SHE-RA ET LES PRINCESSES AU POUVOIR
J'ai rendu visite à mon frangin à Londres et j'ai jeté un oeil à Netflix au passage.
Y'a vraiment un retour aux 80's depuis quelques années et pas qu'en film et série live...
Vous souvenez vous des Maîtres de l'univers? dessin animé des 80's un peu kitschoune, un bordel entre Star Wars Conan et les vieux comic strip à la Flash Gordon - avec notamment son mythique blond bodybuildé Musclor?
Ba il se trouve qu'il avait une soeur She-ra Princesse au pouvoir qui a eu droit à son dessin animé et que celui-ci a eu droit à une nouvelle monture récemment:
She-ra ET LES princesses au pouvoir.
Le Spitch: La méchante Horde a enlevé She-ra au berceau pour mieux l'engrainer dans la maléficence mais elle trouve l'épée magique dans un coin, se transforme en super meuf fraîche à qui faut pas manquer de respect et décide qu'elle va arrêter de bosser avec les vilains connards qui détruisent la planète et les camps de ROM pour rejoindre le camp des babos à licorne et trouver les "princesses" qui ont des pouvoir pour... avoir le pouvoir?
! Le bien contre le mal, la nature contre les usines, la lumière contre... bref z'avez compris.
AVIS: L'aspect légende intergalactique fusionné à la "magical girl" a été bien préservé ainsi que les relans de "girl power" qui allaient avec.
Ou plutôt "girly power", on notera en effet un ajout plus "fairy tales" avec de très jolies gammes de couleurs saturées tout en radial et dégradé, notamment dans les arrières plans.
et surtout on s'adresse à bien plus jeune en troquant le graphisme X-Men de l'époque contre un univers très stylisé qui oscille entre Ben 10 et Steven Universe.
C'est mignon et gentil, simple et facile, ça pioche un peu partout sans vraiment innover mais ça le fait avec un certain talent.
Oui j'avais zappé de dire que c'était une série Dreamworks.
J'étais curieux, maté ça avec mes petites nièces (ou comment calmer les triplés quand leur père n'est pas là et que tu sais pas ou se trouve la fameuse robe "étoiles" et collants assortis).
Ba en vrai c'était plutôt prenant, tellement que j'ai fini solo, je m'attendais à un épisode une aventure un peu bateau qui se termine toujours pareil et finalement une histoire se construit petit à petit avec rebondissements et cliffhanger.
Les personnages y sont aussi pour beaucoup avec ce p'tit truc attachant, la fille un peu bouboule qui veut sortir du giron de sa mère trop protectrice, sa relation parfois ambigue avec son pote qui sort les vannes au bon moment et qui ose se balader avec un grand coeur rouge sur la poitrine, un arc et un crop top, Catra la fille chatte lesbos espiègle possessive, la méchante très méchante...
bref c'était détente je materais la saison 2.
LOVE, DEATH + ROBOTS
Z'avez peut-être entendu parler de Love, Death + Robots à l'heure qui l'est?
Encore une prod' Netflix qui fait son petit buzz parce qu'apparemment elle décoincerait un peu le cul de la maison en posant ses fesses sur la table (sans mauvais jeux de mots).
J'avais pas tilté sur le coup mais David Fincher est une des têtes du projet, j'irais pas jusqu'à dire que Love, Death + Robots c'est son Avatar comme pour Cameron mais néanmoins c'est une présence encourageante.
Le Spitch: Love, Death + Robots c'est une série originale de courts-métrages comparée à Black Mirror pour son concept, par certains: un épisode, un thème.
C'est vrai qu'il y a de l'anticipation et de la SF mais perso' ça m'a plus fait penser à un mélange de ces compilations des plus belles cinématiques de jeu qu'on trouve sur Youtube et des courts-métrages amateurs ou indépendants qu'on aperçoit parfois en mode random et que personne ne regarde à part les passionnés.
Des épisodes de durées variable, 5 et 15 mn, full 3D avec différents types de rendus et de calques mais aussi de la 2D dans certains épisodes, réalisés par des équipes différentes de pays différents avec chacun leur vision un peu comme Batman Gotham Knight qui proposait plusieurs historiettes autour du Chevalier Noir.
Le genre d'exercices qui doit faire bander les types qui bossent dans l'animation et ça se voit.
AVIS: C'est propre et léché pour ne pas dire magnifique à certains moments, les styles varient pas mal selon les épisodes alors après c'est les goûts et les couleurs quoi mais qu'on aime ou pas, il faut quand même admettre qu'il y a du taff de qualité.
Un thème large porté par son titre très axé SF mais qui laisse aussi de la place au fantastique et au merveilleux autant qu'au suspens horrifique et au thriller.
Certains épisodes m'ont vraiment happé comme L'avantage de Sonnie, La revanche du Yaourt, Derrière la faille, Bonne Chasse ou encore L'oeuvre de Zima.
d'autres moins.
Forcément il y a des hauts et des bas avec ce type de stratégie mais globalement il n'y a pas vraiment d'épisode tache.
Certains scénars' sont risibles d'absurdité, d'autres tiennent en 1 ligne, parfois il y en a qui donnent matière à réfléchir, d'autres fois encore, on la ferme juste et on contemple.
Je pense pas qu'on puisse louper les +18 affichés à côté du résumé mais je vais quand même préciser que parfois c'est plutôt violent autant psychologiquement que visuellement.
N'empêche que cette initiative même si elle répond à un contexte favorable qui a su attendre son heure avant de s'établir doucement mais sûrement, reste encore suffisamment rare à ce niveau d'exigence et à cette échelle pour qu'on prenne la peine de la saluer.
Elle ne décrochera probablement pas la timbale car ça reste encore de la niche mais avec une volonté d'élargir son spectre y compris en terme de frontière, espérons que d'autres suivront son exemple.
LA COLLINE AUX LAPINS
Le spitch: Une adaptation full 3D d'un roman de Richard Adams que je connait ni d'Eve ni D'adam et qui conte le périple d'un groupe de lapins qui à la suite "du rêve de Cassandre" de l'un d'entre eux, Fiver et sous les conseils de son frère Hazel, décident de quitter leur garenne. L'aventure animale.
AVIS: En fait c'est un peu un mélange de la Horde du Contrevent de Damasio et Les Fourmis de Werber, pour le premier l'épopée presque fantastique que constitue son récit, pour le second, le traitement réaliste et appliqué de héros en tant qu'animaux.
On a donc une interprétation humaine de la vie animale en tant qu'aventure de tous les instants mais aussi comme lutte pour la survie avec dialogue et narration sans que ça vire à la comédie Pixar improbable et déjantée.
Il y a presque comme la construction d'une véritable culture propre aux lapins avec des termes et des croyances, des conflits et des raisonnements et tout cela contribue à nous immerger d'autant plus dans ce qu'ils vivent.
Je pense pas que ce soit déconseillé aux enfants mais l'absence de filtre édulcorant et le traitement plutôt sombre jusqu'à présent me font d'avantage penser à un truc pour 14 ans et +.
Une première saison de 4 épisodes d'une heure suivi d'une seconde actuelle d'également 4 épisodes si je raconte pas de connerie.
C'est prenant, ça s'annonce bien et c'est sûrement l'une de mes bonnes surprises de cette année.