Sujet: Berserk

[Rouchka]

Dans l'anime aussi il y a de l'humour, mais très différent de celui du manga.
Dans la version papier c'est surtout grâce à la présence de Puck mais même sans on rigole souvent avec des blagues intelligentes ou des clins d’œil à d'autres œuvres dans le dernier plan.

C'est là que j'en veux un peu à l'anime. Un humour est mais il est très lourd, enfantin et pas drôle du tout. Notamment par la présence d'un personnage qui existe dans le manga mais qui est surexploité dans l'adaptation. Dans le manga Adon est là et drôle, mais dans l'anime ils lui ont rajouté des scènes et des républiques ce qui en fait un humour gras et lourd.
Petite piqure de rappel avec la tête du Mr:


Bon ça permet aussi que l'anime soit plus abordable, mais pour moi c'est une des grandes différences entre le manga et l'anime, ce qui fait que le publique visé n'est pas le même.

[Femto / Project D]

Ce que je remarque le plus, c'est que l'anime a globalement oublié la plupart des passages "comiques" permettant de détendre l'atmosphère entre 2 scènes de boucherie, ou ne les a pas retranscris tels quels en tout cas.

Oui, enfin "passages comiques", c'est assez relatif quand même.   Profites en bien parce qu'à partir du volume 9, tu ne vas pas rigoler...


• Relecture volume 11

L'anime a aussi exclu un arc assez conséquent qui fait l'objet de ce volume 11, à savoir celui concernant Wyald. Ceux qui pensent avoir vu l'essentiel dans l'anime et qui ont repris le manga après l'éclipse, vous ratez quelque chose, je vous le dis !

On franchit ici un pas de plus dans la bestialité et la cruauté.

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Les viols et massacres perpétrés par la troupe du Molosse noir sont à la limite de donner un haut-le-cœur. Le combat entre Guts et Wyald est certainement le plus intense que j'ai vu depuis le début de ce manga. Quant à l'arrivée de Zodd à la fin pour l'achever, c'est vraiment la cerise sur le gâteau.  

Mais il n'y a pas que cela, il règne aussi une grande part de tristesse et de frustration que l'on éprouve au travers de Griffith, magnifiquement représentée sur cette page...

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Où l'on voit Griffith contempler son rêve qui s'éloigne, le "butin" qu'il convoitait tant depuis son enfance et qu'il n'a pu qu'effleurer du bout des doigts.

Les quelques fois où on le voit essayer de se saisir son épée en vain pour se battre, ainsi que cette impression de jalousie lorsqu'il contemple l'attitude de Caska envers Guts, m'ont empli de pitié. D'ailleurs, je ne pensais pas que Griffith avait cet attrait pour Caska, jusque-là elle ne paraissait qu'être l'un de ses meilleurs outils. Où alors est-ce le fait qu'il a l'impression de ne plus la "posséder", et qu'elle donne l'air d'appartenir à Guts... Il ressent certainement qu'il a perdu toute emprise sur le monde qui l'entoure et ça l'accable.

[ShiroiRyu]

Bah ...
Moi, j'aime bien notre petit fée ...
Enfin elfe ...
Faut dire qu'à force de se prendre pour Yoda ... XD

[Kanapeach]

En tout cas Puck et Isidro, c'est simple, je les adore

Best duo ever. Puck fait partie de mes préférés alors que scénaristiquement son rôle n'est pas des plus importants (psychologiquement c'est déjà autre chose puisque c'est lui qui permet à Guts de s'ouvrir...).

Et ce que tu dis est intéressant Vodka, on sent cette volonté de Miura de soulager un peu cette impression pesante ne serait-ce qu'au design de Puck qui change radicalement entre l'avant et après âge d'or.

[Nakei1024]

Laissez-moi la surprise malheureux. 

[Femto / Project D]

• Relecture volume 12

Il m'aura fallu un certain temps pour dévorer ce volume, pour cause, c'est un florilège de planches complètement démentielles.

Miura a clairement mis l'accent sur le côté artistique et ce, dès le début où la mise en page, les différents plans, font ressentir quelque chose de surnaturel. L'auteur manipule de son trait les émotions du lecteur à sa guise, de manière à ce que le calme environnant m'ait mis mal à l'aise, m'ait procuré un mauvais pressentiment malgré le fait que je connaissais déjà les évènements à venir.

Ceci étant, le moment où j'en ai pris plein la vue, c'est...

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Lorsque l'on pénètre dans le Qliphoth. La retranscription de cet univers imaginaire m'a fasciné par la richesse des détails qui le décrive. La noirceur maléfique du lieu ne laisse pas indifférente, notamment à cause des milliers de visages déformés par la souffrance, recouvrant la moindre paroi de ce dernier. La mort empeste, menace les alentours.

L'apparition, présentation des God hand se fait de manière très esthétique, très théâtrale, surtout celle de Void avec le jeu d'ombre et lumière, et celle de Slan que j'ai trouvé très sensuelle.

Oui, Slan est le God hand dont l'aspect me plait le plus, allez savoir pourquoi.

Outre l'impacte psychologique remarquablement transmise visuellement...

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La prise de conscience de Griffith sur son état pitoyable, irréversible, prend aussi aux tripes, surtout au moment où il essaie d'en finir désespérément en essayant de s'égorger avec une branche, dans l'étendue d'eau.

Je crois que j'ai bloqué pratiquement une minute sur cette planche, à la fois admiratif et fasciné par la dureté de la scène.  

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Ensuite, il y a les parties où l'on pénètre sa conscience et où l'on découvre enfin qui il est vraiment...

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Jusque là (et encore maintenant, en fait), je ne pouvais réellement affirmer si Griffith était une mauvaise personne ou pas. Certes, son ambition était déjà ce qui comptait le plus à ses yeux, mais les membres de La troupe du Faucon n'avaient pas le sentiment d'être manipulés par lui; ils étaient fiers de le suivre, pensant eux aussi toucher une partie de son rêve.
Seulement, la force irrépressible de la causalité a fait de ne pas trop laisser le choix à Griffith, finalement. Soit il meurt et abandonne son rêve (ce qui revient à dire que tous les sacrifices, les morts auraient été vains), soit il poursuit sur sa lancée, même si ça lui coûte encore plus de vies humaines. Dans la mesure où les gens qui l'ont suivit l'on fait de leur plein gré, il m'est encore difficile de dire si c'est un être méprisable ou pas.

Et c'est en ce sens que je trouve que ce personnage est l'un des plus charismatiques qui soient. Je n'arrive pas à le juger concrètement, d'autant plus qu'à de multiples reprises, quand il commence à sentir que ça va mal tourner au moment de l'éclipse, il supplie Guts de ne pas venir, démontrant ainsi une volonté de l'épargner. Il faut aussi tenir compte du fait qu'il n'avait aucune idée que tout ceci tournerait aussi mal (qui l'aurait pu ?). Griffith a été dirigé toute sa vie par une force occulte, la force de la causalité, peut-on l'en tenir responsable ? Je n'en suis pas convaincu...

[Dregastar]

Joli retour en images, je trouve celle du Qliphoth vraiment fantastique. Perso, la premiere fois que je l'ai découvert j’étais presque pris d'un mélange d'angoisse et d'effroi a la fois.. C'était si cauchemardesque comme vision, le degré de ma lecture me procurait une telle immersion que ça a du jouer sur mes nerfs XD. Mais c'est là entre autres où je me suis dis et répété : "Mais quel fou genial ce Miura^^."

Sinon pour la toute première image avec griffith dans le lac, il est clair qu'elle évoque une immense détresse. Une double page si réussie...
Je me souviens aussi du moment où j'ai retrouvé Griffith pour la première fois depuis

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son emprisonnement et les sévices/la torture que son geôlier s'est délecté de lui administrer

J'en étais stupéfait, désappointé et même choqué. Sa splendeur s’était comme éteinte pour laisser place à une:

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Fragilité désarmante et inhabituelle/inimaginable

Ensuite, il y a les parties où l'on pénètre sa conscience et où l'on découvre enfin qui il est vraiment...

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Pour ma part je me souviens qu'a ma lecture je n'ai pu m’empêcher de ressentir Griffith comme  étant mauvais quelque part au fond de lui et cela a cause de son ambition dévorante. Puis là lorsque tu précise et me rappelle qu'on est dans sa conscience ça ne fait que conforter ce sentiment que j'ai. Mais c'est complexe car a coté de ça c’était un homme bon et généreux, mais peut être était t'il prédisposé et que l'effet de la causalité était irrépressible comme tu dis. Même en pensant cela, je ne peux le mépriser et je ne le vois pas comme un être méprisable, mais toutefois je ne peux m’empêcher de lui en vouloir. (Surtout lorsque je repense au passage avec Caska)

Enfin.. Mais OMG quel manga !

[Zankaze]

Mais c'est complexe car a coté de ça c’était un homme bon et généreux

Heu Griffith? T'es sérieux, là?

[Dregastar]

Heu Griffith? T'es sérieux, là?

Jusque là avant toussa, bien que ce ne soit quelqu'un qui ne pensait qu'a son succès, il à été correct avec sa troupe, ils étaient tous heureux avec lui. Il avait récupéré Caska, s'en était occupé. Bon après c'est vrai que ce ne sont pas des traits de son caractère, mais juste souligner par là qu'il n’était pas quelqu’un de détestable, bien au contraire.

[Unicorn]

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Selon moi Griffith tient à son rêve plus que tout, et la réalisation de ce dernier surpasse de très loin les sacrifices envisageables pour y arriver. On ne peut considérer Griffith comme bon puisqu'il a pleinement conscience des conséquences désastreuses de ses actes, on ne peut pas non plus considérer qu'il n'est pas entièrement responsable de ceux-ci (comme le sous-entendais Femto dans sa quatrième balise spoiler), puisqu'il agit exclusivement pour la réalisation de son idéal.

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Griffith est donc profondément mauvais, pas parce qu'il agit pour faire le mal, mais parce que précisément il fait le mal en agissant pour un idéal qu'il entrevoit. Mais dans son esprit, du moins c'est mon point de vue, les deux idées ne sont pas incompatibles, à savoir être sincère avec ses compagnons et agir pour atteindre le sommet, c'est juste que dans son esprit il y a un ordre de priorité inversé.

Après, qu'est-ce que le mal, on va rentrer dans un débat philosophique dont j'avoue honnêtement être loin du niveau
edit : très très loin

[Zankaze]

Pourquoi vouloir de toutes façon classer Griffith en bon ou mauvais? Peut-on dire de quelqu'un qu'il soit "bon" ou "mauvais"? Griffith est "gris", comme tous le monde, avec sa propre nuance.
Il a un but et il cherchera à l'atteindre par tous les moyens, comme l'a très bien dit Unicorn. Point barre à mon avis.

[Femto / Project D]

Griffith a toujours eu les yeux dirigés vers son rêve. Il a su s'entourer grâce à la fascination qu'il exerce autour de lui, c'est un génie de la guerre et les membres de sa troupe voient en lui une chance de grands espoirs. Ils le vénèrent tous et mettent leur vie entre ses mains. En ce sens, je ne vois pas Griffith comme un être mauvais, simplement comme quelqu'un d'extrêmement ambitieux et un tremplin pour ceux qui le suivent.

Après, c'est sûr que son rêve est toujours passé en priorité, mais ça, les mercenaires de sa troupe le savaient bien.

C'est sûr que les évènements qui se produisent dans le volume 12 font tiquer sur sa réelle nature...

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Car il fait le choix de poursuivre son rêve égoïstement en sacrifiant sa troupe. Mais quel choix a-t-il vraiment ? Mourir avec ses hommes inutilement comme un vulgaire déchet ou continuer de vivre avec la chance de poursuivre son rêve, en sacrifiant ses hommes qui savaient certainement qu'ils risquaient de mourir, d'une manière ou d'un autre en suivant ses pas ?

[Unicorn]

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Les soldats sous les ordres de Griffith cherchaient également gloire et richesses au-delà de la fascination exercée par le charisme de leur meneur, je ne parle bien-sur pas de Casca ou de Guts mais du soldat "de base". En ce sens, la plupart d'entre eux n'auraient jamais imaginé périr de cette façon, tout simplement parce que ce n'est pas une bataille où le plus fort a ses chances, le sacrifice ne leur en laissait aucune.

[SoulJapanExpress]

Oh comme j'ai hâte de vous voir arriver sur le chapitre de Fantasia, là où toutes les interrogations et débats d'un fandom loyal à Miura s'engouffrent dans un abîme d'illusions 

[Zankaze]

Ben quoi? Il était génial, ce chapitre. Qu'est-ce que tu lui reproche?