Sujet: Les films que vous regardez sur petit ecran

[Minuit]

Olala, Ultra Rêve. Je l'avais vu en salles. Bon, j'avoue que j'étais déjà vendu à la cause. Ce qui ne veut pas dire pour autant que j'ai été tendre au sortir du ciné.

J'ai franchement bien aimé After School Knight Fight. De bonnes idées, même si ça reste à l'état d'embryon. En tout cas, c'est plus maîtrisé que leur projet de long, Jessica Forever, qui doit sortir début mai (cependant, si vous aimez ce cinéma, allez le voir ; il y a de belles propositions même si c'est pas abouti).

J'ai moins accroché aux Îles. Peut-être parce que j'aime moins le style de Yann Gonzalez. Pour le monocorde qui ne rime à rien, Jin, c'est fait exprès. Mandico avait fait la même dans Les Garçons sauvages. Encore une fois, je trouve que Gonzalez est beaucoup plus à l'aise dans le court que dans le long. Un couteau dans le cœur était beaucoup moins maîtrisé (et tenait surtout sur la performance de Vanessa Paradis). Pour le masque, c'est plus un travail de prothèse/sculpture/arts plastiques que du maquillage. D'ailleurs, le monstre a été conçu par Mandico.

Puis Mandico. Pas grand chose à redire. J'avoue : j'adore Mandico. C'est de loin celui qui maîtrise le plus son sujet parmi les trois courts. À la fois plastiquement (c'est une merveille, comme toujours) et philosophiquement. Elina Löwensohn en réalisatrice perverse totalement ratée, parfaite comme toujours. Cette femme est une immense actrice. La scène avec la caméra qui filme les deux enfants en train de brûler est doucereusement transgressive mais génialement construite. Le jeu de mot final avec le tétanos m'a bien fait rire tant c'était mauvais et délicieusement assumé.
Et je te rejoins. Le sexe, mais surtout l'amour raté. Mandico, de toute manière, est un romantique. Plus que Gonzalez. Toute sa cinématographie est remplie d'amour, souvent dans des formes impossibles, mais d'amour tout de même.

[Minuit]

Petit Hitchcock ce soir, puisqu'Arte m'en donnait l'occasion.

Ça a l'odeur d'un Arsène Lupin, le goût d'un Arsène Lupin, la couleur d'un Arsène Lupin, mais c'est pas un Arsène Lupin. Mais comme le modèle du héros de ce film n'est pas tout à fait étranger au monde de l'animation, au moins indirectement, je me fends d'un petit mot ici.

La Main au collet est un film policier très agréable. Un peu convenu, pas très surprenant, mais le film bénéficie d'une mise en scène presque parfaite. J'ai beaucoup aimé le personnage joué par Grace Kelly. Bien trouvé, bien écrit, bien joué : rien à dire. Clairement, c'est le genre de films qui fait du bien, que l'on regarde tranquillement un dimanche soir, sans rien d'autre en tête.

Ce qui me fait aussi penser que Lupin n'a jamais eu le droit à une adaptation éclatante en France. Ce qui est quand même sacrément dommage, quand on y pense bien.

[AyanamiRei]

("Petit écran", ça marche aussi pour une Nintendo?)


Découverte par hasard du Phantom of the Paradise de Brian De Palma (merci à un certain site russe). Un film musical avec la ravissante Jessica Harper (héroïne de Suspiria) dans le rôle de la jeune muse du Fantôme et le compositeur Paul Williams jouant un magnat de la musique (le "vilain")en plus de signer la bande-son (et Sissi Spacek dans l'équipe de tournage pour l'anecdote).

Un producteur musical sans scrupule (à la tête du label "Death") cherche la musique idéale pour l'ouverture du Paradis, son prochain établissement. Il va jeter son dévolu sur un morceau du malheureux Winslow Leach en pleine création d'un opéra basé sur Faust.

Extrêmement années 70 dans son esthétique (mention spéciale pour le design qui a l'air sorti d'un manga des 70s du personnage titre, le masque/casque en particulier m'a beaucoup plu), ses musiques, etc, cela lui donne du charme malgré certaines scènes un peu vieillottes. Bien sûr, on retrouvera quelques jeux d'image tel l'écran divisé.
Cette histoire narrant les déboires d'un artiste abusé par l'industrie du spectacle est à la fois pleine d'énergie et dramatique. Fait intéressant, le Fantôme est le héros et non une figure mystérieuse et sa genèse constituant toute la 1e partie du film est assez réussie pour que cela fonctionne malgré tout. De plus, bien que la base du récit soit inspirée du roman de Leroux, De Palma a écrit son film en s'aidznt aussi  de Faust (thème des compositions du héros d'ailleurs), du Portrait de Dorian Grey, etc. Il nous sert même du Hitchcock avec l'une de ses scènes les plus emblématiques (devinez).
En ce qui concerne les acteurs, j'ai toujours eu un faible pour Harper donc je ne jugerai pas, mais j'ai apprécié William Finley (que je ne connaissais pas) interprétant le compositeur naïf et Paul Williams vend très bien son producteur musical pourtant si excessif. Gerrit Graham s'est aussi très bien débrouillé en diva rockeur.

Verdict: il va me falloir explorer les débuts pré-Carrie de De Palma.
Et naturellement, j'invite tout le monde, amateur du réalisateur ou non (voire du Rocky Horror ou Tommy), à tenter l'expérience.

(Dire qu'il a bénéficié d'un retour au cin´ma à Paris le mois dernier...)

PS: je pensais ajouter une capture du Phantom mais une découverte en cours de film sera sûrement plus agréable.

edit: je lance The Wedding Party et vois le nom "Wilford Leach" qui ressemble retrangement à Winslow Leach revenir souvent dands les crédits. Google: un professeur de De Palma avec lequel les choses se seraient mal passés sur ce tournage de 1er long.

[Afloplouf]

Les grands esprits se rencontrent, j'ai regardé le brillant Snake Eyes de De Palma aussi hier soir. Alors le scénario est pas génial mais la performance de Nicolas Cage est top et surtout la réalisation est très inventive avec de classiques plans séquences mais aussi une même scène tournée sur deux angles de caméra différents et diffusée simultanément via du split screen et même des passages à la première personne. Du coup j'ai envie de voir De Palma réaliser une adaptation de FPS.

[Minuit]

Hum, vous m'avez assez convaincu de regarder un De Palma d'ici peu. J'ai jamais vu Phantom of the Paradise, c'est peut-être l'occasion. L'esthétique un peu kitsch du truc me parle pas mal. Je me referai peut-être aussi Snake Eyes dans la semaine, dont je n'ai plus qu'un souvenir extrêmement trouble.

Puis bon, ça fait une bonne continuité avec Hitchcock.

[AyanamiRei]

Revu Maurice sur vidéo projecteur (merci à la Librairie Anglophone de la ville) cette après-midi) après des années.

Toujours aussi agréable: l'image notamment, mais aussi le montage des scènes (les mois, les années passent, mais on croit volontiers à ce qui s'est passé durant les ellipses). Mais même "adulte", je ne peux m'empêcher de voir dans la dernière étreinte le visage d'un héros qui pendant un instant sent tout le poids (et futurs regrets) de son choix lorsque son nouveau (et trop jeune, et d'une classe inférieure, et "non-cultivé", et...) compagnon lui déclare qu'ils seront à jamais ensemble. Bien sûr, maintenant, je me rend bien compte qu'il devait être presque impossible de trouver qqn pour un homosexuel en ces temps-là mais cela ne change rien à l'impression de voir une fin triste (on se dit que dans qq mois voire années, le rift aura finit de s'agrandir et de les séparer).
Pour le reste, j'aime bien cette opposition au début entre ce que Clive voit/souhaite, un amour sentimental/"réfléchi" (spirituel?), et ce que Maurice cherche désespérément à obtenir, qqch de charnel. (ce qui aide également à accepter qu'il se "contente" finalement d'un "amour"-passion par la suite)

Tout cela me donne une fringale d'Ivory-Merchant, zut.


PS: comment se fait-il qu'Ivory n'ait été récompensé aux Oscars que pour le scénario de Call me by your name quand celui-ci n'avait rien de particulier au vu de toutes les adaptations qu'il a co-écrites et réalisées? C'est un de ces typiques "il faut bien finir par lui en donner un" ou le travail d'adaptation sur ce dernier est-il vraiment particulier?

[Minuit]

Call me by your name était un bon film sans être excellent, qui a plu au public Sundance parce qu'il en avait tous les codes. Un peu pédant, parfois un peu surjoué. La fin est assez laborieuse d'ailleurs. Un film dont j'attendais beaucoup, principalement parce que j'avais beaucoup apprécié le livre, mais qui m'a déçu de bout en bout ; sauf pour Chalamet, dont le jeu est doux et précis durant les trois premiers quarts du film.

Donc pour la question de l'adaptation, c'était pas mauvais. Était-ce exceptionnel ? Probablement pas.

[AyanamiRei]

Jolie découverte recommandée par YouTube: Old Enough
Je laisse qqn d'autre se charger de la présentation...

Une recette éculée avec le duo de la fille de riche timide qui sort de sa cage dorée avec la fille du peuple.

Le tout dans un coin du New York des années 80s (avec l'immanquable synthé, pour des pistes plutôt oubliables).

Un petit mélange de "coming-of-age" estival classique, de "choc des classes", d'amitié féminine avec apprentissage réciproque etc. Les deux actrices s'en sortent très bien à mon goût (la plus âgée semblant être un sosie émacié de Winona Ryder).
Bon, il y a un ou deux éléments dont je me suis demandé l'utilité, le film étant donc un peu hésitant parfois.

Ah oui, il s'agit d'un lauréat de Sundance.
Et vu qu'il est en rupture de stock depuis longtemps: https://www.youtube.com/watch?v=AQj4cFO0AIk

[AyanamiRei]

J'avais évité de poster ici par peur de "coloniser" le sujet mais après avoir repassé qq scènes, je ne résiste plus à l'envie de partager ce film (deja très connu).


Redécouverte par hasard ("zappette") d'un film vu vers mes 6-10ans (ma grande période "Dis, papa/maman, enregistre-moi un film ce soir."):
Cet Obscur Objet du Désir (Bun~uel,1977)

L'image me paraissait simple à l'époque mais aujourd'hui, j'ai comme
l'illusion que c'est en fait assez travaillé (cadrage, éléments). Sûrement mon goût pour les décors période Giscard-Mitterrand...
Mais ce que je préfère dans ce film, c'est la mécanique des deux "tourtereaux": vraiment très
intéressante à regarder, aussi amusante que dégoûtante (on a pitié de
l'un comme de l'autre à tour de rôle, de les voir s'infliger cela à eux-même et à l'autre). Et sûrement car  je suis moins
jeune, je réalise à pr´sent que la femme est presque aussi affreuse que l'homme
(elle dans ses comportements, lui dans son obsession sexuelle, pardon
"amour").
En revanche, le sens des rappels constants au terrorisme
, un ttes les 10-15mn facilement, me laissent tjs dans
 l'incompréhension la plus totale.
Si je n'ai pas mentionné le fait que l'héroïne était interprétée alternativement par une espagnole et la magnifique Carole Bouquet, c'est que j'en serais bien incapable (je n'ai pas su percevoir une "logique" dans le choix des apparitions) et qu'entre les paroles du cinéaste, les surinterprétations de critiques et les moqueries idiotes de l'Internet/des jeunes, il y en a déjà assez.

Bref, essayez Luis Bunuel ! (non pas que je pense que tous ici ne le connaissent pas)


PS: j'ai fait une recherche Internet et il est tr`s facile á trouver. Au passage, je viens de rencontrer une alléchante curiosité de 3h20, Jeanne Dielman, 23 Quai du Commerce,1080 Bruxelles.


PPS: bizarre, ce formatage de mes textes depuis qq jours. ..

[Shizao]

Récemment j'ai vu Into the Wild. Bon apparemment il divise pas mal ce film, entre ceux qui pensent que le héros est une tête à claques un peu débile et ceux qui ont été touché par son histoire. Perso j'ai bien aimé. Je le vois pas comme une référence du genre non plus.

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Evidemment Chris McCandless est immature. Mais là où je pense qu'on tombe pas dans le délire de bobo capricieux, c'est justement par son apprentissage, même si il est tragique. Il paye sa vision trop romantique de la nature et ses rencontres ont été l'occasion de se développer spirituellement, de petit à petit s'assagir jusqu'à pardonner ses parents (belles scènes avec les jeux de lumière d'ailleurs sur ce thème). Il a voulu se dépouiller pour rejeter en bloc la société. Mais en se dépouillant de celle-ci il finit par se rendre compte de ses erreurs sans pour autant renier son idéal, il me semble.

Au fond, je crois que critiquer le personnage pour son immaturité n'a pas trop de sens, c'est ce que veut montrer le film. Sean Penn s'est bien saisie de cette histoire vraie pour créer une fiction autour d'un jeune homme qui paye sa rigidité tout en apprenant, avec un aspect contemplatif qui bonifie le film. Evidemment y a beaucoup mieux dans le genre apprentissage, parce que quand même, Chris n'ouvre les yeux qu'à la fin et ce sera entêté quasiment jusqu'au bout, ce qui limite la courbe de progression. Par contre pour l'histoire vraie de ce McCandless en question, mourir empoisonné alors qu'apparemment il était pas si loin que ça de la civilisation et surtout qu'il était très mal préparé, ça craint un peu.

[sarthasiris]

Je savais pas que c'était une vraie histoire! Sinon je ne parlerais pas de comportement immature, mais égoïste. Partout où il va, le héros sème des liens avec les gens, des liens forts qu'il se force à briser au nom d'un idéal, en reniant ce qu'il est vraiment: un être humain. Et comme tous les êtres humains, il est sociable. Il renie sa sociabilité parce qu'il pense que c'est un des composants de son malheur initial qui l'a poussé à chambouler sa vie.

Du souvenir que j'en ai, c'est un film qui parle de la solitude et des relations humaines. Si tu l'as jamais vu, faut absolument que tu jettes un œil à Falling Down. C'est le même genre de film.

[Minuit]

En dehors de l'idée que l'on se fait du personnage principal, le film reste affreusement plat, avec sa grandiloquence survoltée et sa naïveté désolante. Le lyrisme complètement dépassé (si tant est que ce genre de lyrisme fut un jour de son temps) mêlé à une portée moralisatrice à peine masquée font de ce film un navet ; certes pas tout à fait insipide : on remercie les jolis paysages et la performance extrêmement solide d'Emile Hirsch.

J'ai malheureusement dû le regarder deux fois. Deux fois de trop.

[Shizao]

Je savais pas que c'était une vraie histoire! Sinon je ne parlerais pas de comportement immature, mais égoïste. Partout où il va, le héros sème des liens avec les gens, des liens forts qu'il se force à briser au nom d'un idéal, en reniant ce qu'il est vraiment: un être humain. Et comme tous les êtres humains, il est sociable. Il renie sa sociabilité parce qu'il pense que c'est un des composants de son malheur initial qui l'a poussé à chambouler sa vie.

Du souvenir que j'en ai, c'est un film qui parle de la solitude et des relations humaines. Si tu l'as jamais vu, faut absolument que tu jettes un œil à Falling Down. C'est le même genre de film.

L'un va avec l'autre je pense. Par exemple quand

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Il dit à Ron (le vieux) qu'en gros il peut se passer de relations humaines. Tout son parcours pointe du doigt son erreur. Il vit un peu avec le couple comme avec des parents, avec Ron comme un grand-père ou avec cette fille comme une copine. Mais à chaque fois il esquive, il est persuadé que la "vérité" se trouve dans la nature et la solitude, puisqu'il y prend du plaisir.

Comme tu dis, il est persuadé que la solitude est la solution. Mais il avait besoin de se planter à ce point là pour le comprendre, c'est pour ça que son égoïsme fait partie de l'immaturité du personnage. La réalité le rattrape sur sa vision romancée de la vie idéale.

Je me note Falling Down, j'aime bien ce genre de film, merci du conseil

[Dregastar]

J'avais eu un coup de coeur pour ce film à l'époque. Le début m'avait beaucoup parlé: l'idée du hors système, le coté routard, les belles rencontres au cours du voyage, les bouts de vies, etc.

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Et c'est ensuite où je n'avais pas compris bien que respecté la décision du personnage principal d'aller coûte que coûte au bout de son idée. Je ne l'ai pas jugé. Je me suis juste dis c'est bête, ou plutôt tragique de mourir comme ça si jeune.

Enfin je vous rejoins sur votre analyse et sentiments.

Sinon pour prolonger le film et mieux comprendre encore le personnage il y a le livre écrit par sa soeur intitulé: Into The Wild, L'histoire de mon frère. Il offre un axe différent et des clés à l'histoire principale.

Par la même dans la même veine je plussoie Sartha avec Chute Libre. Un Classic.
Sinon mes souvenirs datent mais dans un genre différent j'ajouterai bien La Plage (de D. Boyle) avec Leo Di Caprio. Juste attention ce dernier est plutôt gentillet et moins bon en comparaison des autres. Cela dit dans l'idée c'est un peu la même. Il y avait de belles images, le sens de la quête / de la rupture, un joli brin de liberté, de plénitude et d'insouciance diffus. Disons pas indispensable mais à essayer du moins, pourquoi pas. En tout cas encore tout jeune j'avais su l'apprécier.
Voilà.

Ps: @Sartha, en passant je n'ai pas zappé de revoir Les Guerriers de la Nuit. Me suis un peu oublié c'est tout mais ayez je vais mater ça t'inquiète.

[sarthasiris]

Oula, attention au spoil dreg'.

C'est vrai que la fin est vraiment troublante.

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Je l'ai vécu comme une injustice cette mort. C'est un peu radical comme façon d'apprendre de ses erreurs... D'ailleurs il a rien appris du tout puisque ça l'a buté... Mais de savoir qu'il est vraiment mort comme ça dans la vraie vie, d'un côté ça donne une autre dimension au film. J'ai limite envie d'aller le revoir pour le coup.

Sinon je suis assez d'accord avec Shizao, au final c'est un peu des deux qui aura causé sa perte. C'est vrai que c'est un comportement immature de croire qu'on peut se passer des relations humaines. J'avais oublié le passage où il parle au vieux, en même temps le film j'ai dû le voir il y à au moins cinq ans. ^^'

ps: La Plage c'est noté même s'il a pas l'air génial, et j'attends ton retour pour Les Guerriers de la Nuit. Ne me déçois pas.