Critique de l'anime GunGrave

Petite critique pour évoquer le point très particulier de Gungrave, jamais vu auparavant dans un dessin animé : toute l'histoire accompagne les personnages depuis leur jeunesse, jusqu'à un certain âge "mûr". L'effet est garanti, surtout pour le personnage de Bloody Harry que l'on voit évoluer au fil des épisodes, lui qui possède un grand fond de générosité et de bonté mais qui pourtant tournera mal. Cela est très bien vu, et ce rapport entre le héros Brandon et Harry n'est pas sans faire penser un peu à Vicous et Spike dans Cowboy Bebop. On pense aussi beaucoup à Casino de Scorsese où l'on suit les personnages de leurs débuts jusqu'à leur chute.

Gungrave serait en quelque sorte l'envers de Cowboy Bebop, une sorte de prequel où les rapports entre le méchant et le héros seraient enfin dévoilés.

Pour la musique, le thème d'OP s'appelle "Family", titre à la fois ironique et très bien vu, faisant ressortir les points communs mais aussi les tensions entre les personnages.

Effectivement, il y a un tout petit passage à vide vers l'épisode 20, et parfois l'histoire du Necrolyse est un peu improbable, mais cela reprend bien, et, face à une telle richesse des personnages, on ne peut qu'être conquis, malgré quelques légères imperfections (surnoms stupides, légère tendance à la virilité surfaite...).

Et le personnage féminin n'a rien à envier à Julia de Cowboy Bebop!

Une très bonne surprise, d'autant plus que vu le bourrinisme du jeu video on pouvait s'attendre au pire.

A voir absolument, vous serez surpris en découvrant que Gungrave a du coeur !