Recorder to Randsell Do - Première fausse note.

Il y a des moments où je ne comprends absolument pas les Japonais. Mais peut-être que vous êtes capables de m'expliquer l'intérêt de Recorder to Randoseru ? On va être rapide, comme ça ceux qui n'ont pas envie de perdre leur temps à lire ce qui suit pourront directement passer à autre chose: c'était vraiment pas terrible. Je pense même qu'on peut aller jusqu'à nul. Ouais, allez, on la refait : c'était nul. C'était pas intéressant. C'était ennuyeux. Et je peux aller loin comme ça, mais il faut que je fasse une critique un minimum constructive, sinon elle va disparaître. Zut.

On va passer outre ce titre qui ne signifie rien (vous avez tenté de le traduire en français ? Enfin, le premier mot j'entends, le deuxième je sais pas d'où ils le sortent... Si quelqu'un veut m'éclairer...) pour aborder le corps de l'anime. Pourquoi j'ai commencé (et terminé, tant qu'on y est) cette série, déjà ? Ah oui, il s'agissait du pitch de départ : un frère et une sœur ont une apparence physique qui ne sied pas à leur âge. L'aînée, lycéenne, a le corps d'une gamine de 6 ans, et le frangin, écolier, celui d'un adulte d'une vingtaine d'année. J'ai dû me dire que ça pouvait donner une série drôle, avec peut-être un petit peu de réflexion autour de notre fameux "l'habit ne fait pas le moine"... Qu'est ce que j'ai été stupide de croire ça. Il n'y a rien. Cet anime est vide.

J'ai parlé d'humour. Il n'y en a pas. J'ai parlé de réflexion. Il y en a encore moins (oui, c'est possible). En fait, cette série n'a aucun but, hormis nous montrer trente fois le même quiproquo, c'est-à-dire la méprise des gens sur Atsushi (l'adulte écolier), qui passe pour un pédophile à chaque épisode car il rentre avec une amie de l'école. Et... C'est la seule chose dont je me souvienne. Et... C'est censé faire rire. Bon. Apparemment, je n'ai pas le sens de l'humour. Tant pis pour moi, si je n'accroche pas à l'humour douteux. Et qu'en est-il de la gamine lycéenne? On la voit beaucoup moins que son petit-frère, mais je ne me souviens pas, là encore, avoir vu une seule scène drôle. La faute à qui ? Aux personnages, tout d'abord. Ils ne sont pas intéressants. Faut dire aussi, ils ont pas de chance, les réalisateurs ne leur ont même laissé une chance d'avoir un développement. Je vous explique après. Le petit frère m'a incroyablement tapé sur le système. Pauvre gosse. Le forcer à parler comme un abruti avec une voix nasillarde grave (admirez le mélange), c'est un cas de maltraitance infantile. Je ne me souviens pas que mon petit frère affichait un air aussi demeuré à cet âge. La grande sœur... Ça passe. En fait, on ne la voit pas beaucoup, mais son côté calme a au moins eu le mérite d'apaiser mon énervement lorsque je regardais la série. On zappe les autres personnages grâce à une énumération de toute beauté : une maîtresse d'école à gros seins, un voisin dont on ne voit jamais le visage et glandeur, la lycéenne meilleure amie amoureuse du frangin, les deux-trois élèves qui peuplent l'école et les flics qui arrêtent le petit frère à chaque épisode. Voilà, j'ai fait le tour, je peux les effacer de ma mémoire.

Deuxième fautif : les mecs qui ont inventé ce concept, ceux qui ont eu l'idée débile d'en faire un anime et pour finir ceux qui ont accepté de le réaliser. Je sais que c'est la crise tout ça, mais faudrait voir à réfléchir à ses actes. Je me répète, je sais, mais quel est l'intérêt de cet anime, sans rire ? Pourquoi ? Le pitch de base est détourné pour faire de l'humour douteux sur la pédophilie, on n'a aucune information sur le pourquoi du comment, pas d'interrogations des personnages, l'incongruité de la situation n'est jamais abordée... C'est le vide intersidéral. Le seul truc de "bien", c'est le format. Apparemment les types qui ont eu l'idée de ce truc ont eu une illumination de 3 secondes et se sont dit qu'il valait mieux faire des épisodes de 3 minutes (générique compris). J'avoue ne jamais avoir compris pourquoi certains réalisaient des épisodes aussi courts. En effet, en trois minutes, il est difficile de faire un développement autour d'une histoire, de faire évoluer les personnages... En fait, ce format ne sert ici absolument à rien, si ce n'est à diminuer le temps que vous passerez devant l'anime. De ce point de vue, on peut y considérer comme une bénédiction.

Mais attendez, vu le que le corps de la série est nul, peut-être que les membres du staff ont chercher à faire un truc joli, surtout pour juste trois malheureuses minutes d'animation ? Et bien non. Le chara-design est standard, l'animation est moins bonne que la moyenne, les décors se limitent à quatre... Je passe sur l'aspect sonore qui ne m'a pas marqué, hormis la voix du personnage masculin qui est horrible... Bref, il n'y a rien pour sauver cette chose...

Bon, elle doit être assez constructive la critique, là, je vais pouvoir m'arrêter. Parce que disserter sur une bouse aussi courte, c'est fatiguant tout de même. On va juste conclure rapidement, car j'aime le travail bien fait : si votre temps vous est précieux, ne le passez pas à regarder cette série. Même si elle est courte. Recorder to Randoseru n'apporte rien, même pas du divertissement. C'est un OVNI, mais dans le sens péjoratif : on se demande comment il est possible qu'il existe. Enfin, c'est tellement nul qu'au moins on est sûr qu'il n'y aura pas de seconde saison... Hum ? Pardon ? La suite est déjà prévue ?

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Je vais aller me pendre.