Robocop - Trilogie: La ville de Détroit est gangrénée par le crime. Entre la corruption à tous niveaux et les gangs ultra-violents agissant librement au vu et au su de tous, la police est complètement dépassée et les honnêtes citoyens restent cloitrés chez eux. En désespoir de cause, la mairie fait appel à l'OCP: puissant groupe industriel spécialisé dans le développement d'armes nouvelles et la robotique. Après de multiples échecs, un nouveau cyborg est mis à l'essai, le Robocop. Synthèse entre des membres cybernétiques et les restes d'un ancien flic gravement mutilé en mission, ce puissant robot ne tarde pas à devenir la terreur des truands.
Pourtant, derrière la voix monocorde, la démarche peu naturelle et une habileté certaine au tir, le Robocop n'est-il qu'une simple machine, ou l'agent Murphy existe-t-il toujours?
Et les intentions de l'OCP sont elles vraiment aussi louables que ce que disent ses dirigeants?
En attaquant le premier film, j'avoue que je m'attendais à me retrouver devant un gros nanar (sinon un navet), dans lequel on aurait simplement vu une machine flinguer à tout va des criminels en cavale.
J'ai été agréablement surpris de constater que ce n'était pas tout à fait le cas, et que loin de présenter ce schéma primaire, le film se permet d'explorer certains thèmes plus mature et complexes. Ce n'est sûrement pas une production intellectuelle, mais il serait de mauvaise fois de dire que le film ne s'adresse qu'aux bourrins joueurs de la gâchette.
Et (du moins sur les 2 premiers), on ne peut pas dire que la réalisation ait été laissée à des amateurs.
C'est Paul Verhoeven (à qui l'on doit entre autres Starship Troopers) qui signe le premier opus, et l'on reconnait d'emblée son style inimitable pour présenter une société malade et fortement militarisée, au travers de journaux télévisés caricaturaux et de publicités ventant des produits totalement irréalistes voire dangereux pour le consommateur. Musicalement aussi c'est pas mal, avec des thèmes aux allures de marches militaires.
Le suivant sur la liste est Irvin Kershner, à qui l'on doit notamment l'épisode V de la saga Star Wars. Tout en conservant l'ambiance et le style de son prédécesseur, il présente un nouveau complot menaçant la ville de Détroit, avec un antagoniste particulièrement réussi: Cain, gourou d'une secte et inventeur d'une nouvelle drogue, le Nuke, qui fait des ravages parmi la population.
Encore une bonne pioche.
On sera plus sceptique pour le 3ème opus, réalisé par Fred Dekker, dont je n'ai reconnu aucun titre en relisant sa filmographie...
Tout n'est pas à jeter mais clairement, il est en dessous des 2 autres. La faute à un changement d'ambiance par rapport aux autres, une surenchère sur les effets spéciaux, des adversaires qui manquent de charisme et de relief, et surtout la problématique Murphy/Robocop traitée de manière nettement moins convaincante.
Bref, Robocop, c'était pas si mal, et je suis curieux de voir ce que proposera le remake prévu en 2014.