Enfin, la compilation collector que tous les fanatiques du Flambie attendaient. Dans une crise d'éjaculation précoce répétée 33 fois, Toshihiko Sahashi nous gratifie de 33 pistes finies au pipi, et si chacune parvient à 2 mn de durée, sachez que c'est un miracle...

C'est terriblement nul, c'est ringard et ça se revendique comme tel, dans une esthétique baroque de bal musette fin de siècle ; L'OST de Fumoffu fait penser de bout en bout à la Chance aux Chansons : tout le monde sait que cette émission est cancérigène, mais ça n'empêche pas les aides-soignants d'allumer les télés dans les maisons de retraite, le dimanche aprè-midi. Fumoffu n'est certes pas remboursé par la Sécu; ce disque nous permet de voir à quel point l'ado à qui s'adresse cette oeuvre n'a rien à envier aux petits vieux qui gisent inertes dans les maisons de retraite : sauf que l'ado, lui, risque d'acheter le disque et de trouver ça bien !

Fumoffu, c'est un concentré de fête forraine en carton alvéolé, qui puise son inspiration dans tout ce que les années 80 ont put fournir de plus nocif pour le cerveau du singe : des solos de guitares ineptes à la croisée de Iron Maiden et de David Hallyday, des solos de synthé à s'en jeter de la falaise en emportant les Tears for Fear au diable avec soi, des solos de pianos à vous faire croire que cet instrument a été créé uniquement pour se pendre avec ses cordes, des nappes de sons qui vous arrivent à l'oreille comme une huître moribonde se hisse sur son rocher à marée basse, bref, Fumoffu est aussi absurde musicalement que scénarisitquement.

Heureusement, le compositeur, lors de ses multiples saillies musicales, a compris, à 3 reprises, que ce type de musique devait jouer la carte du ridicule pour espérer ne pas être mise en quarantaine par l'Etat chinois : " Kounai Sennyu", "Sentou Junbi" et "Paradise Gogo" thématisent brillamment l'art de la platitude du maître, et on les écoute pour ce qu'elles sont : des mélodies débiles qui prêtent à sourire, et qui sont conçues pour ça. A rapprocher du thème des Chocobos de FF VIII... la batterie ringarde en plus.

Un dernier mot sur les génériques ; ils sont nuls, totalement foireux, à tel point même que les paroles sont trop longues pour la mélodie : la chanteuse se retrouve ainsi à moultes reprises obligée d'achever ses phrases sur une espèce d'accélération vocale totalement pitoyable, qui me rappelle tout à fait, et ça n'a rien à voir, la façon dont je jouais de la flûte au CM2... Le générique de fin quant à lui, porte bien son nom, et c'est vraiment "The End", mon bel ami...

Si j'avais eu 33 sonneries comme ça sur mon Nokia G12 presse-patate et convertible, j'aurais porté plainte contre le constructeur...