Voici le dernier album en date de Yuki Kajiura, réalisé dans le cadre de sa collaboration avec le studio Bee Train. Alors qu’en est-il ?
Il faut tout d’abord avouer que l’on reconnaît la patte de la compositrice à vingt lieues, avec ses chœurs de femmes, ses solos de flûte et ses déchaînements de cordes. Cet album ne devrait donc pas décevoir les inconditionnels de Yuki Kajiura, mais pourrait même réconcilier ceux qui lui reprochent de manquer singulièrement de variété d’un album à l’autre. L’OST d’El Cazador fait en effet figure de bonne surprise. S’il contient toujours les marques de fabrique habituelles dont j’ai parlé plus haut et si certaines pistes ne sont pas sans rappeler d’autres albums de Kajiura (et en particulier ces compositions pour Hack Sign et consoeurs de la prolifique famille Hack), de nouveaux instruments et quelques originalités pimentent l’ensemble et collent bien à l’ambiance un peu Far-West de la série.
Certaines pistes nous gratifient ainsi d’harmonicas et autres instruments à vent plus particuliers (il me semble avoir reconnu des flûtes de pan) et pourraient très bien passer dans un anime comme Trigun. Autre exemple, la chanson éponyme, « El Cazador », est interprétée en japonais par une chanteuse dont la voix sonne très hispanique, le cocktail rend plutôt bien. La dernière chanson, « forest », est quant à elle chantée en anglais par une dénommée Emily Bindiger. Sa voix me fait énormément penser à celle qui interprète la chanson « To Nowhere » de l’OST2 de Hack Sign et je ne serais pas surpris qu’il s’agisse de la même personne. Toujours est-il que je trouve « forest » très sympathique.
Voilà donc un album que je trouve rassurant pour deux raisons. La première est que Yuki Kajiura continue d’être pour moi globalement une valeur sûre ; j’ai un faible pour les effets de chœurs et en règle générale, j’adore la flûte. La seconde raison est que la compositrice montre – enfin – qu’elle sait encore se renouveler, innover et surprendre.