Auteur Sujet: La colline aux coquelicots  (Lu 7736 fois)

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LordFay

La colline aux coquelicots
« le: 11 janvier 2012, 23:19:06 »
La colline aux coquelicots




Synopsis :
Umi est une jeune lycéenne qui vit dans une vieille bâtisse perchée au sommet d’une colline surplombant le port de Yokohama. Chaque matin, depuis que son père a disparu en mer, elle hisse face à la baie deux pavillons, comme un message lancé à l’horizon. Au lycée, quelqu’un a même écrit un article sur cet émouvant signal dans le journal du campus. C’est peut-être l’intrépide Shun, le séduisant jeune homme qu’Umi n’a pas manqué de remarquer...
Attirés l’un par l’autre, les deux jeunes gens vont partager de plus en plus d’activités, de la sauvegarde du vieux foyer jusqu’à la rédaction du journal. Pourtant, leur relation va prendre un tour inattendu avec la découverte d’un secret qui entoure leur naissance et semble les lier…
Dans un Japon des années 60, entre tradition et modernité, à l’aube d’une nouvelle ère, Umi et Shun vont se découvrir et partager une émouvante histoire d’amitié, d’amour et d’espoir.


(AlloCine)


Pour les deux du fond, il s'agit d'un film des studios Ghibli, réalisé par Gouro Miyazaki avec une certaine influence de son père Hayao. Pour toute polémique à ce propos, référez-vous plutôt à ce topic !


Bref. On nous livre là un récit chaleureux, qui s'ouvre sur une exposition très réussie. En quelques minutes, on est plongé dans cette ambiance familiale très sympathique.

Le chara design est croquignol : on reconnait clairement la patte Ghibli mais le rendu final est plus simple que d'habitude, plus rond aussi. Mais tous les personnages sont clairement reconnaissables, ont un caractère que dicte leur apparence, nous sont immédiatement sympathiques et familiers... en voilà un CD qui en a à apprendre aux copiercollers qu'on constate de plus en plus dans l'animation. Certes, c'est Ghibli, mais ça méritait quand même d'être mentionné - simple et redoutablement efficace.

L'histoire prend son temps à se mettre en place et se révèle dans la même lignée, simple et efficace. Je ne suis pas un fan des pseudo-révélations qui interviennent dans le film mais rien de grave, et
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Ajoutez à ça un arrière-goût définitivement très nostalgique : sur le CD, sur les principes et les valeurs véhiculées (de façon très manichéenne d'ailleurs... mais peu importe !). Le machisme qu'on peut déceler dans certaines situations (les femmes à la cuisine !) est tempéré par quelques détails qui le relèguent à l'état de simple portrait de l'époque. En particulier, je pense à la scène où l'on lave le quartier latin (où les mecs mettent la main à la pâte), et au personnage d'Umi qui guide le récit discrètement sans jouer cruche ou soumise.

En gros : la colline aux coquelicots, ça rend joyeux et ça fait passer un sacré bon moment. Ah, et ça n'a rien à voir avec Terremer, rien. (moi qui faisait partie des rares à l'avoir apprécié, çui-là...)

« Modifié: 11 janvier 2012, 23:28:32 par LordFay »
ristretto revenants, le blog des fragments rôlistes confus

Deluxe Fan

Re : La colline aux coquelicots
« Réponse #1 le: 11 janvier 2012, 23:27:49 »
Ah j'approuve. J'ai passé un très agréable moment.

Il se trouve que, comparé à d'autres films du studio, je ne me suis absolument pas renseigné avant d'aller le voir. J'ai pas lu le manga original, je savais même pas de quoi il parlait.
C’est pour cela que, quand la "révélation" débarque, j'ai pris un violent coup de massue dans la figure. Je m'attendais à tout sauf à ça.
Et quand je pense que le film est distribué dans tous les cinoches de France, édité par Disney... S'il ne s'appelait pas Miyazaki, aucune chance que ce film eusse bénéficié d'une telle publicité.

Après, comme le dit Fay, la résolution est un peu sortie de nulle part. il est toujours extrêmement difficile de s'en sortir honorablement lorsque que l'on traîne le récit sur ce terrain-là.
Mais le seul fait d'avoir eu l'audace de raconter une telle histoire dans un tel format force le respect. Quand on voit en comparaison les conneries en images de synthèse que nous sortent les américains, on se rend compte du fossé entre les deux rives du Pacifique (excusez le troll, mais avant le film il y a les bande-annonces et franchement Madagascar 3 et l'Age de Glace 4, ça donne pas envie)
« Modifié: 11 janvier 2012, 23:32:06 par Deluxe Fan »

Rouchka

Re : La colline aux coquelicots
« Réponse #2 le: 12 janvier 2012, 22:34:56 »
J'ai vu le film, vraiment aimé mais je n'en ressort pas complétement satisfait suite à quelques incompréhension. J'espère que vous allez savoir m'éclairer.

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Nakei1024

Re : La colline aux coquelicots
« Réponse #3 le: 14 janvier 2012, 22:38:37 »
Encore un très bon Ghibli: Hayao peut dormir tranquille si son fils prend la relève. :)

De mémoire, c'est bien l'un des seuls films du studio dans lequel le scénario ne fait pas appel à la magie, au surnaturel ou la féérie. Je craignais du coup qu'il manque ce petit quelque chose qui me fait habituellement vibrer à chaque nouvelle sortie, mais finalement non.

L'histoire et les personnages sont réussis (mention spéciale pour le philosophe), même si j'ai été davantage inspiré par la partie sur le sauvetage du bâtiment des étudiant que la romance dramatique entre les 2 protagonistes principaux.
Mais dans un cas comme dans l'autre j'ai apprécié et ai passé un excellent moment.

L'alcool tue lentement, tant mieux, je ne suis pas pressé...

spinster

Re : La colline aux coquelicots
« Réponse #4 le: 16 janvier 2012, 22:41:43 »
J'ai vraiment aimé le film mais si j'ai trouvé assez dommage d'avoir des décors grandioses (comme le bâtiment du club) avec des personnages monochromes... Même si c'est une sort de signature de la part de Ghibli, il y avait moyen de faire un truc pas trop moche.

Quant à la révélation dont parle Deluxe dans sa critique, je l'ai senti énorme comme une maison... Peut être que j'ai un peu trop l'habitude de ce genre de revirement de situation mais quand même... Fallait être aveugle pour pas voir cette ficelle scénaristique.

Sinon, j'ai été le seul frustré de pas savoir ce que signifie le code des drapeaux, quand même utilisé pendant tout le film ?
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Baron

Re : La colline aux coquelicots
« Réponse #5 le: 16 janvier 2012, 23:01:25 »
Dans la présentation j'ai bien aimé quand ceci s'affiche :

Entre amour et amitié, il faudra choisir...

J'ai d'ailleurs envie de tuer ma soeur, elle est aller le voir au ciné OOOUUUIIIINNNNN

Jevanni

Re : La colline aux coquelicots
« Réponse #6 le: 18 janvier 2012, 21:47:19 »
Je suis allé le voir aujourd'hui avec une amie au ciné et on a été tous les deux assez mitigés. J'aimerais juste jeter une pierre sur les voix françaises, je sais que c'est enfoncer une porte ouverte mais je trouve que regarder un film d'animation japonais en français, c'est toujours autant une honte envers l'original. Ce n'est clairement pas la faute aux acteurs qui restent en réalité très corrects, c'est juste que l'animation japonaises en général ne convient pas aux voix française, j'ai ri comme un con dans la salle (bon pas fort, mais assez pour que la nana devant s'en rende compte) dans la scène la plus "tragique" du film, tellement les voix ne me semblaient pas naturelles. Soit, parenthèse fermée mais si vous pouvez le regarder en VO, faites le.

Ceux qui n'ont pas vu le film, allez y sans regardez une seule BO ou lire un avis (comme celui qui va suivre) qui risque de vous spoiler la chose, je pense que c'est beaucoup plus intéressant.

Maintenant concernant le film, j'y suis ainsi allé les yeux fermés en ayant vu aucune BO ni aucun synopsis, j'ai été assez surpris à certains moments et beaucoup de points m'ont frappé. Ce film transpire la période d'après guerre, à se demander si il a vraiment pu être réalisé par Goro alors que c'est un thème qui aurait parfaitement pu convenir à Miyazaki (oublions ici la pression du papa sur le fils). Je ne me demande pas si les débats étudiants ne sont pas aussi liés un ancien souvenir de Miyazaki, ça m'a en tous cas rappelé cette envie d'être engagé, comme lorsqu'il a réalisé Horus Prince du soleil. Ça m'a aussi fait penser à un de ces textes où il racontait que les études étaient le lieu nécessaire pour s'enrichir avant de rentrer dans le monde du travail, je trouve que la maison en est une représentation assez frappante.

Parfois j'ai même eu l'impression d'un croisement entre du Miyazaki et du Takahata, le premier dans de nombreux plans, comme celui de la découverte de la maison étudiante, cette folie, cette atmosphère qui semble presque fantastique, et avec un plan qui part du bas vers le haut m'a énormément fait penser à ces autres films. La maison est de base très typique de ce qu'aurait pu créer Miyazaki. Puis il y a aussi un manque d'univers folklorique ou d'un autre monde, et aussi une envie de faire une peinture plus slice of life, comme il en a été dans Umi ga Kikoeru, se rapprochant de Takahata sans l'être. Ça reste une manière intéressante de rester dans le registre du studio sans pour autant faire comme les deux maîtres du studio.

Pas mal de choses restent intéressantes sur le fond, par exemple j'ai cru un instant que le véritable thématique du film ait pu être un véritable amour frère/sœur. Mon amie m'a dit que ça n'aurait jamais pu convenir à l'ambiance familiale des productions du studio mais pourtant ça pose une base originale qui m'a paru à la fois surprenante, et si bien produite par la suite, qui aurait pu être aussi géniale.

Visuellement la chose ne casse pas vraiment des briques, ça reste dans la veine de la qualité Ghibli mais il manque tout de même une touche particulière, comme les autres avant moi l'ont dit. Le seul moment un peu intéressant, c'est la "course" à la fin avec la sorte de voiturette qui est plutôt bien animée.

Concernant certains points abordés ici :

Citation de: Lordfay
Ajoutez à ça un arrière-goût définitivement très nostalgique : sur le CD, sur les principes et les valeurs véhiculées (de façon très manichéenne d'ailleurs... mais peu importe !)
Comment ça manichéenne ?

Citation de: Lordfay
le sujet de l'amour fraternel est traité avec tellement de tact qu'on ne peut y voir le moindre rapport avec le fantasme otaku pourtant si répandu.
Là je suis complètement contre, désolé mais tu me sembles totalement à coté de la plaque (sans méchanceté). Ce n'est absolument pas un fantasme otaku mais c'est bien plus une histoire concernant la suprématie de l'amour. C'est présenté de manière légère mais pourtant le fond de la pensée de la chose est très profonde (comme pas mal de Ghibli d'ailleurs). Déjà ça ne pourrait pas l'être par le personnages même de l'héroïne qui n'y correspond pas du tout, mais aussi car cet amour varie tout au long de l’œuvre au lieu de n'être qu'une continuité. Il faut d'ailleurs rappeler les deux moments assez fort, dont l'un correspond d'ailleurs à une des scènes que tu n'as pas très bien compris Roukcha. Le premier c'est quand ils se quittent devant le train, je ne sais pas où mais cette scène est identique à un autre animé que j'ai vu. Ici Umi avoue son amour, ce n'est pas seulement une déclaration mais bien une envie de se délier de la chaîne du sang pour se laisser aller dans leur amour. Mais le garçon ne rentre pas dans le train, elle se fait rejeter et prouve ainsi l'impossibilité d'une telle relation alors même que les deux s'aiment, c'est d'autant plus fort que c'est le gars lui-même qui refuse. La seconde scène correspond à celle où elle pleure dans les bras de sa mère, là elle se délie elle-même totalement des liens du sang, si elle pleure c'est car elle voit que son amour peut aboutir mais au fond d'elle-même elle a compris que bien qu'il y aurait pu avoir des liens de sang, elle l'aurait toujours autant aimé. C'est un mélange étrange de bonheur et de tristesse. Cette idée de relation est fortement bien foutue, car elle prouve que le lien de sang ne peut rien valoir si l'on n'a pas vécu dans le même cadre familiale, c'est osé et encore en avance dans notre temps, même si ce n'est pas vraiment développé.

Citer
Et deuxième interrogation, à quelle moment le garçon apprend qui est son vrai père ? Quand l'ami des deux papas sur le bateau lui explique qui est son père il n'est pas surpris du tout. Alors quand l'a-t-il appris? On le voit au téléphone avant avec son père adoptif, mais en même tant on ne le voit pas avoir de révélation. On-t-il choisit de ne pas montrer le moment ou il l'apprend ? Je trouve ça étrange et dommage. Vous avez compris un peu plus que moi?
Oui j'ai aussi été frappé dans cette scène, si le dialogue donné par son père laisse penser que le fils ne sait rien, ça laisse tout de même un doute. On peut penser qu'il a en fait été prévenu avant, sinon franchement c'est une statue le mec, et quand bien même il l'a été, il reste tout de même de marbre. C'est assez étrange, mais c'est pas non plus la première fois qu'il y a une incohérence pas trop flag dans le film, c'était aussi le cas pour Arriety.

Citer
Le machisme qu'on peut déceler dans certaines situations (les femmes à la cuisine !) est tempéré par quelques détails qui le relèguent à l'état de simple portrait de l'époque.
Tu tempères tes propos mais je pense que de base cette idée est ridicule, penser que Miyazaki puisse faire une œuvre machiste, c'est juste se mettre le doigt dans l’œil (il a une énorme admiration pour les femmes en général et surtout pour sa mère qui l'a élevé lui et ses frères). C'est juste un portrait d'époque, encore maintenant c'est habituel on voit des femmes être sur des tâches ménagères, c'est juste que malheureusement c'est comme ça. Mais ce n'est pas la première fois que je trouve que l'on peut penser ça, je pense juste que Miyazaki a vouloir trop idéaliser les femmes en a fait l'inverse. Par exemple avec les femmes des forges de Mononoke, c'est pareil. Dans Conan, le fils du futur, on ne voit pratiquement aucune femme. Mais est-ce que ce n'est pas pour que la seule femme vraiment représentée soit celle, qui par son propre désir, change dans le bon sens ? Pour faire preuve d'une certaine sensibilité ? Je pense que l'ensemble des œuvres de Miyazaki sont axées vers le respect unilatérale de la femme en tant que personne indépendante et semblable, du point de vue des action, voir même plus en fait, à l'homme.

LordFay

Re : La colline aux coquelicots
« Réponse #7 le: 18 janvier 2012, 22:28:30 »
A propos de l'amour fraternel, 'ttention, je n'accuse aucunement Ghibli d'avoir utilisé un fantasme otaku, bien au contraire. Je dis simplement qu'exploiter un thème comme ça dans le milieu de l'animation c'est marcher sur des oeufs tant ça a été vu et revu, mais Miyazaki en a fait un traitement qui n'est pas juste plus délicat et plus subtil - il en a repris à la base ce qu'il y avait de touchant et de juste, en se débarrassant de toute la "divergence" actuelle, et l'a traité de façon crédible et réaliste, sans aucun rapport avec la façon dont on retrouve l'amour incestueux dans un anime d'otaku. Le résultat étant qu'il y a autant de points communs entre le couple Shun/Umi et un standard brocon animesque qu'entre Obama et ma grand-mère.

Parler de manichéisme à propos de l'arrière-goût de nostalgie, c'était un peu idiot. Ce que je voulais dire à ce moment-là c'est qu'il y a un sentiment très "ce bon vieux temps sympathique", les personnages vivent une vie pleine de couleurs dans le meilleur des mondes. Il y a bien quelques soucis familiaux pour entâcher tout ça mais les gens sont honnêtes et sympathiques, le proviseur est un type cool, tout le monde se bat au coude à coude dans la joie et la bonne humeur pour sauver le Quartier Latin... Même la scène du débat sur sa préservation est un joyeux bordel plus amusant qu'autre chose. Je ne sais pas grand-chose de cette période mais j'imagine mal comment elle aurait pu être aussi paradisiaque. Ca contribue à la bonne humeur ambiante mais c'est vachement idéalisé.

Quant au machisme, j'en parles surtout parce que ça m'avait un peu interpelé pendant le début du film - mais le reste m'a rassuré. Comme tu dis, ça ne fait que participer au portrait d'époque.
« Modifié: 18 janvier 2012, 22:30:48 par LordFay »
ristretto revenants, le blog des fragments rôlistes confus

Zankaze

Re : La colline aux coquelicots
« Réponse #8 le: 19 janvier 2012, 02:32:06 »
Je devrais aller le voir vendredi ou samedi, ça me permettra de me faire une opinion.


"Set your Heart Ablaze."

Jevanni

Re : La colline aux coquelicots
« Réponse #9 le: 19 janvier 2012, 09:17:01 »
@LordFay : Ca diverge tellement que je dirais que ça ne correspond plus du tout à cette idée, personnellement ça ne m'a pas effleuré l'esprit une seconde.

Citer
Ce que je voulais dire à ce moment-là c'est qu'il y a un sentiment très "ce bon vieux temps sympathique", les personnages vivent une vie pleine de couleurs dans le meilleur des mondes. Il y a bien quelques soucis familiaux pour entâcher tout ça mais les gens sont honnêtes et sympathiques, le proviseur est un type cool, tout le monde se bat au coude à coude dans la joie et la bonne humeur pour sauver le Quartier Latin...
C'était aussi la critique formulée à Totoro, l'ensemble  des films de Miyazaki sont idéalisés.

Zankaze

Re : La colline aux coquelicots
« Réponse #10 le: 20 janvier 2012, 21:50:31 »
Bon, je rentre d'une séance que je suis allé voir avec Shadoxian. Que dire...
Tout d'abord, j'ai eu la chance d'aller en le voir en version originale, même si j'ai du attendre une séance en début de soirée pour ça. Désolé, mais ça me paraissait vraiment un indispensable.
Je pose donc mes fesses dans le fauteuil, le film commence et en voyant l'animation et le graphisme à la limite de l'impec' (ces décors légèrement "aquarellisés", la vache!) je me dit que je vais passer un bon moment.

Ben, le bilan final est plus mitigé. Faire une intrigue sur le thème du film est assez audacieux, mais je dois reconnaître que c'est bien traité. On en rajoute pas, ça reste simple et joli, j'approuve totalement. De même l’atmosphère est très bien rendue, on se croit vraiment durant l'après guerre, dans une période de redressement, d'évolution, d'espoir.

Alors, finalement, qu'est-ce que je n'ai pas aimé? C'est très simple. En regardant, ce film, je me suis senti comme un vampire en train de regarder le soleil en face.
Je ne plaisante pas. C'est un peu ce que disent Jevanni et Fay: tout y est trop idéalisé. Eux, ça ne les a pas dérangé, mais moi, je crois que je me suis pris le truc en pleine figure: Ils (les personnages) sont beaux, jeunes, pleins de rêves et d'espoirs, intelligents, populaires, ardus au travail, sérieux, aimables... C'est bon, n'en jetez plus, quoi!
C'est vraiment trop parfait à mon goût: jusqu'au bout, j'ai espéré un secret ou un truc qui vienne ternir tout ça (Kazama qui pouvait être l'enfant d'une maîtresse du père d'Umi? Un amour réellement incestueux? (bon ok, ça j'y ai pas vraiment cru), mais non pas moyen.
Bref, tout est trop beau, trop parfait à mon goût, et ça m'a un peu gâché le film.

Et pour finir, la déclaration politique de Kazama lors du débat est pour moi arrivée comme un cheveux sur la soupe. Je veux dire, elle n'est pas irréaliste du tout: il sont jeunes et idéalistes, enthousiastes et tout... Mais voilà, ça faisait vraiment comme un gros mot au milieu d'un film simple et assez subtil.

Bref, un très bon Ghibli d'un point de vue objectif, mais que j'ai moyennement apprécié d'un point de vue subjectif. Je vais essayer de voir Arriety et les quelques autres que j'ai oublié, mais si ils continuent uniquement dans cette veine simple et bonne enfant sans tenter de faire des trucs un peu plus sombre et nuancé, il est possible que j'en vienne à me désintéresser du studio...

(ah, et sorry pour le pavé).
« Modifié: 20 janvier 2012, 21:52:35 par Zankaze »


"Set your Heart Ablaze."

Deluxe Fan

Re : La colline aux coquelicots
« Réponse #11 le: 07 septembre 2012, 13:20:12 »
Pour ceux que les dissertations n'effraient pas, je vous invite à la lecture de cet article de Gen traitant du dernier film du studio Ghibli. Un texte détaillé qui explore bien tous les détails du film, intéressant.

AngelMJ

Re : La colline aux coquelicots
« Réponse #12 le: 07 septembre 2012, 16:17:09 »
Pour ceux que les dissertations n'effraient pas, je vous invite à la lecture de cet article de Gen traitant du dernier film du studio Ghibli. Un texte détaillé qui explore bien tous les détails du film, intéressant.

Tiens, je l'ai vu cette semaine cet article. Très sympa et bien écrit, l'auteur arrive à défendre le film, alors que perso j'ai pas accroché plus que ça...

Je suis pas vraiment d'accord sur tous les points mais le point de vue se défend bien et on sent qu'il a eu un vrai coup de coeur.
« Modifié: 21 septembre 2012, 08:49:26 par AngelMJ »

kano

Re : La colline aux coquelicots
« Réponse #13 le: 20 septembre 2012, 23:42:05 »
Je viens de regarder le film, et j'avoue ne pas avoir lu les pavés au dessus par manque de temps (je dois aller dormir, là...), mais je vais donner mon avis en essayant de faire bref.

Si je devais classer mes 5 Ghiblis favoris, après Nausicaä, on a Chihiro, puis Mononoke Hime, suivi de Mimi o Sumaseba, pour finir avec Arrietty. Ce dernier étant le plus flou, car, si j'adore l'univers, l'histoire lui fait tache. Par contre, je pense avoir un classement assez particulier du fait de la présence de Mimi o Sumaseba, film finalement assez segondaire et obscur, quand on considère les standards de popularité du studio.
Mais si vous avez regardé ce film, je pense qu'il est facile de comprendre quel est mon avis sur La coline des coquelicots. Car oui, je vois ces deux films comme frères, l'histoire différant peut-être, mais la magie, l'ambiance, cet étrange sentiment qui se produit avec ces deux mondes...
Du coup, je ne sais pas vraiment où placer ce film dans ce classement, mais celà n'a aucune importance. Le fait est juste que j'ai, tout simplement, adoré.

J'aimerait savoir, au passage, si je suis le seul qui fait la liaison entre ces deux productions du studio (sans considérer à quel niveau vous les aimez). Si la réponse est dans les pavés au dessus, j'en suis désolé, je lirai ça un jour :D