Pour ma première critique je pensais commencer avec un long résumé stylisé et personnel de Golden Time. Mais finalement celui sur la fiche AK conviendra, à un détail près ; il ne mentionne pas que le protagoniste de la série, Tada Banri, est amnésique et ne possède aucun souvenir d’avant ses dix-huit ans. C’est pour cela qu’il recherche une vie nouvelle en s’installant à Tokyo.
Cette histoire d’amnésie permet au récit de proposer un développement inattendu ; plutôt de que rechercher son identité, Banri tente de la fuir et veut se construire une nouvelle personnalité, quitte à être qualifié de lâche. Il ne se considère plus comme « Tada Banri » mais comme une personne différente.
A cela vient s'ajouter la complication apportée par l'héroïne Kaga Kouko. On a là un personnage pas forcément original mais que j’ai particulièrement apprécié. Parce que j’aime les tempéraments hauts en couleurs, un peu fou et rêveurs. C’est peut-être parce que je me reconnais dans ce genre de personnalité - sans le coté obsessionnel bien sûr ; et ce même si je suis très déçu par le comportement et les choix de ce personnage en fin de série, que j’ai trouvés illogiques et inappropriés vu le caractère qui nous fut présenté.
La plupart des autres personnages sont moins fouillés. 2D-kun restera un comic relief sans développement jusqu’à la fin. Linda ne manque pas d’intérêt mais ne m’a pas touché. Oka Chinami était plus intéressante que je ne l’aurai cru au départ. Quant à Mitsuo, son rôle s’avère de plus en plus accessoire au fil de la série.
De manière générale l’histoire tient debout malgré cette fameuse fin. Le chara-design est ordinaire, joli sans plus. La réalisation en générale se situe dans la norme de ce qu’on pouvait attendre en 2013. La gestion du son est en revanche plus problématique ; le mixage sonore pêche à plusieurs endroits avec une musique trop forte qui couvre les voix, rendant l’écoute très désagréable.
Ayant utilisé le champ lexical du moyen voire du médiocre pour qualifier Golden Time, je pourrais sans me contredire donner un avis mitigé sur cette série. Pourtant, je l’ai adorée. Les personnages nous accrochent, leurs choix sont le plus souvent logiques et l’humour répond présent. Sans doute pas autant que dans un Lovely Complex dans un genre similaire, mais reste que les épisodes s’enchaînent sans difficulté.
Golden Time est un animé simple, honnête qui saura divertir les amateurs de romances rocambolesques. Les défauts existent, on ne les nie pas, mais ils ne nous font pas sortir de la série et on y passe un très bon moment. Pas un chef d’œuvre mais certainement pas un échec, Golden Time mérite mon encouragement.