Voilà un manga qui m'avait bien fait rire quand j'ai lu le 1° volume. Kintaro a un caractère très ouvert qui le fait s'enthousiasmer pour toute activité nouvelle. Ses tribulations sont contées à la manière de celles d'un super-héros, sauf que lui est un anti-héros, pervers fini et maladroit régulièrement mis dans des situations avilissantes genre corvée de chiotte. Pourtant, il finit toujours par réussir ce qu'il entreprend et c'est au moment où il est reconnu qu'il décide de repartir en voyage sur son vélo dont les freins marchent pas... Pour ceux qui apprécient un humour un peu gras et les personnages hors-norme, ce n'est que du bonheur en perspective.

Seulement voilà : Golden Boy ne compte pas 1, ni 2, mais bien 10 volumes comportant chacun environ 4 petites histoires, toujours basées sur le même schéma : Kintaro veut tout apprendre, il change régulièrement de boulot (--> phase initiatique avant le succès), fait la connaissance de beaucoup de jeunes et jolies filles et finit toujours par se les faire ! Comme l'auteur s'est vite rendu compte que si la seule originalité de sa série était le changement de boulot de Kintaro, la lassitude s'installerait vite, il a adjoint au héros un élément perturbateur en la personne d'un rival. C'est loin de suffire à sauver le scénario qui ressemble bien trop à un serpent qui se mord la queue.

D'autant plus qu'un certain nombre de dessins sont bâclés. Dès que l'auteur n'est pas motivé par l'idée de dessiner une scène de charme, il ne soigne plus ses planches ! Le résultat est un manga réservé à un public adulte, trop adulte cependant pour qu'il ait envie de lire 30 fois la même histoire... Je vous conseille de ne lire ça que si vous avez fait le tour des bons mangas parus en France ou bien si vous avez la flemme de sortir votre cerveau du bocal sur la table de chevêt !