Critique de l'anime Tenshi ni Narumon (I'm Gonna Be An Angel)

En voilà un anime qu'il est sympa, même s'il ne paie pas de mine à première vue. En simplifiant au maximum, on peut dire qu'il s'agit d'un Famille Adams à la sauce nippone, et qui s'adresse à un public un peu plus jeune que la sérié susnommée.

Donc on suit au cours des épisodes le quotidien de Yuusuke, jeune lycéen solitaire un peu paumé et un brin voyeur, qui bascule lorsque sa nouvelle "belle famille" débarque chez lui sans prévenir, non sans en profiter pour refaire la décoration et l'architecture, et lui imposer une style et un rythme de vie pour le moins particulier. Entre le père, sorte de Frankenstein à côté de ses pompes, le grand frère vampire et sa copine femme-chat, en passant par la grande sœur invisible (et sacrément canon quand on arrive à la faire apparaître), le pauvre jeune homme ne sait plus ou donner de la tête, mais s'adapte vite à cette nouvelle situation, qui comble un certain vide affectif dans son cœur. Bref, si l'on devait donner une morale à cette série, elle serait simple: qu'importe les différences et les origines, il vaut mieux vivre et s'éclater en groupe (en famille) plutôt que rester seul et isolé dans son coin.

La série présente une foule de personnages déjantés, qui auront tous leur mot à dire quant à l'évolution du synopsis de base, et la transformation de Noelle en ange. L'épisode 13 de la série marque d'ailleurs à cette occasion un virage plus ou moins brutal dans l'histoire: alors que les premiers épisodes sont essentiellement centrés sur Yuusuke et sa nouvelle famille, la fin de la série voit un élargissement progressif du nombre de personnages, voire un changement total de la personnalité pour certains d'entre eux. Enfin, les derniers épisodes terminent de conclure la série en prenant un ton un peu plus sérieux et dramatique (juste un peu), mais finalement, tout se finit bien pour les différents protagonistes.

D'un point de vue technique, on sent que la série date de 1999, mais l'animation, le chara-design et les décors restent tout à fait honnètes et on s'y habitue rapidement. Les couleurs sont peut être un peu rose bonbon et les thèmes musicaux font un peu gamin, mais on s'y habitue au bout d'un moment (à condition de ne pas être trop allergique).

Cependant, la série présente un point noir, un défaut de taille, à savoir le personnage de Noelle, que j'ai trouvé imbuvable (même en fin de série), tant sur le chara-design que sur la psychologie. Avec son look de gamine sa coiffure horrible (jaune bonbon puissance 10) et ses joues de hamster, on ne peut pas dire qu'elle soit attirante (surtout si on compare avec les autres personnage féminins présents). Mais le pire, c'est sans doute son comportement de gamine et sa manière de s'exprimer, à moins plus simplement que ce ne soit son manque total d'évolution dans sa manière d'agir et son incapacité à gagner en maturité tout au long des 26 épisodes. Mais comme il s'agit du personnage central, pas moyen d'y couper, il faut se la farcir d'un bout à l'autre, et même en faisant des effort, je n'ai éprouvé que peu d'attache par rapport à cette héroïne toute droit sortie de Disneyland...carton rouge de ce côté-ci donc, heureusement que le reste des personnages parvient à compenser tant bien que mal cet état de fait.

Malgré tout, Tenshi ni Narumon reste un bon anime, même s'il a peu de chance de marquer un public très large. A voir si on n'a pas grand chose d'autre à se mettre sous la dent.