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Séries TV - OAV - Films / Re : Chainsaw Man
« le: 28 octobre 2022, 19:02:33 »Citer
Je suis pas vraiment d'accord que tu puisses définir une classification ainsi.
Il y a pas mal de genre dans le shonen (nekketsu, sport, mecha, rom-com, harem...) qui ont leurs codes narratifs propre. Et comme d'habitude le terme prête à confusion car on l'emploi pour désigner le nekketsu par abus de langage.
Alors ça je suis passé par cette même réflexion et je me suis rendu compte que c'était complétement à côté de la plaque en croisant des gens qui sont vraiment aller creuser le terme nekketsu et c'est un vrai délire. Y'a notamment ce podcast qui traité le sujet.
Mais la version courte c'est que ce terme est un de ceux qui est plus employé en occident qu'autre chose, comme beaucoup d'autres classifications. L'origine du terme, c'est du roman de jeunesse du début du XXéme, soit des trucs qui datent de l'empire colonial japonais et de la guerre avec la Chine, et le nekketsu c'était le genre qui vantait un esprit guerrier. Donc bon l'amour de son pays, engagez-vous tout ça mais aussi la persévérance et le sacrifice de soi en plus d'une certaine virilité (ça vous rappelle peut-être un truc). Parmi ces auteurs, y'a un gars que vous connaissez peut-être qui s'appelle Ikki Kajiwara qui va se mettre à écrire pour du manga, il fait pleins de manga mais notamment Kyojin no Hoshi et Ashita no Joe, c'est pour ça qu'on remonte souvent l'origine du nekketsu à ces mangas (y'a des associations qui sont fait à Tezuka et Shin Takajima, elles n'ont aucun base concrète, juste c'est le premier manga publié par Tezuka qui devient du coup une "origine du manga moderne").
Du coup, tu peux pas faire une distinction du nekketsu avec le sport, vu que c'est quelque chose qui, dans le manga, va d'abord s'exprimer dans le sport pour plein de raisons. Les trucs de bagarre ça devient plus un sujet dans les années 80 (avant ça, c'est de la SF, des récit histoire et pas mal de super héros, j'avais lu Babel Nisei à un moment, en terme de récit ça ressemble presque à du comics au final). C'est pour ça que je pense que l'élément central c'est un ensemble de structures narratives qui peuvent être remployées recomposées, redéfinies et ré-interprétées en boucle. La raison qui me fait pencher dans cette direction c'est notamment que ce résultat est celui d'un modèle de publication, d'un format et d'une contexte culturel et économique. Je trouve que c'est ce qui fonctionne le mieux, notamment parce que dès quelque chose ne va pas exactement rentrer dans le modèle (Blue Box, par exemple) c'est souvent parce qu'il rentre mieux dans un autre modèle connu (la comédie romantique dans ce cas là). La possibilité d'une œuvre entièrement inclassable, complétement nouvelle est beaucoup moins un problème que la possibilité de pouvoir discerner un courant aussi diversifié et protéiforme que le shônen. L'exemple simple pour montre ça en ce moment c'est Blue Lock (tiens, en voilà un autre shônen avec des personnages barges et égoïstes), c'est évidement pas juste une série sportive il manque quelque chose si on la décrit comme ça, par contre dire que c'est un shônen avec du foot ça signale autre chose.
On dirait que c'est une vision réductrice mais c'est l'inverse, c'est un vision très souple qui permet d'englober toutes les variation bizarres au seins du shônen plutôt que de sous-catégoriser à l'infini. Et euh... voilà. C'est déjà la direction dans laquelle je voulais aller quand j'avais écris sur Bleach et j'ai pas trouvé de moyen de parler de shônen de manière plus pertinente.
Ca dans ma tête je vous jure c'est très solide.