Critique de l'anime En Selle, Sakamichi ! (TV 2)

» par Maddilly le
27 Mai 2015
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Yowamushi Pedal est une série sportive basée sur le cyclisme. Sa particularité est d'avoir pour héros un petit otaku sans prétention, avec un côté show appuyé et des personnages hauts en couleurs. D'un point de vue narratif, la série prend son temps et suit Onoda presque pas à pas dans sa découverte du cyclisme pendant la majorité de la première saison. C'est une sorte de pied de nez aux sportifs : le héros est vu depuis le début comme quelqu'un qui n'est pas à l'aise avec le sport (il trouve ceux qui le pratiquent bruyants et violents, cf. une scène du premier épisode où il se fait bousculer par un groupe). Ensuite vient l'Inter High, LA course prisée par toutes les équipes, qui s'étale sur trois jours et voit s'affronter les divers lycées de la région.

Yowamushi Pedal ne révolutionne pas le genre du shonen sportif (ça révolutionne juste mon petit cœur). Tous les codes sont là, on a même le côté show, entre autres, qui est bien plus poussé à partir de la fin de la première saison. Et ce n'est pas que du show, c'est aussi du bonheur en barres ! C'est dommage qu'on ne joue pas plus sur le côté otaku d'Onoda, ça n'est pas oublié pour autant mais il pourrait y avoir plus d'humour grâce à ça. Les autres personnages ont un caractère et des motivations simples, mais efficaces. Il y a des rivalités internes et entre équipes qui promettent de belles amitiés, et la détermination de chacun est très forte !

Mon gros coup de cœur, plus que la série, c'est le héros, Onoda Sakamichi. Onoda est un héros particulièrement attachant (en tout cas de mon point de vue), sa motivation première est de s'amuser avec ses nouveaux amis sans penser aux performances sportives. Voir ce héros dériver un peu des (mini)brutes en overdose d'adrénaline habituelles, ça m'a fait du bien. C'est tellement exagéré, mais aussi tellement rigolo et naïf. C'est un petit gars spontané, souriant et excessivement stressé, mais toujours là pour soutenir ses amis, parfois sans s'en rendre compte. Il pédale parfois comme un possédé, heureux d'être doué pour quelque chose qui lui semblait hors de sa portée auparavant. J'ai un gros faible pour son doubleur, Daiki Yamashita, dont la voix a parfaitement accompagné la personnalité de ce bout de chou à lunettes rondes. J'ai beaucoup ri dans les moments de stress où sa voix déraillait. Onoda est un héros adorable et reposant.

La conclusion de la saison 1 se voulait honnête, quoique pas très engageante pour moi. La saison 2 m'a laissé un goût amer car à peu près tout ce que je redoutais pour la suite a été inclus : de nouveaux adversaires (ils n'ont servi à rien d'autre qu'à rajouter des épisodes, trois sur les six n'ont même pas dépassé le stade de figurants et leur capitaine a eu un traitement plus qu'aléatoire au niveau de sa personnalité), un recentrement sur l'équipe Hakone (qui sentait le fan service à plein nez, que cela soient au niveau des performances sportives pour plaire aux boys ou des bogoss poseurs pour les girls), moins d'Onoda (heureusement qu'on voyait sa bouille dans les génériques, car si on devait compter sur sa présence pendant les épisodes, on l'aurait oublié avant la fin) et nekketsu à fond les ballons. Et je ne voulais plus entendre les commentaires idiots, inutiles et irréalistes des spectateurs de la course : forcément, il y en a eu à la pelle.

Tout ça sans compter le fait que, dans l'absolu, ce fut une saison fort inégale, tant au niveau de la réalisation que de la répartition du temps et de la dynamique de l'histoire. Certains épisodes pouvaient tirer en longueur la course sur 350 mètres, tandis que d'autres faisaient s'écouler 3 kilomètres en cinq minutes. Ensuite, vive les répétitions, les flash-back et les récap' à foison. J'ai vraiment eu l'impression d'une série montée au compte-goutte, au feeling, selon l'humeur du staff. « Il faut qu'on tienne 24 épisodes les gars, ressortez les vieux dossiers ! ».

En somme, petite déception pour la fin, surtout par rapport au niveau d'amour que j'avais pour cette série à ses débuts où chaque épisode était un rayon d'arc-en-ciel. Cependant, j'aurais tort de dresser un tableau tout noir et de laisser le goût acidulé de la déception prendre le dessus, car il y a eu du bon malgré tout, et qu'il y a pour plaire à d'autres que moi.

À présent, Yowamushi Pedal, c'est terminé (mais pas vraiment, car un film est bientôt prévu et que le manga continue !). Je mentirais en disant que j'ai aimé cette seconde saison, dans l'ensemble je l'ai trouvée divertissante, sans plus, et décevante par rapport à ce que j'avais apprécié dans la première. Cette impression que le staff inventait l'histoire au fur et à mesure et tirait en longueur ne s'est jamais vraiment estompée. Mais globalement c'est une série que j'ai beaucoup aimé grâce à ses personnages et surtout grâce au petit Onoda, son grand sourire et ses paillettes dans les yeux. C'était frais, mignon et joyeux et j'aurais toujours l'air de « Hime hime » en tête en enfourchant mon vélo.

Verdict :8/10
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A propos de l'auteur

Maddilly, inscrit depuis le 02/05/2013.
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