Sujet: Le sommet des dieux

[emilie]

Le sommet des dieux


Auteur: Taniguchi Jirô, Yumemakura Baku
Année de création: 2000
Titre original: Kamagami no Itadaki
Nombre de volumes: 5

Synopsis
En séjour au Népal, un jeune photographe japonais découvre l'appareil photo de George Mallory, célèbre alpiniste anglais disparu sur l'Everest en 1924. Avant qu'il puisse authentifier l'objet, Fukamashi est victime d'un vol. Il décide alors de mener l'enquête pour remettre la main sur l'appareil. Ses aventures lui feront rencontrer Habu Jôji, un homme extraordinaire que ne vit que pour la montagne. (soumis par El Nounourso)

Je ne suis pas friande de la montagne ou des sports y ayant trait, ni de quoi que ce soit en fait qui ait un rapport à la montagne, je ne suis pas sportive. Et pourtant beaucoup de monde vantait les mérites du sommet des dieux. D'accord, je vais voir ce que ça donne.
LA CLAQUE !
Juste magnifique. Je ne parle même pas de l'histoire, rien que les pages, le découpage des cases, le trait de Jirô TANIGUCHI donne vie aux montagnes. Moi qui n'a jamais été attirée par le côté montagnard, je suis tombée sous le charme des montagnes de TANIGUCHI, superbes, splendides, t'invitant au voyage, te donnant envie d'aller à leur rencontre. Un régal pour les yeux.
On parle souvent du chara-design, moi la première, en laissant les décors "de côté", mais avec le sommet de dieux, ils sont au premier plan et atteignent une telle beauté qu'il est impossible de refermer le tome sans être marqué.
Pour ce qui est du chara-design, on s'entend c'est du Taniguchi, donc les traits restent un peu "carrés" comme on en a l'habitude avec lui, mais il y a quand même de la vie dans ses personnages. Il faut dire que l'histoire nous présente des personnages animés d'une fièvre pour la montagne et il a réussi à retranscrire cette passion des ses dessins.
Je n'ai pu lire encore que 2 tomes, mais l'histoire mise en place me passionne aussi, mêlant comme il faut des flashbacks et le présent avec une sorte d'enquête, on plonge assez vite dans cette histoire tentant de reconstituer la vie d'un alpiniste, ses défaites, ses victoires, ses choix et sa dernière destination : le Népal.
Ce manga est majestueux, que ce soit au niveau des paysages qui coupent le souffle qu'au niveau des personnages qui passent leur vie face à ces montagnes.

[beber]

Ce manga est magitral, et à d'ailleurs été promu au festival d'Angouléme, avec le prix du meilleur dessin en 2003. Comme tu le dis Emilie, la qualité premiére de cette oeuvre concerne en effet l'aspect graphique. Je ne connaissais à l'epoque Taniguchi, que comme un auteur de manga plutôt intimistes comme "Quartier Lointain" , ou le "Journal de mon pére", qui certes étaient d'excellent manga, mais surtout grâce au scenario.

Ici , en lisant "Le sommet des Dieux" , j'ai surtout découvert un incroyable dessinateur, qui arrivait de temps en temps à me faire frissoner devant ses planches.

C'est vraiment un manga à recommander à tous et toutes

[El Nounourso]

Best Taniguchi ever !  

La montagne apparait bien sûr comme le personnage principal qui, au fil des 1500 pages, ne parvient pas à lasser la rétine.

Un pur récit d'aventure dans un territoire à la fois hostile et magnifique...

[Veji]

Je rejoins vos avis, cette œuvre est magnifique.
La passion de Habu prend aux tripes et se propage rapidement à nous, lecteurs. D'ailleurs Taniguchi a fait un joli travail sur Habu j'ai trouvé, tant graphiquement (ses illustrations !  ) que psychologiquement. C'est un personnage très réussi.
Puis oui, les montagnes quoi, juste superbes.
Un manga très prenant, et mine de rien assez instructif sur l'alpinisme.
Après je cache pas pas que j'ai trouvé certains passages un peu abusé dans certaines ascensions mais bon... je le pardonne amplement. 

D'ailleurs, j'ai commandé K, toujours de J.Taniguchi et traitant d'alpinisme également...si vous l'avez lu...

[Afloplouf]

Œuvre hautement recommandable s'il n'en est. Mais je continue de lui préférer Le Quartier lointain et a fortiori Le Journal de mon Père (mais là c'est personnel) du même auteur.

[emilie]

J'avance, j'avance. Début du tome 4 et en fait autre que la montage c'est le personnage d'Habu qui est totalement fascinant et t'imprègne de la montage et son univers.
Pourtant tout commence avec Fukamachi et ses soucis, mais au fur et à mesure on s'attache à Habu de la même façon que ce dernier, il me fascine.
Mais maintenant avec le tome 4

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Fukamachi revient sur le devant de la scène, au départ pour moi c'était un vecteur, maintenant j'ai comme l'impression qu'on va enfin passer du temps avec lui.
Mais j'ai aussi hâte de voir l'ascension d'Habu et jusqu'où va aller Fukamachi par la même occasion.

[Gally@]

J'ai mis un peu de temps à lire ces 5 grands tomes (pas toujours évident d'avoir du temps en ce moment) mais une fois passée les deux premiers tomes, je l'ai trouvé :3.

Je trouvais qu'au départ, ça m'était un peu trop de temps à se mettre en place. Mais c'est ce qu'il a fallu pour rendre le personnage de Habu si fascinant. Plus on avançait, plus le mystérieux Habu, que l'on découvrait au travers des recherches de Fukamachi sur lui, le rendait plus accessible et "humain" à mon goût

Passée les deux premiers tomes, la lecture du Sommet de Dieux est vraiment prenante, il se passe beaucoup de choses, on avance vite et bien. Je ne me suis jamais ennuyé une seule seconde (j'aime la montagne mais bon l'alpinisme, m'en fout un peu) J'ai ressentie beaucoup d'émotions à lire cette histoire: de la peur, de la frustration, de la peine, du soulagement etc. Arrivée au bout du 5ème tome, je régrettais que ce soit fini.
L'illustration est au top, dessiner des montagnes ça doit être chiant mais c'est gros Respect.

Cette histoire est vraiment passionnante et merci à l'auteur d'en avoir eu l'idée. Même si comme me le faisait remarquer Isindu, le coup où

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Fukamachi tombe sur Habu et Mallory au retour de l'éverest est un peu facile. Surtout qu'il repart avec la fameuse péliculle. Moi perso, j'étais contente de retrouver Habu, même dans cet état... j'avais envie de le revoir une dernière fois.

C'est sur les conseils de Shadow que j'ai lu cette œuvre  (et aussi grâce à la médiathèque près de chez moi)

[Zankaze]

Ce que je trouve génial avec cette oeuvre, c'est que quel que soit ton intérêt pour le sujet de niche dont ça parle Taniguchi t'agrippe par le côté humain de la chose, qu'il a toujours été très doué pour raconter, et qu'en suite, tu ne peux plus faire machine arrière.

L'alpinisme somme toute, comme toi j'en ai pas grand chose à faire, mais ces 5 tomes, je me les relis régulièrement.

Pour moi c'est la marque d'une œuvre à part.

[Gally@]

Pour moi c'est la marque d'une œuvre à part.

C'est tout à fait ça.
J'ai pas trop l'habitude de lire des livres réalistes, ça me fait pas voyager. Mais comme tu dis, l'auteur raconte bien et nous prends par les sentiments, le côté humain est très fort.

[sarthasiris]

Personnellement, j'ai pas accroché. Je trouvais l'œuvre très froide avec une intrigue qui se paye le luxe de décoller après deux tomes (le premier tiers de l'histoire, désolé mais il ne se passe pas grand chose avant l'arrivée d'Habu). De plus, je trouve sincèrement que ça ressemble d'avantage aux BD franco-belge qu'à un manga.

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Le mec se fait kidnapper à la Tintin et Milou.

J'ai l'impression que c'est le genre d'histoire qui s'exporte très bien à l'étranger à cause de sa narration sobre, sage, peu "japonisante" qui ne bouscule pas trop les consommateurs occidentaux. Eh ouais, tu passes pas de Louis la brocante à Lucky Star comme ça.

C'est autant chaleureux qu'on épisode de Cold Case quoi.

[Gally@]

C'est autant chaleureux qu'on épisode de Cold Case quoi.

Ahah n'exagère pas quand même !

Les perso sont assez torturés d'esprit c'est vrai, du coup, je les trouve attachant par la force des choses mais c'est sûr, l'humour n'est pas au rendez-vous. Habu est un personnage fort, sans beaucoup d'état d'âme. Fukamachi est plein de doutes mais déterminé.

Je te rejoins quand tu dis que pendant les deux premiers tomes, il ne se passe pas grand chose, j'étais assez ennuyée à vrai dire mais par la suite, j'ai compris que sans ces investigations, je n'aurais jamais pu comprendre Habu, un personnage fascinant à mes yeux.

Je rappelle que l'œuvre est adaptée d'un roman de 1998 d'où la narration qui fait pas manga. C'est très réaliste comme œuvre.