Critique de l'anime Final Approach (TV)

Il est des séries qui marquent à vie. Des séries qui transcendent les images, qui interpellent, font réfléchir, ne laisse jamais indifférent. Puis il y a les séries assez neutre, celle dont on se dit « ouais pas mal, mais sans plus », ces séries, qui quelque part se ressemblent un peu toutes. Il y a aussi les séries qui choquent, à grand renfort de sexe, d’echii, Fan Service, violence, dérives déviantes….etc. Et puis il y les autres, tendant à se rapprocher avec plus ou moins de réussite, vers la nullité absolue, ou tout du moins l’indifférence la plus totale.

Vous l’aurez compris, Final Approach fait parti des ces derniers cas. Outre le speech de base, on peut dire de l’histoire, somme toute tirée par les cheveux, qu’elle pourrait au moins laisser place à un certain type de comique de situation. Que nenni !

Bon avant tout, le format. Celui qui nous est proposé est assez originale, 12 épisodes de 10 minutes chacun, ce qui a au moins le mérite de nous faire comprendre que le visionnage ne sera pas long. C’est déjà ça de pris. En ce qui me concerne, je me suis infusé un épisode de Final Approach tous les jours. Faire plus m’était impossible, sinon l’infusion aurait décidemment eu un goût de lavasse imbuvable.

Donc nous avons un « couple » de frère et sœur vivant ensemble, et dérangé dans leur train train quotidien par une squatteuse émérite. Forcément le Ryo est en profond désaccord avec le fait que l’on lui impose une fiancée, laquelle par contre semble tout à fait disposée à être sa promise. Cette situation aurait au moins pu présenter des scènes cocasses, mais il n’en sera rien au final.

Car très vite, Final Approach va basculer dans le type série « harem ». Non pas que toutes les filles trouvent le moyen d’être dénudées à chaque plan, le fan service de cette série étant certes présent, mais à de très rares occasions finalement. Non ici, nous avons une peuplade de lycéennes (enfin il parait, personnellement, je dirais plus collège post primaire, mais bon…) dont l’intérêt est de squatter la vie de notre seul héros masculin. Les situations comiques sont convenues, parfois ridicules dans le mauvais sens du terme, et franchement, pas drôle… enfin pas drôle, ça doit dépendre de l’age du public, celui-ci devant plus se situer dans la catégorie collège post primaire.

Mais Final Approach n’est pas que drôle ! En effet, elle va également nous offrir de délicieux moments de questionnement interne sur l’amour, la volonté de choisir sa vie, enfin bref le genre de questionnement métaphysique, qui généralement horripile très rapidement. Sauf que , ce raisonnement étant tenu donc par des lycééns-collégiens-post primaires, en est parfois assez comique, mais rassurez vous, ça n’est pas du tout l’effet escompté initialement.

Cet animé est une série d’amour au final …en plus qui va nous offrir de nombreux retournements de situations tous aussi « imprévisibles » les uns que les autres. Je ne crois pas trahir le suspense, en disant que dés les premières minutes, on sait déjà comment va finir la série. Cependant je crois bon de mentionner qu’a un des moment l’on frôle le « sexuellement étrange » avec presque un semi inceste. Mais ouf heureusement ce n’est pas le cas.

Ah oui, le point de départ qui s’avère être le plan machiavélique du gouvernements japonais, semble ne pas choquer outre mesure nos protagoniste juste suffisamment pour dire « ah ben non c’est pas normal quand même, méchant et vil gouvernement ». Un autre point de réflexion totalement sous exploité, et ce malgré la matière qui ne manque pas, vu la crise démographique actuellement subie au Japon.

Le coté technique n’est pas en reste. Nous avons ici une série particulièrement soignée en ce sens. Tout d’abord, comme vous pouvez le voir ci-dessus, un effort particulier a été fait pour se faire différencier les personnages féminins. Notez ces belles couleurs qui vont font dire qu’unetelle est unetelle. Rassurez vous, même si l’homme n’est pas là il n’en reste pas moins d’une mocheté graphique saisissante. Concrètement, un charadesign de gamins.

Bon l’animation pure est ni bonne ni mauvaise, vu que l’on en attend strictement rien passé les 5 première minutes qui de toute façon suffisent à nous faire comprendre l’étendu du désert animistique qu’il nous faudra parcourir pour arriver au final, lequel final serait presque dénué du moindre intérêt.

Coté OST elle bascule du potablement écoutable au niaiseux. Mais finalement c’est le potablement acceptable qui est agréablement surprenant dans ce cas.

Situation caricaturales, comique de gamins, scénario ultra prévisible et réalisation médiocre. Finalement la seule qualité que l’on réellement trouver à cette production est son format. Un format suffisamment court pour vous permettre d’achever le visionnage de la bête.

Cependant l’étendu des dégâts est tel que l’on se dit au final que cette seule qualité est un piége redoutable pour l’amateur d’animé.