House of Cards Saison 3 : (merci les proxy canadiens, quelle connerie la géolocalisation)
J'avoue que je n'étais pas forcément convaincu au début (à part un premier épisode brillant) mais au fur et à mesure que la saison s'est avancée, j'ai compris. Compris que le virage était difficile mais nécessaire et superbement réalisé, bien qu'un peu long à se dessiner. HoC s'est construit autour de Franck Underwood, homme politique charismatique (et pas forcément pour de bonnes raisons) et sa quête du pouvoir. Or, on se rend compte que plus il s'approche de ses objectifs, moins il a la maitrise. La maitrise des évènements politiques qui gagnent en importance et donc en inertie et peut-être à cause de cela (ou aussi qu'il n'a plus de cap) la maitrise de ses émotions. Et cette instabilité rejaillit sur son entourage. Et c'est là que la bascule est intelligente.
Pour se renouveler, la série doit montrer un personnage en panne (et qui ne s'en pas forcément compte) mais ça veut dire alors mettre en panne l'unique moteur de la série. Comment résoudre cette équation insoluble ? En transformant ceux qui n'étaient surtout que des faire-valoir (oui, je grossis le trait) en véritables personnages secondaire voire même en nouveaux moteurs. La saison prend un peu trop son temps pour faire la transition mais un dernier épisode excellent finit de réussir la culbute.
Et je ne sais pas si c'est mon excellent souvenir de West Wing ou mon optimisme mais je trouve que la politique est plus ennoblie dans cette saison que les précédentes. Les motivations de chacun, y compris celles de Franck, semblent (mais ce n'est peut-être qu'une illusion) moins cyniques qu'il n'y parait. Se pourrait-il que leurs intentions soient bonnes ?
Bref, en attendant Bloodlines à la fin du mois, House Of Cards reste LA production Netflix phare.