Portal: J'ai voulu tester ce jeu atypique dont on ne dit que du bien, et je suis tombé sous le charme dès les premières minutes. Outre les "puzzles" de plus en plus complexes à résoudre (et nécessitant par moment un timing assez serré), ce qui m'a surtout plu, c'est l'ambiance particulière qui se dégage du concept.
En gros, vous êtes véritablement seul(e), avec pour seul "arme" le générateur de portails dont il faudra vous servir pour résoudre les pièges mortels qui se dressent sur votre route (façon Cube, film qu'il faudra que je voie un de ces jours). Votre seul vrai interlocuteur est une IA dont on ignore finalement les vraies motivations et son objectif quant à votre personne, du moins en début de jeu. Par la suite, elle décidera clairement qu'elle souhaite votre mort, malgré des commentaires qui se veulent chaleureux mais ne font que renforcer le malaise de par leur cynisme, leur absurdité et un humour douteux.
Il y a bien les traces de précédents "cobayes", mais au vu de celles-ci, je doute fort qu'on puisse trouver une quelconque présence humaine, sans compter qu'il pourrait très bien s'agir de faux pour faire croire qu'on a véritablement échappé à l'IA, alors que celle-ci ne perd pas une miette de notre progression, bref, les paranoïaques seront aux anges.
Je ne suis pas encore très avancé (du moins je pense, JV.com annonce un jeu très court), mais j'espère réellement que la suite du soft permettra d'apporter les réponses aux questions qu'on se pose.
En attendant, j'ai envie de dire qu'il s'agit là d'un jeu qu'on peut acheter les yeux fermés. Une sorte de Half Life (du même studio) en plus cérébral et diablement plus alambiqué, même si par moment, je verrais bien apparaitre un alien au détour d'un couloir.
Edit: Eh bien, je croyais n'en être qu'à la moitié, mais en réalité j'étais bien plus près de la fin que je ne le pensais (une demie heure en prenant mon temps). Bref, voici décidément un jeu des plus réussis, mais malheureusement très court, trop court...
Il me reste encore les maps bonus, mais je dois avouer que sans la voix de l'IA qui nous "encourage", ce n'est plus la même chose.
Pour le boss final, ça s'est véritablement joué à une seconde près et, aussi surprenant que cela puisse paraître, je regretterais presque ce que j'ai du faire pour m'évader. Finalement c'était notre seul interlocuteur pendant tout le jeu, et malgré son agressivité, je ne suis pas certain qu'elle avait fondamentalement de mauvaises pensées vis à vis du personnage qu'on dirige. Rien que pour avoir créé cet état d'empathie/répulsion, j'applaudis les développeurs. A ce niveau là, ce n'est plus un jeu mais de l'art à l'état pur.
Je vais attendre un peu avant d'acheter Portal 2, mais j'espère vraiment que l'expérience sera aussi riche (voire plus).
Ah, et le générique de fin est également une vraie réussite, ça vaut vraiment le coup de se donner un peu de mal.
Et au risque de choquer certains, Mario & co peuvent retourner pointer au chômage après une telle expérience vidéo-ludique...