Fiche AKStaff :Studio :
Feel (Snafu 2, Yosuga no Sora)Réalisateur :
Kishi Seiji (Angel Beats, Assassination Classroom, Hamatora, Jinrui wa Suitai Shimashita)Composition de la série :
Kakihara YûkoDirecteur du son :
Iida SatokiSynopsis : Un couple de collégiens qui ne se connaissent pas encore entrent dans leur dernière année de collège. Aussi purs que les premiers flocons d'hiver, ils vont connaître leur première interaction ambiguë avec le sexe opposé. Cette interaction en deux temps va les amener tout doucement à partager de plus en plus ensemble, sans forcement y mettre de leur personne. Ce sentiment profondément ambiguë et propre aux amours naissants pourrait bien les amener à se découvrir eux-même.
Commentaire :C'est fondant. Le pilote est un fondant au chocolat dont j'oubliais même la possible existence ces temps-ci. Par nature, cette relation naissante se veut mignonne au possible. Le choix d'un rythme d'une lenteur surprenante ne fait qu'en rajouter à cette impression de replonger dans les premières amourettes qu'on a pu vivre. Ces petits liens qu'on ne peut même pas vraiment définir comme l'amour au sens de fonder une famille, vivre une vie ensemble. Non, celui où l'on se sent naturellement bien avec la personne. C'est souvent la sensation des premiers temps, des rencontres également mais aussi le théâtre de ces moments collèges (pour ma génération en tout cas xD) où l'on découvrait avec timidité ces nouveaux liens possibles.
Evidemment avec la pudeur et l'exagération, alors que nos deux héros sont en troisième on pourrait confondre avec notre école primaire mais qu'importe. Pour peu que le genre nous plaise, on peut très facilement y trouver un début d'histoire accrocheur.
La série sort de l'ordinaire sur la forme que j'ai abordé un peu plutôt mais aussi sur le fond que je n'attendais presque pas.
Le rythme est d'une lenteur incroyable. L'animation y est pour beaucoup, ayant l'habitude de Feel ça ne m'a pas étonné. Mais la répercussion première de se déroulement qui prend son temps, c'est la timidité totale entre nos deux petits qui se cristallise dans des moments de "vide" qui fonctionnent à merveille. J'ai l'impression que c'est quitte ou double mais si l'on rentre dedans, on peut facilement se retrouver dans la situation et en rire, ou trouver ça craquant. Pour ma part, je ne sais pas si la période printanière me joue des tours mais j'ai pris à la mayonnaise parce que la DA derrière suit. La présence parcimonieuse de musiques, à la limite de l'absence, contribue au dosage sur mesure de la réalisation. C'est pourtant quelque chose dont j'ai besoin mais c'est justement parce que les silence semblent volontaire et non pas aléatoires que je ne sors pas de la scène. Le couple occupant bien l'espace et accaparant toute l'attention, ça me paraîtrait difficile d'en sortir ceci-dit.
L'autre point inattendu ne survient qu'à la fin de l'épisode 2 mais nous montre avec simplicité que le garçon est poussé par cette nouvelle relation à évoluer. C'est un détails mais on amène les sentiments, comme l'admiration, à influer sur le comportement, sur la conception du futur adulte sur ce certaines choses qui faisaient déjà partis de sa vie. J'en attends pas de grandes tirades philosophiques mais si les personnages se construisent au fur et à mesure grâce à cela, ça apportera une tendresse et une consistance au récit que je ne refuserai pas.
L'ending suffit à montrer le fondant de cet anime, un de mes génériques de la saison pour sûr.