Sujet: Bibliothèque

[Sacrilège]

Millénium 1 – Stieg Larsson

Après avoir vu ce livre dans toutes les librairies, à l’entrée de toutes les Fnac, j’ai décidé de le lire. Millénium, ou en tout cas, le premier volume, car je n’ai lu que le premier volume pour le moment, est un thriller officieux croisé avec une enquête sur un meurtre passé de 40 ans, ouais, comme dans Cold Case. C’est un très bon livre du début à –presque- la fin. En effet, j’ai été quelques peu déçue par la fin, qui finit comme les derniers Derrick, c'est-à-dire avec un quasi aveu de la personne incriminée, et ce, avant la fin de la dite enquête. Ce « détail » mis à part, Stieg Larsson arrive à tenir en haleine tout au long de l’intrigue, cela grâce en partie à des histoires entrecroisées concernant le passé et le présent des protagonistes en eux-mêmes.


Maus – Art Spiegelman



Comme Scalix, j’ai pu assister à un petit documentaire à Angoulême sur Maus, et sur son auteur, Spiegelman. Maus, raconte  -sous la forme d’une bande dessinée anthropomorphique, et donc comme son nom l’indique, via des souris- la vie qu’a eu la famille de l’auteur pendant l’holocauste, par le biais de son père en tant que narrateur. Maus est avant tout considéré comme un récit historique avant de l’être comme une simple bande-dessinée. Une bande dessinée, oui, mais elle ne se résume surtout pas à cela. Maus est plus que poignant et mélange plusieurs univers, tous plus réalistes les uns que les autres : historique, avec les multiples références légitimes aux événements, mais dans le même temps aussi intimisme que peut l’être le journal d’Anne Frank, avec l’insouciance en moins. Maus fait ainsi partie du cercle très fermé des bandes-dessinées que l’on doit lire au moins une fois, qui sont universelles, et qui peuvent être lues à quasiment tout âge.

[Nakei1024]

On peut également voir dans Maus une tentative de l'auteur de trouver de nouvelles informations sur qui était sa mère (qu'il n'a semble-t-il pas vraiment connu).

[Sacrilège]

De Sade – Philosophie dans le Boudoir

Sans aucun doute l’une des œuvres les plus provocantes de Sade qu’il m’ait été donné de lire. Philosophie dans le boudoir n’est rien de plus qu’un plaidoyer en faveur de la débauche sexuelle et en particulier de la sodomie. Parallèlement, chacun des personnages du livre ne défendent rien de moins que l’inceste, le viol, le parricide et ne font que cracher sur la vertu, avec, des arguments qui restent –et c’est bien le pire de l’histoire- recevables. Les 300 pages de ce livre ne forment qu’un éloge et une provocation au sadisme, tels qu’à nous rendre insensibles aux moindres cruautés faites au fur et à mesure de la lecture. Alors évidemment qu’une telle lecture est malsaine, dépravée et autres, mais Sade a ce pouvoir si particulier de décrire, expliquer d’une manière si parfaite et arrogante mais sans la moindre vulgarité qu’il est impossible de lui en vouloir et de ne pas profiter de la lecture. Je conseille ce livre avec enthousiasme mais sachez bien que ce que je dis est assez subjectif car je vénère littéralement son style d’écriture.

[Vit Zayder]

Millenium ça envoit du gros steak...Je suis absolument fan de Lisbeth...Les deux autres tomes sont eux aussi très bons...Ceci étant, ces enfoirés de Rue89 ont fait croire qu'un Tome 4 "piraté" allait être publié...jusqu'à annoncer que c'était leur poisson d'Avril

Bande d'enfoirés !

[orna]

devant tant de critiques positives, je vais finir par le lire ce bouquin...

[Nakei1024]

Ce qui me fait peur maintenant, c'est la vitesse à laquelle ils ont sorti le film, espérons que ce ne sera pas un gros navet...

[Elry]

Un sujet sur la littérature! Tayaut!


Les Faux-monnayeurs - André Gide
Une révélation! Un chassé-croisé de personnages, entre ambitions, fougues, amours plus ou moins coupables et manigances, avec en plus une vraie réflexion sur la littérature: le livre alterne entre passages narratifs et extraits d'un journal intime, ainsi que des extraits du prochain livre d'un des héros: "Les Faux-monnayeurs".

Orgueil et préjugés - Jane Austen
Elle ne plaît pas à tout le monde, mais je suis fan de Jane Austen. C'est un peu Jane Eyre, sans la dépression qui va avec: Elizabeth et M. Darcy sont des personnages vifs à la langue agile, mais touchants, sans être horriblement niais. Pas de personnages qui boudent en hurlant à la mort dans les hautes plaines anglaises! Une réalité certes difficile (le mariage à la victorienne) mais des personnages qui vont de l'avant, ça pétille et ça se lit tout seul.

Les Bonnes - Jean Genet
Brutal, une violence indescriptible dans chaque mot et une explosion que l'on attend à chaque page. Une lecture dont on se souvient.

La Prisonnière des Sargasses - Jean Rhys
Ou "comment démonter le héros Jane Eye en une leçon". C'est court, et plaisant - mais ouch. Jean Rhys nous fait haïr le héros de Jane Eyre, en écrivant cette sorte de préquelle. D'ailleurs, on voit bien la différence de mentalité entre Charlotte Brontë et elle, ne serait-ce que sur sa perception de la femme (quoique Charlotte B. défend plutôt les femmes, mais bon. Epoque victorienne quoi) et de la population des îles.

Tout ce que font Rimbaud, Molière et Racine. Et Flaubert.

Il n'y a pas beaucoup d'étoiles de soir - Sylvie Testud
Pas vraiment de la littérature, mais c'est vraiment très drôle et donne un regard un peu différent sur le métier d'actrice (notamment lors du tournage de Stupeur et Tremblement)

Ce qui me permet d'aller sur: Biographie de la faim et Ni d'Eve ni d'Adam, d'Amélie Nothomb. Son autobiographie et la "suite" de Stupeur et Tremblement, vraiment très intéressant.
 
Darling - Jean Teulé
Prend aux tripes, mais vraiment très dur à lire (pas au niveau du style, mais de l'histoire, vraie)

Et en BD (au risque d'être hors sujet):
Approximativement - Lewis Trondheim. Sûrement l'un des ses chef-d'oeuvres.
Retour à la terre - Manu Larcenet . Fin et drôle (et souvent vrai! ha ha!)
Shenzhen, Pyong-Yang, Chroniques Birmanes, de Guy Delisle. Carnets de voyage dans les dictatures asiatiques, toujours enrichissant et sans a priori de la part de l'auteur (qui a un blog d'ailleurs, où il a posté une annexe à Chroniques Birmanes, après les manifestations de moines http://www.guydelisle.com/c_birmanes/beauxarts.html)

[Nakei1024]

En même temps que Le retour à la terre, je te conseille de lire Le combat ordinaire, du même auteur. Malgré une ambiance diamétralement opposé (l'un est comique, l'autre est mélancolique), je considère que ces deux œuvres sont très proches et doivent être lues en même temps pour vraiment en apprécier la saveur.

[orna]

je viens de me relire "comme un roman" de Pennac... trop bien !

et du coup, je dois manifester ici que cet auteur est un petit génie, et que si vous avez l'occasion de tomber sur l'un de ses livres, n'hésitez pas !

[Nakei1024]

La Princesse des Glaces (Camilla Läckberg): Pas aussi prenant que la trilogie Millenium, ce roman policier reste néanmoins intéressant et l'intrigue est bien ficelée.

[Sacrilège]

Forteresse Digitale
Forteresse Digitale est le premier livre de Dan Brown écrit en 1998 qui, me semble-t-il, n’a pas vraiment eu l’air d’avoir un quelconque succès à sa sortie. Il fait pourtant typiquement partie d’une des rares catégories de livres qui me plaisent : de la science-fiction réalisable à court terme et explicable de manière mathématiquement compréhensible pour le commun des mortels. Comme dans la plupart des livres de Dan Brown, l’histoire tourne autour d’une organisation gouvernementale américaine, la NSA dans le cas présent. L’action est parfaitement bien entretenue d’un bout à l’autre, mêlant sciences et suspense policier à la perfection. Mais voilà, si tous les livres de Brown se valent c’est pour la simple et unique raison qu’ils se ressemblent tous. Le cheminement est en tout point identique à Deception Point, Da Vinci Code ou encore Anges et Démons : si vous avez lu l’un de ces livres, vous trouverez le fin mot de l’histoire de Forteresse Digitale dès les 50 premières pages. Un peu frustrant. Les mêmes lacunes au niveau des personnages, qui, à l’instar de Robert Langdon dans ses romans les plus connus, ont exactement tous le même caractère, sont profs d’université, etc. Ce léger problème mis à part, le livre n’en reste pas moins très intéressant. C’est simplement un peu dommage de voir que finalement tous sont bâtis sur le même modèle ; on arrive toujours à se dégouter d’une recette qui fait pourtant de délicieux mets.

La Route
De Cormac McCarthy, connu pour son médiatique, et non moins réussi, No Country For Old Men. Récompensé par le prix Pulitzer, La Route fait partie des nombreux livres parlant d’apocalypse, du dernier homme sur Terre et des dangers auxquels celui-ci se doit de faire face. Un homme et son fils parcourent une contrée qui reste indéfinie dans une époque qui reste elle aussi dans le flou total. Il fait froid, ils ont faim et doivent éviter des êtres cannibales sur leur périple pour rejoindre « le sud » ; voilà le pitch de départ. L’histoire est bien, très bien même. Pour ce qui est de la forme par contre… elle est tout bonnement affreuse. Affreuse à cause des phrases à rallonges, pour la plupart sans aucune virgule mais avec des « et » à n’en plus finir, parfois des dizaines par phrase (« Il retira la bâche en plastique bleue sous laquelle il dormait, la plia et l’emporta et la rangea dans le caddie de supermarché et revint avec leurs assiettes et des galettes de farine de maïs dans un sac en plastique et une bouteille en plastique contenant du sirop. Il déplia par terre la petite toile cirée qui leur servait de table et y disposa le tout et prit le revolver qu’il portait à la ceinture et le posa sur la toile et resta simplement assis à regarder le petit dormir. »), le tout alterné avec des courtes phrases de six voire cinq mots. J’ai adoré le récit en lui-même mais une narration si hachée reste exécrable et peu évidente quand il s’agit de profiter avec plaisir de la lecture.

[Lord Orcus]

Je suis un fan de Micheal Moorcock, je viens de terminer les livres de Corum. Dans un registre different je lis Les Aventuriers de la Mer de Robin Hobb. Neil Gaiman, j'l'aime bien aussi, ca me fait penser qu'il faut que je termine De Bons Presages.

En tres gros ce sont ces gens que j'lis en ce moment.

[inaccessible]

Voici un de mes coups de foudre litterature

"Le meilleur des mondes"de Aldous Huxley.


Dans ce livre visionnaire écrit dès 1932, Aldous Huxley imagine une société qui utiliserait la génétique et le clonage pour le conditionnement et le contrôle des individus.
Dans cette société future, tous les enfants sont conçus dans des éprouvettes. Ils sont génétiquement conditionnés pour appartenir à l'une des 5 catégories de population. De la plus intelligente à la plus stupide: les Alpha (l'élite), les Bétas (les exécutants), les Gammas (les employés subalternes), les Deltas et les Epsilons (destinés aux travaux pénibles).
Le "meilleur des mondes" décrit aussi ce que serait la dictature parfaite: une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader. Un système d'esclavage où, grâce la consommation et au divertissement, les esclaves "auraient l'amour de leur servitude"...

Voila bonne lecture

[Devilblues]

J'adore les écrits d'Aldous Huxley, en particulier l'essai Les portes de la perception (me rappele même plus combien de fois je l'ai lu) mais aussi La religion et le temps, L'Homme et la réalité, etc... Ce bouquin m'a accompagné tout au long de ma terminale  .

Par contre en ce moment (commencé hier dans le métro), je me suis lancé dans STP- Â travers l'Amérique avec les Rolling Stones de Robert Greenfield. Ce livre raconte la tournée des R.S en 1972 ou musicalement ils étaient au sommet de leur art mais également en plein dans la décadence, sexe, drogue et Rock'n'Roll...
Récit complétement cinglé, l'impression de lire Las Vegas Parano en beaucoup plus déjanté.

[Leo7]

C'est différent du livre Exile on Main Street, une saison en enfer avec les Rollings Stones toujours de Greenfield?