Bonjour à tous et à tous,

Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, j’ai envie de vous faire plaisir tout en me faisant plaisir. (Ranger moi ses pensées perverses et salaces, je parle de manga…)

Oui, il est de ses titres, qui vous ont donné le plaisir de lire des mangas, de véritables bibles, votre livre de chevet en somme, et je vais vous parler du mien.

Oh joie vous dite vous, et vous avez raison, nous allons utiliser la « DeLorean », pour un petit retour dans le passé, en 1990 pour être précis, à la découverte d’un véritable chef-d’œuvre seinen, qui ma fait découvrir les joies de la lecture japonaise.

Oui, à l’heure où les titres se multiplient, il est agréable de se souvenir des balbutiements, des premières œuvres qui ont lancé le genre, de ne pas être toujours à l’affut des nouveaux titres, mais de se souvenir des anciens. (J’en chialerais presque tellement c’est beau)

Laissez-vous conduire, dans un univers des plus plaisants, celui de YuYU Hakusho, créé par un certain Yoshihiro Togashi.

Voila, vos pupilles commencent à s’ouvrirent, car ce doux nom, vous rappelle un petit titre, totalement méconnu, HunterXhunter.

Voyons donc comment a réussi notre jeune mangaka pour son premier gros titre.

La critique :

Ah qu’il est bon de se trouver en présence d’un titre merveilleux……..

Non, je ne serais pas de ces critiqueurs qui ont un parti pris pour une œuvre, car même s’il est vrai que je vais encenser ce titre, sa petite faiblesse ne sera pas écartée pour autant.

Et je vais attaquer de but en blanc par « LE » point négatif qui sera retenu par la plupart d’entre vous, surtout des jeunes lecteurs qui ont commencé leur lecture sur des titres comme Naruto, one piece, etc.., vous l’avez compris, je parle du graphisme.

Un graphisme des années 90 (et la tout est dit), ni plus ni moins, un graphisme qui à vieilli en somme, même si on reste dans une qualité acceptable encore aujourd’hui au vu de certains autres titres, on ne peut indubitablement nier, que ce manga à pris un coup de vieux, surtout au point de vue des détails, qui ne sont pas légion au fil des pages.

Il faut aussi considérer que c’est le premier gros titre du mangaka, qui fait donc ses armes dessus, mais le tout est tout de même trop inégal.

Dans l’ensemble, les décors sont vides, les traits des personnages trop légers, sans véritablement de soins au début de l’œuvre.(le tout s’arrangeant nettement au fil des tomes je vous rassure).

Un dessin purement début 90, qui soulève ses lacunes uniquement à notre époque, du à l’exigence qui est publiée de nos jours.

Mais heureusement le graphisme n’est qu’une partie d’une œuvre, et le reste est largement en compensation du visuel.

Une œuvre complète de 19 Tomes, est déjà en soit un point positif, assez long pour se trouver dans une histoire aboutie, mais juste court pour ne pas espérer des longueurs interminables dans la trame.

Et effectivement, le pari est réussi.

L’histoire commence par un cliché du seinen, un collégien, le loubard de son école, roi de la baston, craint de tous(cela ne vous rappelle pas 250 titres de manga ^^ ), qui meurt brutalement d’un accident de voiture en sauvant une petite fille.(ça devient déjà plus original)

voila, juste 10 petites pages du premier tome, et déjà la sauce prend, on se dit, c’est parti, et le voyage commence.

Ce que je trouve extraordinaire dans ce titre, c’est la complexité scénaristique tout au long de l’œuvre, pour pouvoir nous conter une histoire crédible de bout en bout.

Je tiens à être clair, on parle bien sûr d’une histoire fantastique, avec en point de mire le royaume des morts, mais à l’instar de certaines séries télévisées, on pourrait croire que cela existe réellement, tant le tout est bien ficelé.

Je ne spoilerais pas vraiment l’œuvre en dévoilant la trame de base, donc voyons un peu plus en détail la construction de l’œuvre.

On reste sur du Seinen, ne l’oublions pas, donc notre ami Yusuke meurt, et cela ne l’affecte en rien.

Oui, la psyché de notre héros est un point brillamment mis en avant, celui d’un « ado » résigné, qui reste les pieds sur terre et analyse toujours les situations dans lesquels il se trouve.

Donc notre brave Yusuke devient un fantôme, il comprend sa situation, l’accepte, et attend de monter au ciel, sauf que tout ne se passera pas comme prévue.(et heureusement par ailleurs)

Un héros, naturel, comme vous et moi(bon, il sait se battre, donc il a plus d’assurance, mais l’idée est la), une réflexion plutôt brute de béton, assez enfantin, toujours dans la justice.

(il n’hésitera pas à éclater un ogre à main nu (plus ou moins) pour sauver l’âme d’enfants).

C’est agréable de voir un héros qui ne réfléchit pas sur ses problèmes, et rentre dans le tas quitte à se faire défoncer.

Et là aussi, un bon point sur les blessures, qui ne guérisse pas du jour au lendemain, mais après de long repos et soins…..On garde cet esprit de réalisme.

Nous allons assister à la vie de notre héros durant les années de son adolescence, on démarre donc par sa mort, puis sa résurrection, pour le voir devenir le chasseur de démon officiel des enfers, puis il devra combattre dans le tournoi des démons, pour démanteler une organisation secrète.

Voici le contenue de 2/3 du titre, cette « première » histoire finie, on enchaine sur une trame plus sombre, avec une « seconde » histoire plus mature, sur le contrôle d’un portail démoniaque, avec la réflexion sur le pouvoir, la moralité, l’amitié.

Les derniers tomes nous envoient sur les origines de Yusuke et sur le futur contrôle « politique » du monde des enfers, pour finir sur une projection du futur de nos héros.

Vous constatez que l’histoire est bien remplie, de sujet varié, traitant de manière approfondie tous les compartiments de l’œuvre, que l’on tient donc un manga complet entre les mains.

Tous les aspects traités sont faits de manière intelligente, même la montée en puissance de nos héros, ne se fait pas sans mal…. là encore, le mangaka a fait preuve d’une originalité dans le développement de son Seinen, car Yusuke n’a pas le pouvoir ultime en lui (pas complètement),

Il commence avec la force brute, puis commencera à puiser dans son « Ki » pour utiliser des vagues d’énergie, toujours limité dans son utilisation.

Mais attention, pas de déblocage de chakra, de réflexion psychique libérant un flux de « Ki », mais du travail et de l’entrainement.

Nos héros sont tous fort, mais juste ce qu’il faut, ils devront, pour vaincre les embuches devoir augmenter leur potentiel, et cela ne se fera pas sans mal…

Aucune exagération dans la puissance, des séances d’entrainement barbares pour des résultats qui collent au manga sans emmener le lecteur dans l’extravagance.

Encore une subtilité bien insérée dans l’esprit du titre, on ne retrouve jamais le moment critique ou le héros transcende ses limites pour exploser tout ce qui se dresse devant lui, ici, les limites sont fixées, et les situations de combat se gagneront par la chance, l’intelligence ou le désespoir….

Ce titre ne comporte pas qu’un seul héros, mais une équipe, « tous » les seconds rôles sont travaillés, ils ont tous une psyché définie, on retrouvera des flashbacks sur leur vie, leur combat personnel, leurs émotions, et ils grandiront ensemble au fil de l’aventure, créant une véritable équipe unie, le tout se faisant naturellement.

Le choix des différents caractères des protagonistes donnent une profondeur aux interactions qu’ils auront les uns avec les autres, sans que cela soit vraiment téléphoné.

L’ambiance, est la aussi une chose qui a été longuement travaillée, car même si on retrouve beaucoup de cliché, et de phases type des « Seinens », il y a toujours plus derrière.

Chaque combat, chaque nouveau « méchant », n’arrive pas pour le plaisir, mais est apporté pour la profondeur du scénario, de la réflexion sur ses actes, des décisions cruciales, les phases de « baston », sont un véritable plaisir de par leur déroulement et dénouement.

Pour ne rien gâcher, on retrouve aussi beaucoup d’humour, très bien disséminer, juste ce qu’il faut, qui se combine parfaitement au contenue de l’œuvre, sans jamais prendre le dessus.

Le rythme tient une place prépondérante, car tout est mêlé dans les proportions idéales.

L’enchevêtrement des phases de découverte, de combat, de flashback, d’entrainement, de mini-histoires, de rebondissement est très équilibré, et le lecteur n’est jamais, lassé par une certaine lenteur, ou par la redondance des actions.

L’avance scénaristique en est le principal investigateur, car l’histoire avance toujours sans jamais stagner.

De même que les « pouvoirs » des uns et des autres, ne continue d’évolue, voir de se modifier au fil des tomes, et des situations.(le mangaka ne reste pas figé sur des « raiguns », mais développe complètement les attributs de chacun.)

Il ya tant a raconté sur ce manga, mais je m’arrêterais ici, pour ne pas vous spoiler, et vous laisser le plaisir de découvrir cette œuvre, qui est pour moi un incontournable.

Conclusion :

Ce qu’il faut retenir :

Les + :

- De l’humour distiller juste ce qu’il faut.

- Un univers réaliste pour de la SF.

- Une histoire construite de bout en bout et complète.

- L’absence de défaut…

Les - :

- Un graphisme pour les premier tome qui à un peu vieillit.

- L’utilisation des clichés du « Seinen » dans la trame principale.

Je ne vais pas vous mentir, pour accrocher pleinement à l’œuvre, il faut passer les trois premiers tomes, qui peuvent laisser une impression de titres gentil et bâclé, mais, si vous avez de la persévérance, la récompense sera largement à la hauteur.

Je n’ai pas vraiment trouvé de défaut à ce manga, car la réalisation est maitrisée d’une main de maitre.

La seule chose qui peut rebuter le lecteur, et la classification « Seinen » pur, mais pourquoi en lire si on n’aime pas.

Je vous conduis sur les chemins de « Fly » ou « Flamme of Recca » pour retrouver les mêmes sensations de bonheur.

Attention aussi au fait que ce soit pour un public averti, la Violence est omniprésente.

Mon premier tome acheté, mon premier amour…..^^