Ah. Le chiffre que tu cherches est peut-être le fait que l'on tend ces dernières années vers environ 90% des embauches qui sont des CDD/intérim (le chiffre était à moins de 70% il y'a 10 ans), on trouve diverses sources en duckduckgoisant ça. La grosse majorité des emplois sont actuellement des CDIs mais c'est au niveau de l'entrée que ça coince - et c'est un phénomène assez récent.
Si c'est ça le chiffre clef, c'est bien de la manipulation de statistiques.
Mettre dans le même panier des contrats qui vont de quelques jours à quelques mois, et le CDI qui dure en moyenne une bonne dizaine d'année, c'est normal qu'il y a une disproportion. Si vraiment cela était significatif, il y aurait une baisse de la proportion de CDI.
Or même si pour le chiffre de 85 % de Filoche il a été généreux, il a raison sur son évolution, l'INSEE affiche un joli
76 % constant depuis 1982.
Il n'y a donc a priori pas plus d'emplois précaires qu'auparavant, d'une manière globale. Il y a bien sûr le taux de chômage qui augmente, et sérieusement pour les jeunes. Mais à devise constante (corrigée de l'inflation), le PIB par habitant devrait baisser s'il y a moins de travail pour les gens. Or à part lors de la crise de 2008, la Banque Mondiale indique
qu'en moyenne il n'y a eu aucune baisse de revenu.
Et donc si effectivement les gens gagnent moins, c'est qu'il y a une accumulation indue de richesse. Et donc s'il y a une réforme à réaliser, est-ce celle d'encourager la précarité ?
Après la loi travail touche un peu tout le monde de toute façon... Justifier cette régression (terme plus approprié que "réforme" imo) par une évolution des formes de travail vue comme "inévitable" c'est cacher toutes les prémisses tel que le fait que ce soit un aboutissement logique du toujours plus de néo-libéralisme qu'on nous sert depuis 30 ans.
Mais elle est où cette soit-disante évolution des formes de travail ? Qui dit ça ?
J'ai mal lu ou pas les bons chiffres de l'INSEE et de la Banque Mondiale ?