Pour la longueur, Deluxe a défini un minimum donc je pense que ça doit être bon comme ça. (Je crois qu'en général on essayait d'être à 5000-5500 signes)
Je me mets dans l'aspi pour poster le mien :
L'année 2021 a surtout été marqué par un retour à la normale (comprendre surproduction) après une année covidée au ralenti.
Elle s'est donc illustrée par pas mal de gros projets différents qui ont d'ailleurs démarré d’emblée dès la saison hivernale particulièrement chargée. De mon côté, j'ai surtout regardé des animes pendant la première moitié donc mon bilan s'en trouve un peu déséquilibré : il me reste surement quelques séries intéressantes à regarder.
Au niveau des séries, je retiendrai en premier Mushoku Tensei qui a sû monter la barre d'une adaptation de LN. La réalisation, le niveau de détail, l'animation de certains passages ont parfaitement montré que même les isekai, en général produit à la chaîne, pouvaient prétendre à se retrouver tout en haut de l'affiche. Impression d'ailleurs conforté par la diffusion de la seconde partie de la saison 2 de Re:Zero en même temps cet hiver. Même si cette dernière m'a un peu moins convaincu que précédemment avec l'accumulation de flashback qui saccadent le rythme, elle a su également porter les couleurs de l'isekai avec classe.
Ensuite, j'ai été agréablement surpris au niveau science-fiction par Vivy et son dentifrice au fluor, co-écrite par Nagatsuki Tappei, l'auteur de Re:zero précédemment sité. Elle m'a surpris principalement car je m'attendais à une vieille série d'idol mâtiné de SF et ce n'était pas le cas. Donc, se retrouver avec une véritable série de SF comportant une narration un peu originale quant à la gestion temporelle, s'est révélé une très bonne expérience. Même si la série se révèle un peu simpliste et bateau dans son aspect cyberpunk, ça faisait plaisir de retrouver une œuvre originale dans un genre qui n'est plus en vogue.
Également en SF, la série 86, avec ses mechas araignées et son ambiance crépusculaire a réussi à me convaincre. La série présentant une dystopie raciste, et une situation de siège oppressante a réussi progressivement me faire entrer dans son jeu et ce n'était pas gagné. Partant d'un premier contact dubitatif (des drames qui me passaient au dessus, des personnages peu convaincants et des combats de mecha rouillés sur fond de musique épique de Sawano qui semblait en faire des tonnes), la série m'a fait accrocher de plus en plus à ces enjeux et personnages. Malheureusement la fin en est décalée à cause des soucis de production qui commencent à être récurrent dans cette industrie.
Dans les adaptations de mangas qui m'ont le plus marqué cette année, il y a d'une part la fin de Jujutsu Kaisen sur lequel je ne vais pas m'étendre car tout le monde l'a suivi, et les adaptations de To your Eternity et Shadows House dont les suites ont été annoncées, comme par hasard. To your Eternity adapte proprement le manga que j'apprécie et a su communiquer l'intensité dramatique. On peut regretter que les arcs plus longs, adaptés dans la seconde partie, aient pu lasser une partie du public, mais de mon côté j'ai apprécié le voyage et attend la suite avec impatience.
Concernant Shadows House, l'ambiance et le côté mystérieux de la série m'ont conquis. Le côté candide et volontaire de l'héroine contrastant avec les aspects plus sombre de ce manoir m'ont rappelé les bons souvenirs de The Promised Neverland et m'ont également servi de thérapie après le pire truc de l'année. Oui, car ça m'amène à mon coup de gueule de cette année : la saison 2 de TPN qui n'aurait jamais dû exister, du moins sous cette forme. L'histoire a été sabré pour proposer une fin en accéléré faisant coller des bouts de scénario sans aucun contexte, avec des infos dump ridicules, des personnages incohérents et des téléportations digne d'un Game of Throne en phase terminale. Vous l'aurez compris, son existence est à effacer.
Pour finir la liste, au niveau long métrage, ce sera surtout l'année de la fin de Rebuild of Evangelion, attendue depuis presque une décennie. Avec cette troisième fin, Hideaki Anno semble vouloir tourner définitivement la page. Le film est sympathique, on nous explique bien tout pour pas qu'on soit perdu ou abandonné à nos interprétations, on a un super face à face Gendo/Shinji, on intègre les deux précédentes fins. Tout le monde est content et peut rentrer chez lui. Vous l'aurez compris, le film marque surtout qu'Anno en a fini avec la licence et veut que tout le monde passe à autre chose en essayant d'éviter de s’aliéner à nouveau des fans irrationnels. Ça me va très bien, je n'ai pas envie d'attendre encore 20 ans une quatrième fin...
J'ajouterai également que 2021 fut l'année où l'on a pu enfin voir Fate/Stay Night : Heaven's Feel III, sorti en 2020 au Japon et que niveau animation c'était une sacré grosse claque qui faisait plaisir à prendre, une très belle façon d'achever cette trilogie en beauté.
En conclusion, l'année s'est montrée prolifique si un semestre seulement m'a permis de lister tout ça, mais entre les soucis de production réguliers et la tendance à faire beaucoup de suites, je crains que l'année qui s'annonce soit un peu moins riche et réserve moins de bonnes surprises. J'attends de voir ce que 2022 nous proposera avec impatience.
edit: ajout Fate, faut pas déconner non plus.