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Mangas / Tokyo Yamimushi (Honda Yûki.)
« le: 21 février 2016, 01:29:28 »
Tokyo Yamimushi Tome 1 de Honda Yûki.
Fiche AK
Ryo Kato est un jeune homme désœuvré. Sans emploi et sans argent, il cumule les dettes, sans espoir de pouvoir les rembourser. Un jour, deux hommes débarquent chez lui, le tabassent et l'emmènent dans une fourgonnette. Il se réveille à Tokyo, face à un homme mystérieux qui lui propose de travailler pour lui. Faute d'alternative, Kato accepte avec l'intention de s'enfuir à la première occasion. Mais il va vite prendre goût à ce job. L'illégalité et le danger lui donnent de l'adrénaline et il est fasciné par le boss, Asamura. Synopsis de Sanctuary.
En me promenant dans ma boutique de manga habituel, la couverture m'a tout de suite fait de l'oeil. En la voyant j'avais cette impression de revoir un passage du film Old Boy. Tokyo Yamimushi nous plonge dans l'univers de la mafia japonaise et de la manière la plus radicale possible. À travers les yeux de Kato, on entre peu à peu dans le monde des usuriers et des Yakuza et je peux vous dire que c'est très réaliste. J'aime beaucoup la manière dont le scénariste retranscrit cette rencontre entre le héros et ceux à qui il doit de l'argent. C'est radical, je sais que cette introduction a fait sourire quelques lecteurs vu qu'elle est assez surprenante et même surréaliste. Pourtant il existe de nombreux articles de journaux relatant des mésaventures de ce type, à Tokyo, Kobe ou autres.
L'intronisation dans le milieu de la pègre sera donc radicale et en même temps presque naturel si je peux écrire cela ainsi. Les péripéties ne sont pas redondantes bien au contraire. Il y a une évolution des activités du héros. Les premières sont simples, ce qui semble étrange comme aux lecteurs. Progressivement, Kobe devra faire autre chose pour régler sa dette et je dois dire qu'il y a des surprises intéressantes comme cette rencontre avec une personne endettée elle-aussi auprès du clan. Cette rencontre est assez nawak, car Kato se fait rembarrer par une personne comme lui sans qu'il ne puisse réagir. J'aime beaucoup comment le mangaka montre la naïveté de son héros. Sa victime lui démontrant par a + b qu'il peut avoir des ennuis avec la police s'il ne le laisse pas tranquille. Ce que la victime ignore visiblement c'est que l'argent que donne un clan finit toujours par revenir dans ses poches, d'une manière ou d'une autre.
La rencontre avec les membres du clan est très intéressante, car elle montre bien que les Yakuza sont différents des mafias occidentales, je parle des vrais clans, ceux qui acceptent et respectent le code moral du clan. Je sais que de nombreux occidentaux fantasment sur le monde Yakuza, à raison, vu que les membres de cette mafia, quand ils ont le charisme nécessaire et le respect des codes peuvent vous faire croire à de nombreuses choses. C'est là en quelque sorte qu'il y a un piège et le héros du récit ne s'en rendra pas compte une seconde. Le naturel qu'il y a dans les échanges entre Kato et les autres fonctionnent très bien, car ils évitent de vriller dans le clinquant et le tarantinesque en te sortant des phrases d'accroche nawaks. Au contraire, c''est fluide et jamais forcé.
Kato devient peu à peu un membre de cet univers, gagnant assurance, argents et pouvoir factice. C'est un être qu'on ne peut pas vraiment apprécier, car même si ce qu'il vit est horrible, que l'on peut avoir le même sort. Il a eu de nombreuses occasions d'avoir une meilleure vie et légale, sauf que comme un hikikomori, il se laisse aller et ce qui devait arriver, arriva. Il devient encore plus mauvais, même si je dois reconnaitre qu'il est courageux. En effet dans le dernier acte du premier tome, il a une nouvelle mission et cette mission est vraiment dangereuse. Il doit donner une somme d'argent à un autre chef de clan... sauf qu'il y a un twist que je ne vais pas spoiler, mais qui sur le coup fut une véritable surprise. Le personnage n'est pas réellement un héros, mais pour le coup je dois dire qu'on est avec lui dans cette épreuve.
L'histoire se tient du début à la fin, le scénariste réserve quelques surprises aux lecteurs et surtout propose des personnages savoureux car vraiment bien écrits. Le monde la nuit, celui de la pègre et notamment la pègre Tokyoïte est assez particulier. La violence de cet univers épargne les civils habituellement, à part ceux qui ont des liens bien entendus avec le milieu des clans.
Le récit vient seulement de commencer, mais déjà on peut voir que le mangaka connaît cet univers. Il y a un réalisme dans les situations, même celles pouvant paraître grotesques, mais qui ne le sont pas une seconde, bien au contraire. Elles sont malsaines et on peut dire que cela fait froid dans le dos. Le chef de clan par exemple me fait penser au chef de clan sévissant près d'un club que mon frère fréquentait durant nos années universitaires. Le personnage du récit a le même détachement, la même classe et la même intelligence et il est beau il faut bien le dire ^^. J'aime bien sa manière d'aborder les choses et surtout la vision qu'il a du héros du récit.
Le rythme du récit est bien dosé, il y a du réalisme, des scènes fortes, de l'action et de l'humour, particulier j'en conviens, mais il y en a quand même.
Les dessins sont excellents. J'aime bien cette manière qu'il a d'aborder le mouvement. Il y a une vraie fluidité, on a vraiment cette impression de voir les personnages en mouvements et surtout par certains plans, certains découpages, il arrive à iconiser certains personnages. C'est bluffant. La composition de ses cadres est très bonne, car il y a du détail et surtout cette impression de voir du réalisme, des vraies scènes de la vie quotidienne... dans le milieu des clans hein, pas dans la vie des gens du commun ^^.
Le premier tome fut une bonne surprise, j'espère que la suite est tout aussi intéressante.
Bon ce fut difficile d'écrire la critique d'une main et demie, mais bon, je voulais le faire depuis la lecture du tome 1. ^^
J'espère que la critique est bien écrite et que cela vous donne envie de découvrir cette histoire.
Fiche AK
Citer
Auteur : Honda Yûki---
Année : 2010
Titre original : Tokyo Yamimushi
Nombre de volumes : 7
Origine : Japon
Tags : seinen - action - drame - réaliste - tranches de vie - yakuza
Ryo Kato est un jeune homme désœuvré. Sans emploi et sans argent, il cumule les dettes, sans espoir de pouvoir les rembourser. Un jour, deux hommes débarquent chez lui, le tabassent et l'emmènent dans une fourgonnette. Il se réveille à Tokyo, face à un homme mystérieux qui lui propose de travailler pour lui. Faute d'alternative, Kato accepte avec l'intention de s'enfuir à la première occasion. Mais il va vite prendre goût à ce job. L'illégalité et le danger lui donnent de l'adrénaline et il est fasciné par le boss, Asamura. Synopsis de Sanctuary.
En me promenant dans ma boutique de manga habituel, la couverture m'a tout de suite fait de l'oeil. En la voyant j'avais cette impression de revoir un passage du film Old Boy. Tokyo Yamimushi nous plonge dans l'univers de la mafia japonaise et de la manière la plus radicale possible. À travers les yeux de Kato, on entre peu à peu dans le monde des usuriers et des Yakuza et je peux vous dire que c'est très réaliste. J'aime beaucoup la manière dont le scénariste retranscrit cette rencontre entre le héros et ceux à qui il doit de l'argent. C'est radical, je sais que cette introduction a fait sourire quelques lecteurs vu qu'elle est assez surprenante et même surréaliste. Pourtant il existe de nombreux articles de journaux relatant des mésaventures de ce type, à Tokyo, Kobe ou autres.
L'intronisation dans le milieu de la pègre sera donc radicale et en même temps presque naturel si je peux écrire cela ainsi. Les péripéties ne sont pas redondantes bien au contraire. Il y a une évolution des activités du héros. Les premières sont simples, ce qui semble étrange comme aux lecteurs. Progressivement, Kobe devra faire autre chose pour régler sa dette et je dois dire qu'il y a des surprises intéressantes comme cette rencontre avec une personne endettée elle-aussi auprès du clan. Cette rencontre est assez nawak, car Kato se fait rembarrer par une personne comme lui sans qu'il ne puisse réagir. J'aime beaucoup comment le mangaka montre la naïveté de son héros. Sa victime lui démontrant par a + b qu'il peut avoir des ennuis avec la police s'il ne le laisse pas tranquille. Ce que la victime ignore visiblement c'est que l'argent que donne un clan finit toujours par revenir dans ses poches, d'une manière ou d'une autre.
La rencontre avec les membres du clan est très intéressante, car elle montre bien que les Yakuza sont différents des mafias occidentales, je parle des vrais clans, ceux qui acceptent et respectent le code moral du clan. Je sais que de nombreux occidentaux fantasment sur le monde Yakuza, à raison, vu que les membres de cette mafia, quand ils ont le charisme nécessaire et le respect des codes peuvent vous faire croire à de nombreuses choses. C'est là en quelque sorte qu'il y a un piège et le héros du récit ne s'en rendra pas compte une seconde. Le naturel qu'il y a dans les échanges entre Kato et les autres fonctionnent très bien, car ils évitent de vriller dans le clinquant et le tarantinesque en te sortant des phrases d'accroche nawaks. Au contraire, c''est fluide et jamais forcé.
Kato devient peu à peu un membre de cet univers, gagnant assurance, argents et pouvoir factice. C'est un être qu'on ne peut pas vraiment apprécier, car même si ce qu'il vit est horrible, que l'on peut avoir le même sort. Il a eu de nombreuses occasions d'avoir une meilleure vie et légale, sauf que comme un hikikomori, il se laisse aller et ce qui devait arriver, arriva. Il devient encore plus mauvais, même si je dois reconnaitre qu'il est courageux. En effet dans le dernier acte du premier tome, il a une nouvelle mission et cette mission est vraiment dangereuse. Il doit donner une somme d'argent à un autre chef de clan... sauf qu'il y a un twist que je ne vais pas spoiler, mais qui sur le coup fut une véritable surprise. Le personnage n'est pas réellement un héros, mais pour le coup je dois dire qu'on est avec lui dans cette épreuve.
L'histoire se tient du début à la fin, le scénariste réserve quelques surprises aux lecteurs et surtout propose des personnages savoureux car vraiment bien écrits. Le monde la nuit, celui de la pègre et notamment la pègre Tokyoïte est assez particulier. La violence de cet univers épargne les civils habituellement, à part ceux qui ont des liens bien entendus avec le milieu des clans.
Le récit vient seulement de commencer, mais déjà on peut voir que le mangaka connaît cet univers. Il y a un réalisme dans les situations, même celles pouvant paraître grotesques, mais qui ne le sont pas une seconde, bien au contraire. Elles sont malsaines et on peut dire que cela fait froid dans le dos. Le chef de clan par exemple me fait penser au chef de clan sévissant près d'un club que mon frère fréquentait durant nos années universitaires. Le personnage du récit a le même détachement, la même classe et la même intelligence et il est beau il faut bien le dire ^^. J'aime bien sa manière d'aborder les choses et surtout la vision qu'il a du héros du récit.
Le rythme du récit est bien dosé, il y a du réalisme, des scènes fortes, de l'action et de l'humour, particulier j'en conviens, mais il y en a quand même.
Les dessins sont excellents. J'aime bien cette manière qu'il a d'aborder le mouvement. Il y a une vraie fluidité, on a vraiment cette impression de voir les personnages en mouvements et surtout par certains plans, certains découpages, il arrive à iconiser certains personnages. C'est bluffant. La composition de ses cadres est très bonne, car il y a du détail et surtout cette impression de voir du réalisme, des vraies scènes de la vie quotidienne... dans le milieu des clans hein, pas dans la vie des gens du commun ^^.
Le premier tome fut une bonne surprise, j'espère que la suite est tout aussi intéressante.
Bon ce fut difficile d'écrire la critique d'une main et demie, mais bon, je voulais le faire depuis la lecture du tome 1. ^^
J'espère que la critique est bien écrite et que cela vous donne envie de découvrir cette histoire.
