Critique de l'anime Mai Otome (My Otome - My ZHiME)

» par watanuki le
02 Mars 2007
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Là où Mai Hime ne parvenait pas à trouver son rythme et à joindre l'intrigue au fan service, Mai Otome parvient enfin à problématiser la chose et à inscrire sa vacuité au coeur de sa démarche.

Certes, ici aussi il faut sauver le monde, se battre, faire preuve d'optimisme, manger à s'en faire sauter le ventre et laver des piscines... MAIS : la brillante trouvaille a été de refonder entièrement un monde pré-existant, celui de Mai Hime, en faisant de cette série un écho distordu de la première, comme s'il s'agissait d'un mode parrallèle. L'aveu de nullité originelle et le désir de refaire Mai Hime en mieux sont ici apparents, et on se régale de voir comment les scénaristes ont réussi à nous proposer une Mai Hime v.2, en axant tout, cette fois, sur un fan service organisé.

Mai Otome, en effet, c'est la Star Academy version japonaise : des petites lolitas, des starlettes de la baston et des newbies de l'affrontement aérien se retrouvent enfermées dans Le Château, non pas avec Nikos cette fois-ci, mais avec Nagi en version imberbe et nettement plus vicieuse... Chacune devra passer les éliminatoires, montrer comment elle parvient à exploser une falaise à main nue ou à se battre sur des pics de pierre vertigineux, le tout dans une espèce de Harry Potter féminisé et motorisé (via les armures), où l'homme n'a aucune espèce d'utilité. Cette problématisation du fan service est excellente, d'autant plus que la hiérarchie des personnages, sans être bouleversée, est modifiée, et l'on se plaît à étudier Mai Otome par rapport à Mai Hime, come si l'on avait sous les yeux deux moutures différentes d'un même scénario.

En ce sens, Mai et Mikoto sont satellisées, elles disparaissent de l'intrigue, chose excellente pour créer une attente chez le spectateur, qui sera ravi de voir une sorte de clin d'oeil à Dragon Ball lorsque Arika parvient dans une espèce de monde parrallèle qui n'a rien à envier aux aventures de Son Goku...

Une version brillante et plaisante, ouvertement superficielle, mais très agréable à suivre : Mai Otome se regarde comme on croque un bonbon acidulé. C'est chimique, mais c'est bon.

Verdict :7/10
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A propos de l'auteur

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