2023 vient de passer, nous sommes en plein mois de janvier il est temps de faire le bilan, calmement.
Dans un premier temps on pourra constater qu’en lourdeur 2023 s’est faite bien plus discrète en qualité que sa grande sœur 2022 qui avait éclaté le score en prestance et prestige.
Une année fournie il est vrai, il y eu beaucoup à manger mais pour les fins gourmets ou les amateurs de bidoches spectaculaires elle s’est faite bien plus avare. Pas qu’elle en a manqué mais force est de constater l’écart entre les deux.
Démarrons, démarrons. Cette année fut fort satisfaisant concernant la production plus fournie de ce que je dénomme avec d’autres, l’ « Isekai Otome », en particulier de récit de « Villainess ». Je ne pense pas qu’il y ait encore besoin de présenter le
concept. Un vent frai sur l’univers vieillissant et rabougri de l’Isekai, un vent frai bienvenue. Et ce n’est pas moins de six titres qui ont été adapté, avec en plus, parmi eux, une adaptation d’un Webcomic, tout simplement un manhwa coréens. Tout ceci avec plus ou moins de réussites. En particulier, dans le moins, du côté du matin calme avec
Raeliana, une adaptation pauvre et inaboutie.
Je conserve, par contre, un souvenir agréable de
Tensai Ôjo to Tensai Reijô no Mahô Kakumei, un
yuri qui plus est, pêché mignon de votre serviteur. D’une production agréable, un peu au-dessus de la moyenne, elle se hisse sans trop de difficulté dans le top des adaptations du genre de cette année. On portera un regard clément sur un
I Favor The Villainess, parlant plus ou moins du même sujet mais sur le papier plus profond, sans mauvais jeux de mots, a eu un portage animée acceptable mais fort oubliable.
Mais, car on n’a jamais trop de mais, même si tout Stark qui se respect en connait les subtilités, mon coup de cœur dans le domaine restera
Tearmoon Empire. A l’aide d’une production fort correcte, d’un amour pour son récit, de personnages charmants et fort sympathique, en particulier son héroïne, à l’instar d’un Bakarina, usant de la même recette a réussi à mon convaincre et à rendre chaque visionnage hebdomadaire plaisant, quitte à m’arracher quelques rires bien mérités.
Comme quoi, l’Isekai, qu’importe le style, maîtriser ses classiques reste la base.
En constatera, grâce ou pas, à l’arrivée de ce nouveau type de production, le catalogue s’est retrouvée un peu plus étoffée de ce qu’on pourra appeler vulgairement des «
shojo animées ». Un genre qui se faisait famélique ces dernières années. En restant du côté de l’adaptation des Ligth Novels, nous avons la série
Happy Mariage, fort sympathique, un classique, on ne peut plus, mais qui manquait sacrément dans notre paysage animée vu l’engouement que cette série a provoqué.
Sans oublier un
Skip and Loafer adaptation du manga du même nom, qui fut un rendez-vous hebdomadaire de qualité rappelant d’autant plus ce manque dans notre panoramanimé. Un titre qui mérite d’être connu. D'être bien plus exposé.
Pour conclure sur cette page là, un petit mot sur
Le Pavillon des Hommes, qui fut une belle surprise. Ce récit uchronique, orignal et évocateur, production Netflix, indique si cela n’était plus une évidence, la véritable volonté de la plateforme de s’installer dans le marché.
Parlons
Isekai maintenant, histoire de se débarrasser en premier de nos déchets recyclable. Comme chaque année, même si un peu moins que les précédentes, une chripoté de récit fantastiques réincarnatoires ou autres ont envahi nos plateformes et nos disques durs.
En cela ça essaie de se renouveler, d’embrasser des chemins périlleux, inconnus, comme cette histoire accablante de distributeu.
Reborn as The Vending Machine est ni à voir ni à refaire, et pourtant suite est à venir...
Par contre cette fois-ci en adaptation de manga, d’un coup le niveau est plus haut, un
Handyman Saito a fait plaisir. Bénéficiant d’une production correcte elle a su charmé par son traitement honnête et rafraichissant de son thème.
Je garde tout de même, une petite affection pour
The Great Cleric, bien qu’indigente techniquement, elle possède une histoire assez loufoque et passionnante pour m’avoir procurer la belle envie de la suivre. En ce permettant d’être fun et boucler. Oui m’sieur dame ! Propre !
Mais en vérité, soyons honnête, c’est en
shonen que nous avons été gâté. En tatanne les ami(e)s !
2023 a envoyé la sainte purée ! La totale ! Proton Canon tout ça.
En démarrant par un
Hell Paradise, façon série B voir C, celle du samedi soir, mais avec ce qui faut d’implication, de tensions, beaucoup de tensions, et de l’action sa moman. Avec du sang et tout. Ca pleut. Ca se fout en l'air. Et surtout ça tranche !
Et on continue !
On a eu de la tatanne comique avec du
Mashle, correct, pas fou, juste un petit sketch entre deux gros match pour le titre, car y avait pleins de catégories.
Y avait des poids lourds ! Ça s’est battu dur ! jusqu’au quinzième round, pour savoir qui pourrait porter la ceinture !
On nous a eu du challenge, avec
Demon Slayer - Le village des forgerons qui nous e envoyé du rêve, de l’indécent. Ufotable nous a déféqué son argent à notre visage, ça suintait la qualité, c’était pas moral, surtout sur du Demon Slayer.
En face, un jeune combattant, un hargneux, un qui a faim, très faim, le Studio Mappa. Il s’est fait les dents toutes l’année. Il préparait ses techniques et il a tout balancé.
Jujutsu Kaisen saison 2 est une dinguerie de la tatanne, une orgie, vingt-quatre épisodes, ininterrompus, y a de tout, de tous styles, y a des gens qui sont morts de faim pour la faire, enfin pas loin quoi, ça a pas dormi c’est sûr. En face la barre était haute et fallait la déglinguer.
Ils l’ont fait. Aaah.
Que de belles tatannes cette année.
On se calme un peu. On se détend. Et pour cette fameuse détente, cette année, niveau comédie romantique, un de mes coups de cœur en manga a été enfin adaptée.
Tomo-Chan fut réalisé proprement et plutôt fidèlement, un petit plaisir coupable. Seul regret, la quantité. Cela aurait mérité plus, plus d’épisodes, plus de folies, plus de risques. Mais je ne vais point bouder la grande satisfaction de l’avoir vu respecté. Car le respect est un élément devenu bien trop rare.
Mais, le plus important de 2023 est le retour de la fantaisie à la japonaise, du récit fantastique, qui s’écarte un peu de l’adaptation classique de Light Novel. Retour au manga et même parfois aux livres comme un
Hikari no Ô qui malgré une production catastrophique, a su par son art et sa volonté de bien nous raconter son histoire me fasciner, me passionner. Hâte de voir la suite de ce conte qui mériterait bien plus de qualité.
Un
Yuusha ga Shinda , mais dans un autre genre, adaptation du manga du même nom su aussi tiré son épingle du jeu et nous rappeler que la fantaisie japonaise était aussi le terrain de jeu de beaucoup de comédie de haute volée.
On oubliera un
Ningen Fushin, qui au contraire de remplir sa promesse s’est vautré lamentablement.
C’est un
Helck qui lui, su la tenir. Adaptation d’un manga qui plus est terminé, Helck ramène, avec le format d’avant, le vingt-quatre épisode sans interruption, une promesse d’une épopée que je ne risque pas d’oublier.
En parlant de fantaisie en particulier d’héroïque fantaisie, cela m’amène à mes titres de l’année. Et c’est par un
Frieren que je vais commencer. Ma claque, ma grosse claque. Retrouvé ce plaisir consumé de voir de la bonne vieille héroïque fantaisie animée, n’a pas prix. En plus sur un format en plus de douze épisodes. La qualité spectaculaire de l'animation, le bon goût, en mélangeant le slice of life et la grande action, c'est un festin.
Et en terme de festin, finalement 2023 s’est bien débrouillée. Avec un
Eminence of The Shadow, ma comédie de l’année, et de la tatanne sans concession, une recette à l’ancienne, assumé, débile mais tellement bonne, sans mauvais jeux de mots, encore.
Mais je ne puis non plus éviter de vous parler de
Vinland Saga, la deuxième saison, qui a fini en apothéose, transmettant pleinement avec véritable respect et passion le message de ce grand manga. Un
[Oshi no Ko] est venu aussi casser la baraque, en faisant bien suite à la sortie en février du film
Kaguya-sama Love is War - The First Kiss That Never Ends dans nos contrées. De beaux moments tout ça m’sieurs dames.
Que reste-t-il ? Un
Mushoku dont j’attends la suite cette année afin de pouvoir juger du contenu mais dont le retour m’a amplement comblé. Un
Mahou Tsukai no Yome, qui lui, finalement m’a convaincu de la qualité de ce titre, je dirai même de son excellence.
Un peu de
Fate/Strange Fate pour saupoudrer le tout, pour gaver le fan, lui donner faim.
Mais l’enquête n’est pas encore terminé,
Undead Girl Murder Farce est finalement mon coup cœur de l’année. La surprise, celle que j’attendais le moins. Mon plaisir coupable, le vrai, celui un peu pervers, un peu comme les personnages de cette série qui avec passion, qualité et technique su embellir cette année d’une pointe de mystère.
2023 l’année de la full tatanne fantaisie !