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Kaguya Sama - It's possible to Love Someone.

» Critique du manga Kaguya-sama: Love Is War par GTZ le
10 Mai 2020

Akasaka Aka connais pas ?

Normal, dirons nous. Si on zieute un peu dans les tréfonds, aucun cultiste ne révère ce nom.

Pour le moment.

Votre serviteur, Igor de profession, cible même du manga, actif ou passif, a bien tenté de résister. Compagnon qu'il avait, l'avait prévenu du danger.

"Viens-y lire camarade, ceci est bon".

Mainte fois il lui a répété.

L'homme peu sage, votre orateur de papier, su garder sa chasteté.

"Non, la première mouture était pleine de passion, respect gardons, je ne consommerai que la deuxième saison".
"Mais mecton, de plaisir nous vivons, pourquoi souffrir ?
Pourquoi de l'instant ne pourrions nous jouir ?
".

Face à ses arguments fallacieux, votre héraut, su conserver contenance, et résista corps et âme à la tentation.

Les mois passèrent.

Âme de fer, cœur d'argent, votre homme de peine, tenu rigueur.

La deuxième saison enfin arriva. Episode consommé, votre humble laquais, ici présent, fut pris de fièvre.

Covid 19 ? La goutte ? La petite vérole pour cet homme de peu de vertu ?

Non, tout simplement la jouissance.

Le coït quoi. Intellectuel entendons nous, nous sommes entre gens sérieux ici, nous ne parlons point du privé et du faible plaisir de la chair que nous assouvissons toujours avec une certaine élégance qui nous est propre à chacun.

Humain est votre serviteur, de passion il vit. De sentiment il est battit. Du sang coule dans ses veines, des émotions il ressent et la joie, la peine, l'amour il vit. De cela il est question.

Succombant à la tentation, ouvrant les pages de l'ouvrage redouté, votre compère des bas fonds, abandonnant dignité et honneur, s'abonna au plaisir.

Au départ rebuté, votre frère d'arme, ne peut se justifier et en cela je cite le camarade, que dis je, le modèle, Ishigami, homme parmi les hommes, dont la sagesse se doit d'être apprise à l'école.
Ecoutons le :

"C'est comme un restaurant un peu sale. Au départ t'as pas confiance, les rumeurs sont coquines, et toi t'es un peu vert. T'ose pas y rentrer.

Pis un jour tu franchis le pas. A l'intérieur c'est chaud, c'est doux, c'est accueillant.

Tu repars et tu conserves un bon souvenir.

Donc t'y retournes. Pis voilà, tu prends tes habitudes, tu deviens un peu plus aventureux, tu testes toutes les devantures."


Y parlait d'autre chose le collègue.

Mais ça résume bien ce qui est arrivé au traître. A celui qui n'avait pas de fierté. Qui comme un lâche, qui s'était promis faussement de tenir promesse, de ne plus jamais céder à la tentation, de ne lire manga qu'une fois adaptation consumé, a lu un chapitre.

Le naïf s'est dit :

"C'est bien vilain quand même, en comparaison de la version colorée c'est quasiment dégueulasse, bon j'ai quand même ricaner. Mais c'est parce qu'il sait pas dessiner le gens".

Pourtant, dix chapitres plus tard, soixante chapitres après, cent trente chapitres passer, votre collaborateur ne pouvait plus nier.

A ce moment présent, trahissant toutes attentes, ou plutôt répondant à toutes les attentes. Une seule vérité pouvait être affirmée.

Un Cerf à Six Pattes a été ferré.

Ce manga est ultime.

Ce terme ultime je vous le balance tous les quatre matins. Désignant tout et n'importe quoi, dès qu'un petit moment animé ou dessiné provoque un petit surplus d'émotion dans ma psyché. Là parlons de ce que veut dire ultime.

On a parlé ensemble de l’efficace, de l’honnête, du vole de temps, mais on n'a pas encore défini l'ultime.

L'ultime, le vrai, est celui qui est maître dans son domaine. Souverain dans son école, il ne souffre d'aucun rivale.

Kaguya Sama ne souffre d'aucun(e) rival(e).

Et là je me dois de retourner mes gants pour vous le prouver.

Citons à nouveau, l'ouvrier de l'année, travailleur à temps plein, encore actif dans le métier, Ishigami, papa parmi les papas :

"Donc ce manga est un romcom dans un seinen magazine, mais dedans y a pas de boobies et même pas un seul plan culotte".

Comme le dit notre narrateur attitré, c'est un échec de Romcom.

Et pourtant. Juste pour le commentaire, cela est dit dans le chapitre 64.5, je n'avais même pas fait attention.


Premier Point - Kaguya Sama est un récit propre.

Comme une habitude, comme une base, comme la cochonnerie habituelle j'avais pris usage qu'un plan culotte, de la coquinade, était chose commune, et donc fait normal pour toute comédie romantique un peu "shonen". Le marché quoi. Finalement, Kaguya, nous rappelle l'essence même de ce qu'est une comédie romantique. Que non elle n'a pas besoin d'artifice et de prostituer ses personnages. Elle a juste besoin de nous faire les aimer pour ce qu'ils sont. Kaguya Sama respecte sa base et s'y tient. Elle n'a pas peur d'évoluer, d'avancer et de construire. Ce qui nous amène directement au...

Deuxième Point - Kaguya Sama est un récit honnête

Oui vous allez rire, clairement, si vous êtes un tant sois peu fan de l'humour japonais, que vous avez un jour à peine esquisser un sourire devant une blague animesque, ici vous allez vous rouler par terre. A un moment ça va taper juste, là, vous êtes pas prêt, à genoux vous tombez. Validez ou pas, je ne sais pas. Mais, et comme tout Stark qui sait, mais, si passez votre appréhension, l'humour étant propre à chacun, si même non touché vous êtes, ici est présente une histoire, une vraie, une dont les personnages sont vraiment acteurs. De guignoleries, en blagounettes, ici est posé sur le papier, un récit finalement touchant et juste.

Le Narrateur :

"Tout ici est projection d'artiste, tout ici est caricature".

Et je compléterai de mes mots par le ...

Troisième point - Kaguya Sama est un récit authentique.

Il fait foi en lui même de tous les codes du romcom japonais, il est le Gintama du genre. De l'humour il nous pond le plus misérable, et de l'exubérance, violence aussi, assumée de son univers nous dépeint la misère des rejetés bénis ou maudit. Il dépeint l'ode que dis-je, la légende, du morts la faim, de l'incapable, et de la débile pas si débile, du taffeur, des geeks de tous genre, tout en les maltraitant pour ce qu'ils sont. D'un humour et d'un dramatisme simple - dans le sens le plus noble - et travaillé, fédérateur dans les codes de son publique déjà acheté, consommé, ne demandant que transformation.
Il l'offre alors sans démesure ou presque, avec maîtrise et une considération pour ses protagonistes qui ne fait que nous aliéner davantage à cette substance.

D'ici, consumé, je ne peux que reconnaître le génie. Et oui j'ose sortir le terme, car ici il se vaut, et en certain cas il est jolie de le sortir. Le terme existe autant l'employer, en son genre, Kaguya en figuré comme sur le papier est génie de son univers.

Ce manga est ultime.

Verdict :10/10
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A propos de l'auteur

GTZ, inscrit depuis le 09/06/2010.
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