Tout d'abord, je remercie Davenne pour sa proposition. Toutefois je tiens à préciser que Gally@ exige la monogamie.
Vu que le poche de
L'Espace d'un an de
Becky Chambers est sorti en septembre 2020, et qu'il n’apparaît toujours pas dans
le planning de la collection, je me suis décidé fin octobre à acheter la suite en grand format. Je suis allé directement dans la boutique de l'éditeur, vu que les livres étaient absent de la boutique du festival international de science-fiction des Utopiales.
Si je parle ici de cela, c'est que je vais en dire un mot ou deux sur ces deux ouvrages.
Tout d'abord en terme de recommandation, ces suites ne font pas partie de mes recommandations. Ne vous sentez donc pas obligé de les lire
Le deuxième tome
Libration (terme abscons, que compte changer l'éditeur dans sa prochaine réédition, le titre original étant
A Closed and Common Orbit) est la suite directe du premier tome, mais on suit deux personnages, dont un personnage secondaire, qui ont quitté l'équipage qu'on a suivi lors du premier tome
L'Espace d'un an . Le récit est séparé en deux, le passé du personnage secondaire, et le présent des deux personnages. Les deux parties se répondent en miroir, car l'une porte sur les relations d'un robot avec les humains, et l'autre sur les relations d'un humain avec les robots. Les points de vue sont intéressants, malgré un thème très classique depuis l'âge d'or, l'auteur apporte quelque chose de neuf. Toutefois, contrairement au premier tome, cela intéressera plutôt spécifiquement les amateurs du genre, vu qu'on se place dans des interactions moins évidentes à placer dans notre quotidien.
Le troisième tome
Archives de l’exode , renoue avec les voix multiples du premier tome. Par contre cette fois-ci, au lieu de partager l'ensemble d'un équipage restreint, le lecteur découvre un panel d'une communauté décadente, en manque de repères, et cherchant son avenir, avec les dilemmes de la séparation. On peut y trouver une très belle allégorie de nos petits villages de campagne. Il y a de bons moments, c'est touchant. Mais là encore, nous sommes dans un domaine de science-fiction bien ancré dans le genre, celui de la colonisation. Encore une fois, il y a un renouvellement extrêmement bienvenu, il n'est pas question de dénaturer l’œuvre en l'enfermant dans une case. Toutefois, même si l'écriture est très proche de l'humain, qu'il y a de très bon moment, il n'y a pas l'envie de faire partager à n'importe qui. Donc si vous êtes amateur du genre, ne vous posez pas trop de question, allez-y (ou attendez le poche, je ne pense pas qu'il devrait trop tarder, même si je pense que ça serait plutôt 2023) ! Mais si vous êtes plus touche à tout, cela peut vous intéresser, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut l'acheter tout de suite et le mettre en haut de votre pile à lire.
Un petit mot sur le bandeau rouge sur ce troisième tome, le prix Hugo 2019. Il faut bien noté qu'il s'agit d'une récompense pour l'ensemble de la série, et pas vraiment pour ce dernier tome. Concernant le prix Hugo 2019 dans la catégorie roman, il s'agit de
cet ouvrage (avoir les prix Hugo, Locus et Nebula, c'est réservé aux plus grands, et point d'orgue, le prix français Julia Verlanger).
Un mot rapide pour l'autre ouvrage publié en français de cet auteur,
Apprendre, si par bonheur. Il est intéressant pour les gens familiers ou curieux de la démarche scientifique. C'est écrit plutôt sous la forme d'un reportage. On va trouver de l'émotion, mais plutôt sur la fin. Il est un peu plus difficile d'accès que la série
Les Voyageurs (sans être ardu au niveau littéraire).