RE Revelations est dans un premier temps sorti sur 3DS. Devant le succès du jeu, celui-ci est arrivé sur console de salon cette année, d’où j’en tire ma critique.
Depuis Resident Evil : Code Veronica, les opus de la série se sont de plus en plus orientés vers de l’action, plutôt que de garder la forte composante survival horror comme ils l’étaient au départ. RE4 demeurait toutefois un fort élément de la série, RE5 et 6 nous abreuvaient de munitions et ne comportaient plus de scènes de tension. Quant au RE Operation Raccoon City, il n’était qu’un Call of Duty déguisé pour nous faire attendre le prochain opus (car ce dernier est sorti entre le 5 et le 6).
J’ai donc fortement hésité avant de me procurer Revelations. Comme les vendeurs de Micromania sont toujours charmants quand ils ont unE clientE, j’ai finalement succombé au plaisir coupable de continuer une série que j’adore tant.
Et je n’ai pas été déçue.
Revelations renoue avec ses origines et l’atmosphère angoissante propre aux premiers Resident Evil. Nous nous retrouvons donc dans un bateau de croisière, qui de l’intérieur ressemble plus à une épave. J’utilise le terme épave pour les nombreux zombies que l’on pourra croiser aux détours d’un couloir sombre et les sous-sols peu accueillants. Pour le reste, le bateau reste très élégant et je suis restée ébahie devant la beauté de certains décors (tels le hall ou le casino). Ce qui manquait dans les derniers opus et qu’on retrouve ici, c’est une impression de malaise constant. La bande-son nous immisce parfaitement dans l’endroit où nous sommes. Autre fait notable, ce navire n’est ni plus ni moins qu’un vaste labyrinthe. N’ayez donc pas peur de parfois tourner en rond ou passer à côté d’une porte qui était pourtant sous vos yeux. Attention, cela peut évidemment énerver le joueur qui a l’habitude moderne d’être guidé tous les trois pas. Pour autant, il participe à une véritable montée en tension au fil de l’histoire.
Le scénario n’est malheureusement pas l’élément capital dans ce jeu. Comme tout Resident Evil, on se doit de faire tomber l’entreprise faisant des tests sur humains pour en faire, sciemment ou non, des zombies. Pas de grandes « révélations » donc, même si le jeu se veut une fin en cliffhanger. On a parfois droit à quelques problèmes de gaming où on pourra traverser des barrières comme si elles n’existaient pas, mais cela ne pose pas grande difficulté, au contraire. Dernier point négatif quand on le compare aux premiers jeux de la licence : il n’y a aucun énigme, aucun casse-tête, et les rares points qui nous font réfléchir ne le font que pendant une minute.
Je conseille fortement cet opus à tous les joueurs qui voulaient retrouver le jeu tel qu’ils l’ont connu il y a quelques années. Je ne le surestime pas, il n’est pas du niveau des premiers jeux, mais il y a fortement du mieux comparés aux derniers épisodes.
