Critique de l'anime Shônen Onmyôji

Un animé qui ne casse pas des briques, mais qui a quelques bons atouts: charadesign soigné, profusion de personnages, histoire intéressante (deuxième partie).

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Que ce soit du point de vue graphique ou musical, la qualité est présente. Le dessin est plutôt standard. A noter néanmoins un bon charadesign des douze shikigamis (esprits gardiens invoqués par Abe no Seimei).

Celui du personnage de Mokkun apparaît aussi comme une idée ingénieuse pour donner plus de corps aux situations humoristiques.

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Le récit est divisé en deux histoires distinctes. Dans la première, Masahiro prend conscience de ses pouvoirs et surtout accumule de la confiance en ses capacités. Dans la seconde, il met tout cela en pratique jusqu'à une mise à l'épreuve ultime pour se rapprocher encore un peu plus de son objectif: devenir le plus grand onmyouji. La technique de récit est assez linéaire bien que ponctuée de petits flash-back nous éclairant sur des événements passés.

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Ce qui constitue une originalité est la triple personnalité du gardien de Masahiro. A trois caractères, trois noms: Touda/Guren/Mokkun. A première vue, cela pourrait perturber le spectateur, mais il n'en est rien:

- En tant que Touda, il est le seigneur des flammes de l'Enfer, incontrôlable et destructeur.

- En tant que Guren (nom donné par Seimei), il garde la même apparence que dans l'état précédent, mais se maîtrise parfaitement grâce à l'anneau régulateur forgé par Seimei.

- En tant que Mokkun (nom donné par Masahiro), c'est un petit animal docile et taquin, avec toujours la langue bien pendue.

C'est en effet sous cette dernière forme qu'il apparaît le plus souvent car son lien avec Masahiro est le point central de tout l'animé. Leur amitié naît et se consolide dans la première partie de l'histoire et est mise à l'épreuve dans la seconde d'une manière très poignante. Je pense là à un animé que j'ai vu récemment, Ga-Rei -Zero-, où une question est posée: "Seriez-vous capable de tuer une personne que vous aimez par amour?"

En terme de nombre de personnages, il y a sans aucun doute de la diversité. Il faut en effet compter, en plus des personnages humains, avec les 12 shikigamis.

Dans la première partie de l'animé, 3 d'entre eux sont vraiment présents (Guren, Seiryuu, Rikugou). Comme la seconde fait intervenir directement Seimei et son passé, 6 autres gardiens prennent part à l'action (Kouchin, Byakko, Tai'in, Genbu, Ten'itsu, Suzaku). 3 font une brève apparition à la toute fin (Tenkuu, Taijou, Tenkou). Bien qu'ils aient bénéficié d'un charadesign soigné, leur rôle se limite en général à celui de protecteur.

Pourtant, on sent qu'en eux doit recéler une histoire profonde qui aurait presque méritée un animé à part entière. Certains d'entre eux comme Guren, Seiryuu et Tai'in ont des caractères bien affirmés. De plus, on constate que des relations particulières existent, notamment entre Kouchin et Guren (qui est le seul à l'appeler Kou), Ten'itsu et Suzaku (qui est le seul à l'appeler Tenki). Un sentiment fort naît aussi entre Rikugou et Kazane.

Bref, vous l'aurez compris, il y a quand même eu quelques tentatives de la part des auteurs pour faire des shikigamis autre chose que de simples protecteurs. Néanmoins leur profusion me laisse un petit goût d'inachevé. Il était difficile en effet de tout abordé en 26 épisodes: la relation entre Masahiro et Mokkun, le passé de Seimei et les douze shikigamis.

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Pour terminer, outre la relation centrale entre Masahiro et Mokkun, j'ai noté aussi la force de l'histoire de Kazane qui ressemble à s'y méprendre à une dramaturgie grecque. En effet, si vivre afin d'assouvir un désir de vengeance est dérisoire, qu'en est-il lorsque l'on découvre que ce désir est basé sur un mensonge?

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Voilà. Je pense que cet animé est au final assez équilibré. La fin est une vraie fin, et laisse des ouvertures pour une suite: approfondissement des 12 shikigamis ainsi que la dette de Masahiro envers Takao Kami. J'ai passé un bon moment!