Introduction : Get backers, un shônen qui nous parle de deux frères, Ginji et Ban. Ils vivent dans la rue en essayant tant bien que mal de survivre en faisant les "Get Backers", ceux qui vous ramènent vos objets perdus avec 100% de réussite à leur actif ! Une sorte de mini société de récupération représentant le seul revenu de ces galériens des temps modernes.

Dès le début on sent que GB n'a rien d'exceptionnel. On nous emmène vers moultes aventures rocambolesques, mais au final la routine s’installe assez vite. Tel un One piece c'est un schéma répétitif au possible. Les thématiques commencent toujours de la manière suivante: les héros tombent sur un client louche qui veut la leur mettre à l'envers ou un client honnête. 50% de chances.

"-Mouahahah, ramenez-moi mon un tableau volé dans mon musée, mouahahah.

-Hey Ban, j'ai un mauvais pressentiment, on ne devrait pas lui faire confiance...

-Tu as raison, mais les Get Backers réussissent toujours leurs missions, t'inquiète Gin. On accepte !"

Dans un sens c'est assez hallucinant de constater comment Get Bakers est bourré de défauts. Déjà graphiquement c’est pas génial, à la limite du passable. Les proportions sont désastreuses, prenez les seins de Heaven: ils me donnent envie de gerber (et je suis loin d’être gay croyez-moi). On notera aussi les cuisses de Himiko d'une taille démesurée, c'est à la limite du risible je vous jure. Je ne vais même pas parler des faux raccords. Mais le pire réside dans le scénario, les mecs vont partir chercher leur colis et naturellement ils vont rencontrer des méchants au sourire sadique, c'est légion dans les shônen, on n'y échappe pas. Bon au pire on est tous plus ou moins vaccinés contre... Vont s'en suivre des combats (ouais, ouais, je vous jure). Les héros ratatinent les méchants (ouais, ouais je vous le jure aussi). Et deux pages plus tard, bah on s'est rendu compte que ça n'a servi à rien vu que l'ennemi a changé de camp en un claquement de doigts, c'est juste incroyable. Et c'est systématiquement que s'opère cette perte d’intérêt relativement frustrante.

Par exemple, prenez l'arc du Mugenjô, (attention léger spoil) un génie de-la-mort-qui-tue veut tout faire péter, parce qu'il est trop intelligent et torturé intérieurement. Ouais c'est "ça" l'explication, m'enfin c'est pas grave. Les gentils arrivent et ils se battent, encore et encore, contre des connards qui sortent de nulle part. C'était à la limite du mode d'aggro dans Pokémon. Les mecs arrivent, se battent à mort, puis deux secondes plus tard ils s’entraident, il faut le voir pour le croire, je vous jure... Bref après plein de combats, les héros arrivent au big-boss et le ratatinent, ils déjouent le plan, tout le monde est content. Mais le méchant est triste parce qu'il a perdu… Les gentils le réconfortent et il devient leur ami ! Hey vous avez la mémoire courte, il y a un chapitre il ne voulait pas tous vous buter les gars ? A la fin de l'arc, j'ai vraiment halluciné en voyant la manière dont l'auteur s'est débarrassé de toute l'intrigue qu'il avait fondée dans ce fameux arc. La conclusion est simple: absolument tous les enjeux ont été anéantis pour laisser place au néant, en attendant qu'une nouvelle intrigue pointe le bout de son nez. "- L'objet super rare qu'on s'est tapé trois tomes pour récupérer ? Mdr, jl'ai cassé en le mettant dans le micro-onde."

Les combats, là aussi ils ne se sont malheureusement pas foulés, et ressemblent plus à ça qu'autre chose :

"-Tu ne fais pas le poids. Bzium !
-Han il est fort, je vais utiliser ma meilleure attaque. Bzium"
-Victoire !"

Autant dire qu'on est loin d'un bon vieux Lee vs Gaara. Il n'y a vraiment rien à rattraper, c'est complètement prévisible. Quoi qu'il arrive il suffit de penser l'inverse de ce qu'ils veulent te faire croire pour que ça arrive...

La cohérence, c'est malheureusement là tout un défilé de débilités auquel on aura le droit tout le long du manga. Dans le best-of on notera le mec qui donne du plutonium avec ses mains, normal… Comme si c'était un putain de paquet de chips, là j'ai rigolé. Mais le pire réside dans le fait que l'auteur se sente obligé de justifier quasiment toutes les incohérences. Par exemple, l'explication du pouvoir électrique de Ginji repose sur le fait qu'il ait des cellules d’anguilles dans son corps… des cellules d'anguilles... Sérieux, si c'est pour nous sortir une explication aussi merdique, autant ne rien dire à ce sujet.

On notera aussi des excuses perpétuelles de l'auteur quant à son incompétence évidente à chaque page d'entre-chapitre. Au bout de 10 tomes, j'avais juste envie de lui dire merde quoi.

Conclusion : c'est mauvais. C'est pas horrible, non, mais seulement mauvais. Je tourne chaque page en pensant au fric que j'ai mis dans cette série... Malgré quelques efforts pour nous sortir des thèmes relativement trash (mention pour l'arc du trafic d'organes). Le tout reste ultra-basique, si bien qu'il relève du défi d'en faire une critique un minimum intéressante. Passez votre chemin, c'est le seul conseil que j'ai à vous donner.