Baka to Test to Shōkanjū - Le Lycée Fou Fou Fou

» Critique de l'anime Baka to Test to Shōkanjū par Karasa le
01 Décembre 2011

Quand j'ai vu que cette série était souvent citée lors de recommandations d'animes humoristiques, j'ai décidé moi aussi de m'y mettre car, rappelons-le, un dessin animé est à la base un divertissement, et il faut dire qu'une bonne tranche de rigolade est toujours bon à prendre.

Ensuite les animes comiques, on ne peut pas le nier : la japanimation en regorge. Seulement quelques œuvres arrivent à se démarquer de la foule, de par leur forme de comique utilisée, la manière dont ils usent et abusent de gags, les personnages et leurs caractères employés, les dialogues et moult autres critères. Aujourd'hui, je considère les animes suivants comme véritablement comiques : School Rumble, Yakitate Japan, Gintama, One Piece et SKET Dance. Je place la comédie comme l'un de mes genres littéraires favoris parce que j'aime rire, j'aime em faire les abdos quand la farce est énorme, etc. Est-ce que le soi-disant anime comique Baka to Test to Shōkanjū arrivera à m'offrir de tels sentiments ?

Baka to Test to Shōkanjū (Les idiots, les examens et les créatures invocables) met en place une école où l'on classe les élèves par niveau de débilité (?!). Elle compte six classes allant de A à F et chacune d'elles en voit la qualité du matériel scolaire affectée. Les étudiants de la classe A bénéficient donc de fauteuils inclinables, d'ordinateurs portables, un bar où l'on peut y grignoter à volonté, de fenêtres gothiques, d'une climatisation... Un véritable rêve de pouvoir y faire ses études !
En revanche, la classe F est à l'extrême opposé de la A, son panneau d'entrée est en bois et en très mauvaise état, des tatamis en guise de moquette, des tables basses fragiles et bancales, des coussins recousus, des passoires qui remplacent les fenêtres... En clair, cette classe est remplie de produits bas de gamme. Par conséquent, le groupe de Yoshii, voulant améliorer leur confort scolaire, décide d'envahir une classe supérieure via les shōkanjū : les versions chibi des élèves. Cette bataille se déroulera façon Fire Emblem et les points de vie de ces créatures seront déterminés par le résultat de leur dernier examen.

Rien que là, l'anime tombe complétement dans le n'importe quoi et ce, dès le premier épisode ! À l'issue de cette bataille, la classe F perd et doit attendre trois mois avant de pouvoir relancer une nouvelle guerre, l'occasion pour l'anime de se focaliser sur ce groupe d'idiots. Treize épisodes présentant des histoires indépendantes où se mêle des sorties au cinéma, des rencarts, des histoires sur les shōkanjū, du fan service, des examens, des mini-jeux et bien sûr des idiots ! Étant donné que la rigolade est l'unique intérêt de la série, il n'y a aucun épisode sérieux. On nage dans la débilité pure et c'est la grande force de cette série. En fait, elle arrive à proposer une mélange de plusieurs vecteurs humoristiques !

On a de l'ecchi à petites doses dans le personnage d'Himeji et Mutsurini. La première, car elle représente l'archétype total du personnage cruche, innocente, intelligente et surtout bien formée ; Le deuxième n'hésite pas à photographier toutes les petites culottes à la moindre occasion, que ce soit pendant les prises de catchs de Shimada, les courants d'air hasardeux, dans les vestiaires des filles... Ce protagoniste adore tellement « son métier » qu'il ne peut pas s'empêcher d'exprimer sa passion d'un geyser de sang de nez.

Des passages yaoi/yuri sont aussi à prévoir. Localisés par exemple dans l'ambiguïté sexuelle de Kinoshita, androgyne masculin qui ne refuse pas de se cosplayer sur des costumes féminins, mais qui s'obstine à avouer que c'est un garçon ; ou alors, Shimada, attirée par une élève lambda ; et également, un étudiant qui devient homo car il aime étrangement Yoshii... Et dire que c'était dû à un malentendu. Ces scènes sont nombreuses et évidemment complètement barges !

Quelques situations romantiques qui tendent parfois vers de l'harem, je veux dire que l'on aura droit au classique triangle amoureux, au faux couple où la relation n'est qu’unidirectionnelle, les lettres d'amour... Je ne sais pas si c'est voulu, mais c'est efficace. Qui sait, peut-être que l'anime parodie les séries romantiques ?

Parce que oui, Baka to Test to Shōkanjū recèle quelques clins d'œil en tout genre. La parodie est l'un de mes aspects préférés de l'humour et là, j'ai été servi ! Autant certaines sont pas évidentes à trouver (Samurai Shodown), autant elles paraissent évidentes : Naruto, Sailor Moon, Code Geass, Darkstalkers et bien d'autres. Certes, elles sont discrètes et ne durent parfois qu'une fraction de seconde mais j'adore quand une œuvre puisent chez les autres.

Le seul point faible de l'anime, celui qui m'empêche de le classer comme la crème de la crème, c'est son graphisme. Je suis d'accord que ce n'est pas l'aspect primordiale dans ce genre de séries, mais je n'ai pas accroché. En bref, les personnages ne présentent rien d'original. Le pire, c'est cette flemme de ne pas représenter l'intégralité de l'environnent. En fait, on voit très souvent les visages d'étudiants vides, peu utiles, le but est de renforcer un effet de masse. Les décors aussi : de simples trames unies. À mon avis, cette « paresse » peut aussi se qualifier d'humoristiques, seulement, ça n'a pas fonctionné sur moi.

En ce qui concerne les génériques : des opening et des ending somme très classique, du japoniais quoi. En tout cas, ça colle au déjanté de la série.

Verdict :7/10
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A propos de l'auteur

Karasa, inscrit depuis le 01/08/2011.
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