplay, il est logique que le déroulement propose de très nombreuses séquences uniquement dédiées à l'exploration des niveaux. Vastes, les environnements sont d'une beauté et d'une qualité difficilement comparable. Même si je préfère les décors exotiques des Uncharted, il est impossible de ne pas louer le travail des artistes dont le sens du détail est impressionnant. Aucun niveau ne se ressemble, et chaque décor, même vide, raconte une histoire.
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Ces séquences ne sont toutefois pas chiantes car, à l'instar des Uncharted, les personnages dialoguent souvent de manière contextuelle, brisant la limite la cinématique et le gameplay.
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Les cinématiques sont proprement stupéfiantes. Les personnages ne sont pas photo-réalistes, mais leurs expressions faciales et leurs mimiques sont incroyablement humaines. En vérité, on lorgne presque plus du côté des bons Pixar que des films live. Musiques et doublages sont irréprochables, j'avais pas entendu quelque chose d'aussi adapté dans le genre depuis Red Dead Redemption.

***

Mais ne tardons pas à aborder le point qui fait passer TLOU de bon jeu d'action-aventure à celui de jeu référence de l'industrie de ces dernières années. Sa fin.

C'est votre dernière chance pour éviter de vous spoiler le jeu en quittant ce topic, après cela je ne réponds plus de rien.
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Là où les histoires dans les jeux vidéos me laissent souvent de marbre (que ce soit dans les jeux japonais bourrés de clichés ou les jeux US qui copient les scénarios idiots des blockbusters du cinéma), celle de The Last Of Us est parvenue à me toucher aussi bien aux tripes qu'à la tête. Sa conclusion, couillue, audacieuse, que certains jugeront indéfendable, laisse sur un malaise. C'est doute ça que l'on ressent lorsque l'on est face un jeu qui, pour une fois, va au bout de son concept. 9/10


Premier Playthrough : Terminé en Difficile
Temps de jeu : 20 heures 41 minutes
« Modifié: 07 juillet 2013, 09:05:39 par Deluxe Fan »

Yagami1211

Re : The Last Of Us (PS3)
« Réponse #1 le: 10 juillet 2013, 19:46:36 »
Il manquais un sujet sur ce jeu, il était temps je vais en profiter pour donner mon avis détaillé.

Ça faisait un moment que je l'attendais ce jeu, depuis la 1ere bande annonce.

The Last Of Us c'est un jeu, certes, mais c'est avant tout une aventure.
Avec des gens, des histoires et des décisions.

D'un coté nous avons, Joel : La 50aine bien tassée, qui a vu la civilisation tomber suite a l'infection du  cordyceps unilateralis, infection qui se transformeras un pandémie.
Il a vu et fait des trucs pas cools pour vivre et tout ce qui l’intéresse c'est survivre a n'importe quel prix pour voir le soleil du jour suivant se lever. Bourru, renfermé, violent et sans scrupules, Joel est l'anti hero a l'ancienne des années 90 par excellence,  qui n'a que très peu de qualités vraiment héroïques, a par qu'il est le protagoniste.

Et de l'autre Ellie : 14 ans, née après la chute du monde moderne. Vivant en zone de quarantaine sans jamais voir le dehors de la ville. Elle est ignorante du monde avant l'invasion et est en recherche de connaissance pour savoir ce qui a précédé l'infection. Dotée d'une franche répartie, Ellie ne se gêne pas pour dire ce qu'elle pense et exprimer ses émotions.

Et c'est une traversée des états unis en ruine qui aurait tôt fait de nous ennuyer, c'était oublier le génie de Naughty Dogs. Une grande partie de l'attrait du jeu est l'interaction entre Joel et Ellie. Personnages aux antipodes qui pourtant se complètent.
Ellie vous surprendras rapidement sous bien des égards, Naughty Dogs ont voulu éviter les schémas trop classiques des missions de type "escorter le PNJ" ou le PNJ en question est juste un boulet qui vous ralenti sans cesses. Dans le cas présent, pas du tout.

Ellie est débrouillarde et use de ce qu'elle trouve pour distraire les ennemies, briques, bouteilles ...
tout est bon pour vous aider en combat. Vous l'entendrez parfois dire "Attention, Joel ! Derrière toi !"
pour vous prévenir d'un éventuel ennemi que vous n'auriez pas vu. Elle est un peu l'anti-these de Ashley dans Resident Evil 4.

Niveau gameplay nous avons affaire ici a un TPS pronant l'infiltration tant que possible. Même si il serait réducteur de qualifier The Last Of Us de TPS, il emprunte pas mal de schémas et mécanismes au genre.

Ici, point de fonçage dans le tas, de vidages de chargeurs toutes les secondes. Vous n’êtes pas dans Call of Duty ni dans Uncharted. Si vous avez l'impression de jouer a COD, c'est que la mort n'est pas loin. Mais pour vous aider, Joel dispose de ses propres armes, avec peu de munitions et de quoi crafter des objets, pièges et trousses de soins.

Quand un combat arrive, il faut gauger l'ennemie ( Humain ou Infecté ? ) et ses propres réserves.
Si vous êtes blindés de munition, rien ne vous empêche de foncer dans le tas et d'aligner tout ce qui bouge. Mais vous en ressortirez presque toujours diminués. Sinon taché de vous faire discret pour prendre les gens a revers sans qu'il vous voient, un peu moins épique mais nous sommes la pour survivre, par pour avoir l'air cool.

Les combats sont violents, durs et un peu fouillis. Mais c'est sans doute voulu. Joel n'est pas Nathan Drake, il ne saute pas sur 10 m, ne snipe pas au magnum. Il est possible de poignarder, prendre en otage, frapper au poings ou a l'arme ou même encore d'éviter purement et simplement les combats.

Joel possède aussi une ouïe excellente. En se concentrant il peu arriver a deviner l'endroit ou se situes les ennemis, si ils font du bruit bien sur.

En face, les chasseurs sont des humains qui cherchent eux aussi a survivre et ce sont bien souvent eux qui vous poseront le plus de problèmes. Pièges, contournements, distractions ... Ils vont parfois vous surprendre par les moyens qu'ils utilisent.

Et les infectés. Divisés en 4 classes.

Les coureurs sont rapides et chercher a vous frapper a plusieurs.

les rôdeurs sont silencieux et discrets. Ils vous attaquent quand vous êtes occupés a faire autre chose.

Les claqueurs ne voient plus mais entendent très bien. C'est la mort assurée si vous les laisser s'approcher.

Les collosses sont protégés par une sorte d'armure de champignons qui les rendent très durs a tuer et sont mortels a courte portée.

Ajoutez a tout cela des personnages riches et humains, il est très facile de prendre Joel et Ellie pour de vrais personnes en chair et en os, et c'est ça la force de The Last Of Us. Prendre une histoire classiques et en faire un monument du jeu video.
我が名はゼンガー、ゼンガーゾンボルト!
悪を断つ剣なり!

我が斬艦刀に 断てぬ物無し

GTZ

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Re : The Last Of Us (PS3)
« Réponse #2 le: 13 juillet 2013, 04:50:20 »
Ca dit pas des conneries au dessus. C'est du mega lourd The Last Of Us. Je suis tout choqué moi après y avoir joué. Le genre de jeu un peu unique, une vraie aventure en soit, dans la game des Journey, Okami et autre expérience vidéoludique marquante et inoubliable. J'en suis à la moitié et je trouve ça excellent.

En particulier la narration.

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Il est fou ce jeu !

reggmain

Re : The Last Of Us (PS3)
« Réponse #3 le: 04 juin 2014, 18:43:54 »
Salut!

Je suis stupéfait qu'il n'y est pas plus de réponses à ce jeu magnifique.
Pour ne pas plagier sur ce qui à été déjà dit, je dirais seulement que ceux qui hésitent encore à ce le payer (au prix fort), foncez! Il a été rarement vus un jeu d'une telle beauté mais surtout d'une telle simplicité(concernant l'histoire)! Un savant mélange entre The Road, The Walking Dead, ou encore 28 jours plus tard. Le tout adapté en jeu; que demander de plus!

Je ne cesse de penser que ce jeu ferait une série magnifique, bien que d'un certain point de vue on peut considérer que ça en est une, tant les graphismes sont bluffants!
Les expressions faciales m'ont vraiment scotché!

Enfin bref, ce topic méritait un petit déterrage!

Finis: difficulté normale
Temps: 21h04

Kardane

Re : The Last Of Us (PS3)
« Réponse #4 le: 25 juillet 2014, 21:53:58 »
Bonsoir à tous.

Pour ma part, je n'ai pas testé ce jeu du tout, parce que je n'ai pas la PS3. Mais on en a acheté une avec un pote exprès pour ce genre de jeu, qui semble être un incontournable, à essayer une fois dans sa vie.

Au final, mon avis ne sert pas à grand chose mais c'est clair que dans le genre "jeu encensé par la critique", il se pose en mastodonte, aux côtés, et peut-être même un peu au-dessus de Bioshock et Skyrim. C'est impressionnant de réussir à faire un jeu culte comme ça, donc j'ai vraiment hâte de pouvoir l'essayer, que ce soit sur PS3 ou peut-être sur PS4.

Law

Re : The Last Of Us (PS3)
« Réponse #5 le: 13 août 2014, 01:36:38 »
TLOU est clairement pour moi un des meilleurs Jeux de la gén PS3.

Qu'on se le disent tous de suite le scénario est d'un classique monstrueux, tous comme les mécaniques de gameplay, TLOU n'a rien inventé. Cependant ce que le jeu fais, il le fait bien et la recette fonctionne.

Mais le gros point fort du Jeu reste la relation entre Jöel et Ellie, mon dieu qu'il ya longtemps que je n'ai pas eu autant d'empathie pour des personnages de jeu vidéo, j'ai joué ma vie dans le dernier niveau, j'étais pris aux tripes. La relation est ficellé, porté par les cinématiques de bases certes, mais aussi par toutes les petites cutscènes ou les actions contextuelles qui accentuent la profondeur de leur relation. C'est tous con d'enrichir le jeu de conversation aussi banal que "je t'apprendrais à jouer de la guitare", mais c'est toutes ces phrases anodines qui constituent, forgent la relations entre les deux personnages qui font que nous, joueurs, y croyions provoquant ainsi notre empathie.

Bref, un bijou auquel il faut jouer.