Une série de nouvelles assez bien menées, avec surtout un dessin que je trouve personnellement très beau, où le crayonné est privilégié, un peu comme dans les mangas de Samura (habitant de l'infini). Esthétiquement c'est splendide, les personnages féminins sont tout simplement beaux, et malgré une petite tendance au fan service, ces personnages demeurent humains, et à aucun moment le lecteur n'a l'impression d'avoir affaire à des bouts de viande exhibés gratuitement.

Tsuruta aime les sciences, et il se plaît à illustrer ses théories farfelues en BD, sans jamais atteindre toutefois (heureusement) le niveau de technicité de Masamune Shirow. Les styles sont de toute manière très différents, et Tsuruta aime faire ressortir les sentiments : amour d'une fille pour son grand-père mort, amour entre mari et femme ou amour naissant, tout est traité.

Le coeur de Spirit of Wonder demeure les histoire centrées autour de Miss China, une logeuse de langue chinoise (d'où son surnom) passant son temps à harceler un vieux professeur pour qu'il paie son loyer. Celui-ci à chaque fois ne manque pas de l'embarquer dans ses expériences douteuses, et c'est alors souvent l'occasion de savoureux quiproquo, entre miss China et ce vieil obsédé, alors même qu'elle est amoureuse de l'assistant du professeur.

Bref, un bon manga, peut-être pas assez développé dans certaines nouvelles, mais celles de miss China sont un régal.