Ah, pas bête oui, voilà pourtant je suis moi aussi allé voir ce film à reculons... J'avais quelques préjugés sur Besson, mais le Transcendance m'avais refroidit pour les mêmes raisons que toi.
Je vois qu'on parle pas mal de la planète des singes, une suite que j'ai beaucoup attendu et qui m'a pleinement satisfait mais avec ce Lucy, quel Chef d'oeuvre, c'est assez incroyable.
Avant tout, il faut savoir que je ne suis pas un fan de Besson, mais je n'en suis pas réfractaire.
Contrairement à Tanrantino, avec lequel j'ai un mal de chien à apprécier ces films... (Je n'en apprécie d'ailleurs aucun, comme ça c'est réglé.) Lucy était donc un film, que je n'attendais pas forcement, je me doutais bien que j'irais le voir, mais je pensais qu'au maximum j'aurais vu un bon film d'action.
L'erreur... à mes yeux... Besson est passé du simple Réalisateur, pour lequel j'ai peut de sympathie, à un pur génie ! Je n'irais pas jusqu'à comprendre ceux qui ont pleuré devant, bien que je fut touché par deux ou trois scènes, mais j'ai trouvé ce film vraiment fantastique. Pour ceux qui veulent mon avis bref, je vous propose un fameux « point positif et négatif », chose que je ne fais jamais, mais je pense que c'est plus intéressant de passer par là directement pour ceux qui n'ont pas encore vu le film... D'autant plus que j'aimerais me réserver un espace pour passer un petit coup de gueule.
Mes impressions au début du film ? Aie aie aie, dès le début ça sonnais un peu mal... On est face à un dialogue un peu long entre l'héroïne et un connard random, puis avec des Yakuza /Mafieux un poil cliché... Le film nous montrait des scènes avec assez peu de mouvements et beaucoup trop de lenteur. Puis quand se déclenche la machine scénaristique, le concept de rendre Johansson surpuissante le film s'envole vers un pur moment de bonheurs qui va même jusqu'à effacer totalement la lenteur précédemment cité, qui devient alors comme une sorte de partie prix de mise en scène totalement cohérent. Le début mollasson pour marquer la faiblesse de la jeune fille, puis un enchaînement d'actions/reflexions surplombé d'un montage que je qualifierais de frénétique. Montant tout doucement en puissance, pour que le spectateur et les protagonistes du films soient finalement dépassés par les événements.
Dépassé, mais jamais perdu... Visuellement on se retrouve face à la vision qu'à un homme d'une évolution, qui est certes très porté sur de la science fiction, très peu réaliste, mais une vision des plus intéressante. Qui amène le film à nous proposez une imagerie bien à lui !
J'ai donc été transporté du début à la fin par ce film.
Ayant trouvé la fin très prévisible, je me suis dit qu'il n'aurait probablement pas une place aussi importante dans mon cœur et pourtant... La fin m'a vraiment choqué de par ces choix de mise en scène, c'est vraiment brillant.
Attention la fin de ce paragraphe est pour ceux qui ont vu le film :
Cette scène de fin, ou Lucy vient alors jusqu'à utiliser son don pour remonter le temps jusqu'à la fameuse et célèbre « Lucy » connu comme étant la première humaine. C'est du pur génie. Notre Lucy, ayant atteint le statut de Dieu, vient alors jusqu'à la première humaine comme pour lui donner le relais, avec un clin d'oeil à une fameuse fresque que tout le monde connais si bien... Sans un mot, d'un seul et simple geste, j'ai capté par là un message, certes prévisible, comme si c'est à chacun d'entre nous ne prendre notre destin en main. Et même si, comme le dit Freeman, l'homme fera probablement mauvais usage de son futur savoir, c'est un réel message d'espoir envers l'humanité que Besson à l'air de nous montrer.
Passons directement à mon coup de gueule, une chose qui m'a fait cogité un moment...
Je pensais que la théorie du Big bang et la théorie de l'évolution étaient des théories simple à comprendre pour un enfant, et connu de tous... Mais apparemment non... Beaucoup de gens sortent en disant cette phrase m'ayant subjugué « g r1 conpri ».
Mais qu'avez-vous ? Sommes nous tous des humains de la même dimension ? Je... Je me suis fait une sorte de MindFuck Psychologique du tonnerre en sortant de la salle, Besson monter avec une réelle bien bienveillance ça vision de l'être humain dans le futur, comme s'il avait de l’espoir pour nous... Et nous, spectateurs, n'avons pas compris ça ? Wahou... Luc, mon bon Luc tu es bien trop tendre avec nous, pauvre humain, ne savais-tu pas que tu aurais à faire, en proposant ce film à 75% d’abrutis fini ?
Ce n'est pas tout, j'ai également entendu à plusieurs reprise « Besson c'est un enfant, qui fait de ces fantasmes des films, sans réflexions »... Mais... Moi qui n'aime pas Tarantino pour ces mêmes raisons, je me suis moi-même sentit insulté face à de tels commentaires.
Le message est évident et les thèmes développés ne volent pas bien haut. C'est à la limite du film d'action sympathique, on est juste au niveau de théories basiques, n'allez surtout pas voir de films « d'auteurs » comme l'avant derniers avec Johansson, « Under the Skin » parce que alors là vous serez réellement dépassé complètement par ce qui vous arrive à l'écran !
Désolé d'être aussi haineux et de me sentir si supérieur, comme le diront sûrement certain, mais je ne comprend pas se que certains ne comprennent pas... Tout simplement et ça a vraiment le don de me mettre hors de moi, sommes nous un peuple d’ignare à ce point ?
Pour sortir tranquillement de ce coup de gueule, assez horrible, je vous l'accorde, j'aimerais revenir sur le réel point noir de ce film. Le défaut qui m'a pas mal fait tiqué et qui fait que j'aurais probablement du mal lors d'un second visionnage. Cela se résume en une simple équation :
Scarlett Johansson = Gros Bill Ultime
Bousculer un peu les codes c'est toujours une chose qui me fait rêver, mais rendre le personnage de Lucy totalement invulnérable à tout se qu'on peut lui faire, ça va 5 minutes, mais pendant tout un film... On en vient même à trouver ridicules les dernières tentatives des « méchants » du film. Méchants, qui du coup portent très mal leurs titre dans le cas présent...
Faisons le parallèle avec un manga que j'ai bien suivre, un manga du nom de OnepunchMan. On nous met en scène un héros, invisible, qui a la particularité de vaincre n'importe quel adversaire en un coup... L'humour souvent présent dans l’œuvre arrive à rendre le tout très agréable et original à suivre, mais ce n'est pas tout. Aujourd'hui, à cause des codes scénaristiques établis dans beaucoup d'histoires, on en vient à définir des personnages par type de pouvoir ou ordre de puissance. Par exemple... On sait qu'au début d'un film, le méchant sera une grosse menasse pour les héros, qui devront luter avec acharnement pour le vaincre. Dans OnepunchMan, le manga nous force à nous concentrer sur la psychologie d'un personnage, car on est face à un constat simple et qui régira toute l’œuvre, personne ne sera jamais plus fort que le héros. Et le fait que le scénario nous impose cette sorte de pied de nez scénaristique, on se met naturellement à se raccrocher à d'autres aspects pour définir un personnage.
Maintenant dans Lucy on est face à un autre problème, le problème que je baptise « le syndrome du Bowser ». (Oui, mes références sont étranges, mais elles ont le méritent de vous étonner...)
Bowser, le fameux ennemie du trop célèbre Mario se pointent à chaque fois, et ceux depuis plus de 25 ans à l'heure ou j'écris ces lignes, pour capturer la princesse. Le fait qu'un antagoniste essaie trop de fois, d'effectuer une même action, se faisant toujours désamorcer par le héros, rend alors chaque futurs actions de ce derniers d'un ridicule incroyable. D'autant plus que dans Lucy les antagonistes sont des clichés de Yakuza/Mafieux Coréen, se qui a pour effet d’amplifier le côté ridicule. (Ni voyez là aucune remarque raciste de ma part.)
Pas une seule seconde le personnage auquel le spectateur s'identifie, tout naturellement, n'est mis en danger. Pas une seule fois on se met à craindre pour elle, on assiste juste à son évolution, sans soucis et je pense que c'est ça qui peut rendre le film « mauvais » aux yeux de certains, ce qui est totalement compréhensible.
Mais au delà de ça, comment ne pas tomber sous le charme de la sublime Scarlett Johansson, qui est à mon grand étonnement, l’actrice la plus parfaite pour ce rôle ! Les acteurs sont bons et bien choisies mais ils ne sont vraiment rien face à la performance de notre actrice principale, à 200% impliqué dans son rôle. Elle force tout bonnement le respect et avec ce film, qui nous rappel que l'on manque clairement d'héroïne dans le cinéma ce qui me fait d'autant plus apprécier son jeu d'acteur. Tout comme Leonardo DiCaprio qui à lui seul justifie le fait que l'on parte voir le loup de Wall Street, Scarlett Johansson justifie à elle seul le fait d'aller voir Lucy.
(Ou je doit être amoureux...)
Points positifs :
Concept intéressant.
Jeu d'acteur impeccable, Johansson au top de ça forme !
Effets spéciaux plus que correct.
Deux rythmes de montage totalement cohérent avec le thème.
Message facile à saisir et raconté de façon original.
Final dantesque !
Le tout magnifié par une mise en scène et des choix visuels qui vous transporterons jusqu'à la fin du film...
Points négatifs :
Prévisible scénaristiquement parlant, mais aussitôt désamorcer par des choix visuels et de mises en scènes frôlant le génie.
Des héroïnes ça fait plaisir à voir, ça change... Mais ne pas avoir peur pour elle une seule seconde et faire le choix de ne pas la mettre en danger, réel, une seule seconde... ça peut rendre le film très lassant, surtout lors d'un deuxième visionnage.